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21/02/2014

Etude n°9 : Faire de gens influents des disciples Luc 7.1-10 (01 03 14)

 

 

« La parole de Dieu se répandait, le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi ». Actes 6.7

 (Jésus et le centenier, Polyptique de Monbéliard, 16è)Jésus guérit serviteur centenier Polyptique Montbéliard 16è.jpg

Observons Luc 7.1-10

Le contexte (v 1)

Jésus vient de prononcer les paroles du Sermon sur la Montagne où il présentait la charité comme la disposition essentielle de ceux qui font partie du royaume de Dieu.

 

Le texte

V 2-5 : Qui le centenier envoie-t-il comme intercesseur ? Pourquoi ? Comment les Juifs présentent-ils le centenier romain ? Pourquoi ?

V 6-8 : Qui le centenier fait-il intervenir ensuite ? Quelles qualités du centenier mettent-ils en valeur ?

Quel mot répété (v 4 et 7) révèle le fonctionnement des solliciteurs ?

 v 9-10 : A l'inverse des solliciteurs, qu'admire Jésus chez le centenier ? Que signifie alors la guérison du serviteur du centenier ?

 

Comprenons

La guérison d’un serviteur du centenier romain intervient après le sermon de Jésus sur le royaume comme une illustration à la fois de l’amour de Jésus pour tout un chacun même non-juif, et de la foi agissante qui est demandée au candidat au royaume, quels que soient son origine et ses mérites humains. Aux mérites (2-5) du centenier, le texte oppose sa foi (9-10) qu’il a manifestée par son attitude et ses paroles (6-8).

 

V 2-5 : Luc insiste sur

-          l’affection et la compassion du soldat romain pour un de ses serviteurs,

-          l’humilité de ce chef romain qui n’ose pas venir lui-même auprès du juif Jésus, et qui envoie des anciens des Juifs pour intercéder en sa faveur,

-          l’amour de ce romain pour la nation juive et sa religion, puisqu’il a bâti une synagogue.

Cette insistance veut mettre en valeur les bonnes dispositions de cœur et d’esprit du centenier : dans son souci, il se tourne vers Jésus, simplement parce qu’il a reconnu dans les propos rapportés à son sujet quelqu’un capable de l’aider ; mais est aussi mise en valeur la conception du salut par les mérites qu’ont les anciens des Juifs. Cette conception toute humaine va être bouleversée à la fin du récit.

 

V 6-8 : Jésus répond à la sollicitation d’aller chez le centenier, malgré son état d’incirconcis qui le rendait impur aux yeux des Juifs ; mais il est arrêté en chemin par l’ambassade des amis : le centenier scrupuleux et respectueux de l’autre ne veut pas imposer une souillure à Jésus en le forçant à entrer chez un non Juif. Il exprime ainsi son sentiment profond d’indignité, pas seulement sociale ou rituelle, mais spirituelle. Face à Jésus, il se sent pécheur. Fort de son expérience de chef militaire, il sait la puissance de la parole du chef sur ses subordonnés, et il attribue à la parole de Jésus une puissance sur la maladie de son serviteur, pour le moins équivalente, voire supérieure à la sienne qui ne s’exerce que sur des hommes.

À l’humilité se joint la foi chez un homme qui n’est pas du peuple juif et qui n’a pas ses connaissances bibliques sur Dieu. Ce que le centenier a entendu dire de Jésus lui a suffi pour éveiller en lui ces deux éléments indispensables au salut.

 

V 9-10 : l’admiration de Jésus pour la foi de cet homme non-juif est une vraie interpellation pour le peuple juif qui l’écoute et pour nous qui croyons connaître Dieu et en oublions de placer notre confiance en lui. Matthieu (8.11-12) ajoute à l’admiration pleine de tristesse de Jésus, un sérieux avertissement aux « fils du royaume » : ils croient être ceux qui ont la connaissance des promesses divines mais ils n’y ajoutent pas foi, pensant que leur appartenance au peuple de Dieu et leurs mérites personnels leur acquièrent automatiquement le salut.

En guérissant le serviteur malade de ce centenier romain par sa seule parole et à distance (Mt 8.13), Jésus contredit de façon éloquente les croyances de son peuple, et affermit la foi du centenier.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 - Que signifie l’humilité face à Jésus ? Quel lien y a-t-il entre l’humilité et l’obéissance ? (v 7-8) ?

 - Face à la maladie, en qui est-ce que je place ma confiance en priorité :

          -          dans le traitement médical

          -          dans le médecin

          -          dans la puissance de guérison de Christ

          -          dans l’intercession de mes amis ou du pasteur

          -          dans mes mérites à l’attention de Jésus sur moi

          -          dans l’amour de Christ quelle que soit l’issue de la maladie ?

Dans cette liste quelle est la proposition à exclure, le reste étant compatible ?

 

- Comment aborder les gens influents dans notre société pour leur parler de l’Évangile ? Comment les amener à l’humilité sans les blesser ?