21/11/2014
Etude n° 9 : Si Dieu le veut ! Jac 4.11-17 (29 11 14)
Étude n° 9 : Si Dieu le veut ! Jac 4.11-17 (29 11 14)
« Un seul est Législateur et Juge, Celui qui peut sauver et perdre. Mais toi, qui es-tu toi qui juges ton prochain. » Ja 4.12
Observons
Ce passage comprend deux parties distinctes :
A- v 11-12 : la médisance
B- v 13-17 : la présomption dans les projets de vie
Questions pour observer :
A : - Comment ce paragraphe sur la médisance se rattache-t-il au précédent sur l’humilité ?
- Quel lien existe entre médisance et jugement d’un côté et loi de l’autre ? Que signifie « juger la loi » ? En quoi est-ce opposé à « obéir à la loi » ?
- Comment comprendre le verset 12 : Dieu a-t-il le « pouvoir de perdre » ? A quoi peut se référer Jacques en affirmant cela ?(voir Mat 24.50 ; 25.12,21,23,28-30, 40,45-46). Comment concilier ce pouvoir de « perdre » avec les textes d’Ezéchiel 18.20,30,32 ; Jean 3.16,18 ; Rom 8.1,34 ; 1 Tim 2.4 ; 2 Pi 3.9.
B : Les v 13 et 16 mettent entre parenthèses les v 14-15.
- Comment Jacques qualifie-t-il le fait de faire des projets d’avenir ? Pourquoi condamne-t-il une telle attitude ? (v 14) Qu’oublie-t-elle ?
- Avoir des projets est-il condamnable en soi ?
- V 17 Qu’est-ce que « faire le bien » dans ce passage ? (// Luc 12.47)
Comprenons
Dans le paragraphe précédent (4-10) Jacques exhortait le croyant à ne pas être partagé entre son amour de Dieu et son amour du monde (v 4). Il l’invitait à s’approcher de Dieu dans l’humilité et la soumission (v 7-10).
A- La médisance : Le signe de cette humilité devant Dieu sera donc l’attitude du croyant face à son prochain : en effet se permettre de dire du mal (= médire) de son voisin est une attitude d’orgueil, de jugement de l’autre. Or juger le prochain, c’est se croire supérieur à lui, et c’est prendre la place de Dieu qui seul peut juger. La loi qu’il a édictée ordonne le respect et l’amour du prochain comme soi-même. Au lieu de se soumettre à cette loi, celui qui médit, l’ignore et même la méprise, en se positionnant au-dessus d’elle. Or elle est l’expression de la volonté de Dieu qui seul juge de ce qui est bien ou mal.
C’est dans cette perspective du jugement qui revient à Dieu seul, que Jacques dans une formule lapidaire lui attribue le pouvoir de sauver et de perdre. Y a-t-il de la part de Dieu une volonté de perdre ? Lui seul discerne la vérité du cœur de chacun et peut conclure en conséquence, de son acceptation ou de son rejet du salut offert. Tous les textes sur le jugement nous disent que la volonté de Dieu est de sauver et non de perdre. Mais Dieu respecte le choix de vie de chacun. Il ne sauvera personne contre son gré, et si quelqu’un choisit jusqu’à la fin de refuser de répondre à ses appels, il le laissera assumer son choix de mort, assurément pas de gaîté de cœur ni de propos délibéré, car sa volonté pour tous est la vie éternelle avec Lui ! Mais chacun est responsable de ses choix de vie, que Dieu ne fait qu’entériner au moment du jugement dernier, sans cesser d’offrir pardon et salut jusqu’à notre mort.
B- La présomption dans les projets d’avenir :
Autre présomption ou orgueil, dénoncée par Jacques, celle de se croire maître de son avenir (Luc 12.18). Former des projets n’est pas mauvais en soi, car par rapport à l’animal, c’est une caractéristique de l’homme, créé à l’image de Dieu, de pouvoir se projeter dans l’avenir. Le reproche de Jacques porte sur la présomption de maîtriser le lendemain, l’oubli de sa condition humaine fragile et mortelle (v 14), et surtout l’absence d’association de Dieu à ces projets. En oubliant que Dieu est le maître de sa vie et de son avenir, on se croit tout-puissant, et on prend orgueilleusement la place de Dieu.
Le verset 16 insiste par trois mots très proches sur la vanité d’une telle attitude : se glorifier, présomption, gloriole. Elle devient péché lorsque celui qui l’adopte est conscient de la souveraineté de Dieu mais n’en tient pas compte. Faire le bien pour Jacques dans ce passage, consiste donc à rester à sa place de créature soumise à Dieu et à sa loi d’amour, dans la confiance totale en sa direction clairvoyante pour l’avenir, et en sa présence bienveillante pour le présent.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- A quelles occasions me suis-je surpris à médire de mon prochain ? Qu’est-ce qui me motivait profondément ?
- Quelle différence y a-t-il entre juger mon prochain et discerner ses erreurs ?
- Sous prétexte de ne pas juger l’autre, faut-il tout accepter de lui ? Comment agir avec amour et prudence dans ce cas ?
- Comment éviter dans l’église le fléau du jugement les uns sur les autres ?
- Quand nous formons des projets d’avenir, en famille ou en église, suffit-il de dire « Si Dieu veut », pour que ces projets soient bénis ?
- Quelles sont nos réactions quand nos projets ne se réalisent pas comme nous le désirions ?
Rêves du riche insensé Luc 12.13-21
08:00 Publié dans Jacques | Lien permanent | Commentaires (0)
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