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02/01/2015

Étude n°2 : De l’oreille aux pieds, Pro 4.10-27 (10 01 15)

Étude n°2 : De l’oreille aux pieds, Pro 4.10-27 (10 01 15)

« Aplanis la route par où  tu passes, et que toutes tes voies soient bien assurées. Ne dévie ni à droite ni à gauche, écarte ton pied du mal » Pro 4.26-27

 Cordée d'alpinisme.jpg

Observons Proverbes ch 4

Contexte : v 1-9, première strophe des recommandations du Sage : Quels souvenirs transmet le Sage à ses fils ? Dans quel état d’esprit le fait-il ?

 

Texte : deux strophes de recommandations :

A- v 10-19 :

- Quelle métaphore est développée dans ces versets ? Relever verbes et noms du même champ sémantique, qui contribuent à cette image. (v 11-15 ; 18-19)

- Quelles oppositions au centre de la strophe mettent en valeur l’enseignement du Sage ? (v 14-17 ; 18-19).

- Quels sont les synonymes de la sagesse, et du mal ?

B- v 20-27 :

- Relever les répétitions ; sur quoi insistent-elles ? Pourquoi les sens sont-ils importants dans l’acquisition de la sagesse ? (v 20-22)

- Que représente le « cœur » ? Que signifie « garder son cœur » ? Pourquoi doit-il être gardé ? (v 23)

- Contre quoi le Sage prévient-il ses fils ? Avec quelles images ? (v 24-25)

- Quelle image reprennent les versets 26-27, en parallèles avec quels autres versets du texte ?

- Que signifie « aplanir ses sentiers », « assurer ses voies » ?

 

Comprenons

Au chapitre 4 nous sommes à  peu près au centre de l’introduction qui a pour thème l’appel à la sagesse. En trois strophes, ce chapitre contient les conseils paternels donnés à ses fils par le Sage, en qui on peut voir une préfiguration de Christ enseignant ses disciples.

Contexte :

Dans la première strophe, le sage se souvient des enseignements qu’il a lui-même reçus de ses parents et qu’il veut transmettre à son tour à ses enfants, pour les protéger du mal et les rendre aussi heureux que lui. Ainsi se transmet de génération en génération (Ps 78.1-8) une connaissance de Dieu et une expérience de vie avec Lui, qui permettent de trouver une résolution aux problèmes de la vie, et respect et honneur parmi les hommes.

Texte : Les recommandations des deux strophes suivantes concernent tous les sens relationnels humains : mobilité, ouïe, vue, parole, et le cœur qui désigne l’être intérieur. La sagesse de Dieu n’est pas cantonnée à l’intellect seul, elle touche tout l’homme dans ses trois dimensions, physique, psychique et spirituelle.

A- Les recommandations du Sage débutent par une longue métaphore sur la marche de la vie, qui est développée par une abondance de termes du même champ sémantique : voie, route, sentier, pas, courir, trébucher, s’avancer, passer, se détourner (v 10-19), aplanir la route, écarter son pied, assurer ses voies pour ne pas dévier (v 26-27).

La strophe centrale du chapitre (v10-19) oppose en parallèles, la voie du sage et juste à celle du méchant et mauvais. Pour comprendre cette opposition, il faut se souvenir que « le commencement de la sagesse, c’est la crainte (= respect) du Seigneur » (Ps 111.10). Il ne faut donc pas donner à ces mots un sens moral (= du domaine de la conduite et de la relation entre les hommes), mais un sens spirituel (du domaine de la relation avec Dieu) : l’exemple le plus frappant est celui de Saül et David : tous deux sont pécheurs, mais David est appelé « homme selon le cœur de Dieu », c’est-à-dire « juste », parce que toute sa vie il fut attaché à Dieu et se repentit de ses fautes (1 Sam 13.14 ; Act 13.22). Le méchant, à l’opposé, méprise Dieu (Ps10.13) et n’a pas égard à sa majesté (Es 26.10). En conséquence, il marche dans les ténèbres de l’impiété (v 19) tant qu’il ne croit pas au Christ venu l’en délivrer (Luc 1.79 ; Jean 12.46).

Pour le Sage, l’attention persévérante portée à ses enseignements, permet une vie dynamique, droite, sans risque de céder à la tentation (v 12), sans l’agitation, la violence, la perversité qui tiennent l’impie éveillé tant qu’il n’a pas assouvi ses désirs mauvais. Le juste et sage selon Dieu, avance dans la lumière (v 18) de l’Esprit qui le guide et le fait progresser dans la connaissance intime de l’Éternel (Jean 16.13).

B- Les appels de la troisième strophe à mobiliser tout son être pour garder dans son cœur les paroles du Sage (= Dieu) trouvent un lointain écho dans les conclusions aux Lettres aux Églises de l’Apocalypse : «  Que celui qui a des oreilles, entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! » Entendre et garder les paroles, c’est les recevoir, y prêter attention, les méditer, les mettre en pratique, et les transmettre ! Tout un programme de vie ! Connues grâce à l’ouïe et à la vue, ces paroles pourront ensuite toucher le cœur, c’est-à-dire tout l’être intérieur, l’être profond, qu’elles pourront vivifier, régénérer, en accordant paix, joie, assurance, pardon et espérance. Ainsi guéri en son for intérieur de toutes ses plaies, de ses culpabilités,  muni de la santé physique, psychique et spirituelle qu’elles procurent (v22), le cœur rempli de la « sagesse » de l’Esprit devient une source de vie, de vérité, d’amour et de droiture, dans sa vie et celle de son entourage (v 23-25). Jésus dira plus tard (Mt 15.18) « Ce qui sort de la bouche vient du cœur ! », et Jacques affirmera (Ja 3.4) que « de la bouche peuvent sortir bénédictions ou malédictions », ce qui fait du bien ou du mal. D’où l’exhortation à maîtriser sa langue, et à garder son cœur ! Les fils de Dieu se révèlent à leurs paroles qui sont de véritables actes (c’est le même mot « dabar » en hébreu), « sages », remplis des fruits de l’Esprit Saint qui les habitent (Gal 5.22).

Regarder devant soi est une loi d’équilibre, à vélo ou en alpinisme, mais aussi dans la vie spirituelle. Devant soi, il y a notre Guide divin, notre Berger, notre Père, dont nous pouvons connaître les directives et les conseils dans sa Parole et dans l’exemple de Jésus-Christ. En le contemplant, enChemin Evangile et peinture.jpg regardant aux choses invisibles et éternelles (2 Cor 3.18 ; 4.18), le sage selon Dieu évitera de s’attarder sur les tentations qui le feraient dévier de la voie droite du Seigneur. Ne considérer que la volonté et l’amour de Dieu sur lesquels on peut s’appuyer, s’affermir, se consoler et se consolider, aplanit la route et rend la vie plus facile et sereine. (v 26).(Évangile et peinture, Berna, 21ème s)

La sagesse divine qui emplit la vie de l’homme sensible à l’appel de l’Esprit, se manifeste non par l’abondance de ses connaissances théologiques, intellectuelles ou religieuses ni par une piété scrupuleuse et inquiète, mais par sa fidélité à la méditation des paroles divines et à leur mise en pratique dans l’amour de Dieu et du prochain (Mat 25.31-40).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Quelle place tient la Parole de Dieu dans ma vie quotidienne ? Vais-je la consulter, l’étudier, la méditer, l’approfondir pour guider et éclairer mon comportement et ma conduite en toutes circonstances ?

-          Comment en faire la source de ma vie, qui me désaltère autant que mes proches ?

-          Comment rendre  ma marche avec Dieu et celle de mon église, moins chaotique et plus lumineuse, sans tomber dans un légalisme stérile ?

-          A quel trésor s’attache mon cœur ? (Mat 6.21 ; 13.44). Qu’est-ce que je garde dans mon cœur ?

-          Quelles expériences de ma vie m’ont confirmé que la sagesse donnée par l’Esprit Saint (Jac 1.5) était la vie et la santé de tout l’être (v 22), qu’elle permettait de ne pas tomber dans les tentations (1 Cor 10.13) et éclairait ma marche avec Dieu ?

 

 

08:00 Publié dans Proverbes | Lien permanent | Commentaires (0)

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