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09/05/2014

Étude n°7 : Christ et la fin de la loi, Rom 9.30 à 10.4 (17 05 14)

 

« Christ est la fin de la loi, en vue de la justice pour tout croyant » Rom 10.4

 

Observons  Rom 9.30- 10.4 (Le « bon » larron pardonné)bon-larron.jpg

Le contexte :

Le début du chapitre 9 aborde la question douloureuse du salut d’Israël, le peuple « élu » de Dieu, dont Paul est originaire. Ce peuple comblé par Dieu de tous les privilèges spirituels (9.4) s’est attaché à ces avantages au lieu de compter sur la grâce divine. Il a ainsi méconnu la volonté de Dieu de sauver aussi les non-Juifs (v 24-25). Seul un reste parmi Israël, à cause de sa foi en la grâce échappera aux conséquences désastreuses de l’endurcissement de cœur d’Israël.

Le texte

-          Quelles répétitions et oppositions donnent le thème de ce passage ?

-          Comment est désigné Christ pour les non-croyants et pour les croyants ?

-          Quelle est l’erreur d’Israël (v 31-32) ?

-          Que désignent « les œuvres de la loi », en opposition à la foi ?(v 32 ; Rom 3.20 ; Gal 2.16 ; 3.10 ; Tite 3.5)

-          Que signifie « être une pierre d’achoppement ? Pourquoi ou comment Christ peut-il être une telle pierre ? (v 32)

-          Que concède Paul à son peuple ? (10.2) De quelle connaissance s’agit-il ?

-          Au verset 3, que met en valeur au centre la construction en chiasme (= parallèles concentriques : observer les répétitions parallèles ou opposées dans ce verset)? Que représente ici la « justice de Dieu » ?

-          Quel double sens peut avoir le mot « fin »de la loi ? Peut-on privilégier l’un au détriment de l’autre ?

-          Pourquoi et en quoi Christ répond-il à ces deux sens ? En quoi la « justice de Dieu » s’oppose-t-elle à la loi dans ce verset ? Peut-on en déduire qu’il n’y a plus besoin de la loi divine ?

-          Essayez de formuler dans votre vocabulaire ce que vous percevez de la pensée de Paul dans ce passage.

 

Comprenons        

            Ayant opposé les Juifs au non-Juifs dans le paragraphe précédent, Paul, en deux questions rhétoriques, tente de montrer le fondement spirituel de cette opposition. Paul est bien placé pour cette explication, puisque de Juif pharisien, convaincu de sa propre-justice, il est devenu par un retournement (conversion) extraordinaire un disciple de Jésus-Christ, plein d’humilité, apôtre des « Gentils » (= les païens, les non-Juifs). Il connaît très bien la mentalité de son peuple, fier d’avoir été « élu », choisi par Dieu pour porter son Nom parmi les nations. Mais Israël se croit à cause de cette élection, seul appelé au Royaume, dont il pense ouvrir la porte par une obéissance scrupuleuse aux commandements de Dieu. Pour n’en transgresser aucun, les religieux avaient accumulé les préceptes codifiant en détail tous les actes et situations de la vie. Ils cherchaient un ensemble de lois qui « donne la justice », sans jamais obtenir la certitude d’être impeccables, sans péché ! Devenus ainsi « esclaves de la loi », sous sa condamnation puisqu’ils ne pouvaient lui obéir parfaitement  (Rom 3.19), les Juifs ne comprenaient pas les appels de Christ à la repentance. Ils croyaient être agréés par Dieu par leur obéissance (voir la parabole du pharisien et du publicain Luc 18.9-14), et méconnaissaient la « justice de Dieu » fondée sur sa miséricorde et sa grâce. Christ, le rocher ou la pierre angulaire (pierre de l’angle des fondations d’un bâtiment), sur laquelle ils pouvaient fonder leur existence et leur foi, est devenu pour eux une occasion de chute (pierre d’achoppement), d’éloignement de Dieu (9.33).

 

Avec le mot « frères », Paul semble s’adresser en priorité aux judéo-chrétiens qui pourraient s’étonner et s’affliger comme lui du refus du salut par la majorité d’Israël.  La prière de Paul est la réponse remplie d’espérance au désarroi des judéo-chrétiens qui s’interrogeaient sur l’attitude de Dieu à l’égard du peuple d’Israël. Tout le paragraphe à partir de 9.30 à 10.13 envisage l’histoire du salut, considérée du côté humain. Les Juifs se sont attachés avec zèle à une recherche du salut ou de la justice (= justification par Dieu = être considéré comme juste par Dieu) dans l’accomplissement de la loi (v 5), sans voir que cette loi menait à Christ (« fin » = but), comme l’esclave romain appelé « pédagogue » menait l’élève chez son maître dans le monde antique (Gal 3.24). La « fin » selon le dictionnaire, c’est « le but, le résultat vers lequel une chose ou un être est conduit, auquel ils tendent  ». En révélant son péché à l’homme incapable d’y obéir, la loi le pousse à trouver quelqu’un qui lui pardonne et le purifie. Christ est ainsi le but que la loi propose à tout croyant, Juif ou non, de rechercher et de rencontrer pour être justifié.

 

Les Juifs n’ont pas compris non plus que Christ, en accomplissant parfaitement la loi, mettait « fin » (= un terme) au système judaïque, aux rites du temple qui le préfiguraient ou prophétisaient symboliquement son œuvre ; Christ en est  « l’anti-type » (= la réalisation), et rend vaine la recherche du salut par ses propres œuvres, par son obéissance à la loi.

Paul continue son raisonnement (v 5-13) par l’affirmation que chercher le salut ailleurs qu’en Christ, fut-ce au ciel et dans l’abîme (représenteraient-ils le mysticisme et le spiritisme ?), c’est anéantir l’œuvre de sa mort et de sa résurrection en faveur des hommes. C’est vouloir recommencer ce qu’il a déjà accompli une fois pour toutes (Héb 9.26-28a). Il est inutile de chercher le salut bien loin, c’est dans son cœur qu’on le trouve, le jour où l’on croit à Christ (v 9), et où on le confesse publiquement en paroles (v 10) et en actes. En effet la foi n’est pas à confondre avec la croyance ni avec la connaissance, qui sont du domaine de l’affectif et du cognitif. Le cœur, synonyme de l’être intérieur, comprend outre ces deux domaines, celui du spirituel par lequel on est en contact avec l’Esprit de Dieu. L’être intérieur ne se révèle pas seulement par des paroles, mais par la transformation visible de l’être extérieur, comme Jacques (2.17-18) l’exprime avec force : « Il en est ainsi de la foi, si elle n’a pas d’œuvres, elle est morte en elle-même » (= elle ne vaut rien !) ; C’est en effet, « par mes œuvres que je montrerai ma foi ».

Le souci de Paul n’est pas ici d’expliquer cette apparente contradiction avec Jacques. Il veut seulement marquer l’opposition entre la recherche du salut dans la propre justice humaine (v 3) et l’acceptation du salut  par la foi en la grâce de Christ, seule voie offerte aux Juifs comme aux Gentils (= païens), (v 12-13).

 

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          En quoi ou en qui croyons-nous pour notre salut ? Comment notre conduite en est-elle affectée ?

                  

-          Dans quelle mesure notre observation scrupuleuse du Sabbat peut-elle ressembler à ce que Paul reproche aux Juifs, une recherche du salut par notre obéissance ? Examinons sans complaisance nos motivations en ce domaine et tirons-en les conclusions qui s’imposent pour nous réformer !

 

-          Comment puis-je prouver que je crois à la grâce de Dieu à mon égard ?

 

-          Que représente la loi de Dieu dans ma vie spirituelle et pratique ?

 

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