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21/06/2013

Etude n°13 : De peur d’oublier ! Malachie 3-4 (29 06 13)


« Alors ceux qui craignent l’Éternel se parlèrent l’un à l’autre. L’Éternel fut attentif, et il écouta ; et un livre du souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel et qui honorent son nom » Mal 3.16Malachie mosaïque 6ès.jpg

 

Observons  Malachie 3-4 (Dans certaines versions ces deux chapitres ne font qu’un, le chapitre 3 étant prolongé des six versets du ch 4, soit 3.1-24).

 

Le contexte

Les deux premiers chapitres sont des diatribes acerbes contre les sacrificateurs malhonnêtes et profanateurs du culte dû à l’Éternel, contre le peuple infidèle qui s’est tourné vers d’autres dieux, et s’est allié à des femmes païennes.

Le texte

a)     3.1a // 4.5 : Promesse de l’envoi d’un messager avant le Jour de l’Eternel

b)     3.1b-6 : Venue du Jour du jugement

        V 3-4 : purification des prêtres

        V 5 : jugement des méchants

c) 3.7-12 : Accusations, appel et promesses de Dieu

b’) 3.13-4.3 : Jugement de Dieu :

      13-15 : Paroles des prêtres contre l’Éternel

      16-18 : Compassion de Dieu pour ceux qui le craignent

      4.1-3 : Sort final des impies et des croyants.

a’) 4.4-6 : Souvenir de Moïse et venue d’Elie avant l’arrivée du Jour de l’Éternel. 

 

Comprenons

Le contexte

Malachie (= « mon messager » 3.1) est le dernier prophète avant la première venue du Messie. Bien après Aggée et Zacharie, il est appelé au ministère  sans doute pendant la période de dix ans où Néhémie est retourné auprès du roi de Perse (vers 432 av JC,  à un moment où la foi d’Israël est devenue conformiste et rituelle.  Le peuple doute de l’amour et de la justice de Dieu, et ses prêtres sont satisfaits d’eux-mêmes. Le message s’adresse donc en premier aux responsables du culte, les prêtres qui par leur hypocrisie et leur mépris de la loi de l’Éternel (2.8) ont détourné le peuple de son « alliance de vie et de paix » avec Dieu (2.5); ils l’ont conduit à l’idolâtrie de faux dieux sous couvert d’un culte à l’Éternel (2.11-16), et à des mariages avec des païennes (2.10-16). Dieu se compare lui-même à « la femme de la jeunesse » et « la compagne » du peuple qui l’a oublié dans son aveuglement et sa confusion spirituelle (2.17).

 

Le texte

A partir du chapitre 3, les paroles prophétiques de l’Éternel transmises par Malachie annoncent, sous forme de dialogue, dans un raccourci saisissant, à la fois la première et la seconde venue du Messie, préparées par un messager semblable à Elie (3.1 et 4.5), et représentant un tri dans le peuple entre les impies et les croyants. Le jour de la venue (3.2) est appelé aussi « jugement » (3.5) « jour que l’Éternel prépare » (3.17) pour sa compassion, mais « jour ardent comme une fournaise pour les « méchants» (4.1), « Jour grand et redoutable » (4.5).

Le texte se présente d’ailleurs comme un réquisitoire de tribunal, avec accusations et réponses successives, entrelacées d’appels de Dieu à revenir à l’observation de la loi (3.10 ; 4.4), et de promesses de compassion et de bénédictions matérielles et spirituelles pour ceux qui le craignent (3.10b ; 16-18 ; 4.2).

3.1 : Alors que le début du verset a été repris par Jésus pour désigner Jean-Baptiste (Mat 11.10), la fin du verset peut  avoir deux volets : « Le messager, le Seigneur que vous cherchez, qui vient et qui entrera dans son temple » annonce d’abord la venue de Jésus qui, en effet, est entré dans le temple de Jérusalem pour en chasser les marchands, et le purifier (Marc 11.15-17 ; Jean 2.13-17) ; mais on peut comprendre aussi ces paroles comme une prophétie du jugement de la fin des temps, où le peuple de Dieu, symbolisé par le temple ou sanctuaire spirituel, sera purifié avant le retour du Christ, (1 Pi 4.17), pour pouvoir jouir du bonheur d’appartenir à Dieu pour l’éternité (Mal 3 .17).

 - Le messager précurseur du Messie a été identifié par Jésus comme étant Jean-Baptiste, qui s’est reconnu lui-même comme « l’ami de l’époux » envoyé devant lui (Jean 3.28-29 ; 1.6-8), « celui qui crie dans le désert pour aplanir le chemin du Seigneur » (Jn 1.23). Pour Jésus, il fut « l’Elie qui devait venir »(Mat 11 ;14), selon la prophétie de Malachie, pour annoncer le Messie et apporter la réconciliation dans les familles (Mal 4.6), en rappelant les commandements de l’Éternel (4.4).

- Le rapprochement de Moïse et Elie avec « le Seigneur, messager de l’alliance que vous désirez »(3.1) fait penser inévitablement à la Transfiguration de Jésus (Mat 17.168). Ces deux figures de l’Ancien Testament entouraient Jésus pour l’encourager dans sa montée vers Jérusalem et vers la croix. Représentants de la Loi et des Prophètes, ils montraient aux disciples que Jésus était le Seigneur dont, par la foi, « ils avaient vu et salué de loin le Jour », et annoncé la venue et le ministère de salut (Héb 11.13).

 

- La prophétie de Malachie englobe aussi la seconde venue du Messie, lorsqu’elle parle du Seigneur « qui entrera dans son temple, comme le feu du fondeur, qui s’assiéra pour purifier » son peuple et les fils de Lévi (3.3). « Entrer dans son temple et s’asseoir » sont des expressions qu’on retrouve pour évoquer le jugement (v 5)du peuple de Dieu, sanctuaire spirituel de Dieu (Pr 20.8 ; Dan 7.9-10 ; Mat 25.31 ; Héb 1.3 ; 1Pie.17 ; Ap 4.2-4). Avant le retour en gloire de Jésus doit s’effectuer un tri parmi ceux qui se disent chrétiens (Ap 11.1) ; ceux qui « craignent le Seigneur », c'est-à-dire qui l’honorent dans une vie de foi et d’obéissance, recevront le sceau de l’Esprit  Saint (Ap 7.3), « guérison, justice » (Mal 4.2), résurrection et délivrance du mal et des menteurs (3.5,9,13-15 ; 4.1).

 

- Ceux qui craignent l’Éternel se caractérisent par :

*un retour à l’obéissance à la Loi divine (3.7 ; 4.4),

*un discernement des bénédictions de Dieu pour lesquelles ils expriment leur reconnaissance dans la restitution fidèle des dîmes pour faire vivre les ouvriers du temple (3.10), à l’inverse des impies qui les ignorent (3.14). « Mettre Dieu à l’épreuve » est encore une expression ambiguë car l’homme n’a pas le pouvoir de soumettre Dieu à un test. Ses bénédictions sont toujours prêtes pour l’homme. Celui-ci ne peut tester que sa foi en la bonté de Dieu. Il éprouve sa foi en restituant fidèlement ses dîmes, et au fur et à mesure de ces tests, il discerne de mieux en mieux combien Dieu le bénit. Il n’y a pas de marché, du donnant-donnant, entre Dieu et l’homme, on ne rend pas sa dîme pour recevoir un bienfait, mais parce qu’on a reçu de Dieu les bénédictions qu’il avait préparées pour nous.livre de vie.jpg

*le dialogue entre les croyants (Mal 3. 16), pour se fortifier dans la foi,  qui implique solidarité, échange de témoignages, ouverture à l’autre, et pardon mutuel (Quand on s’enferme dans la rancune, on ne communique plus avec l’autre !). Dieu est attentif à cette communication et en garde le souvenir. Le « livre du souvenir » est appelé par Jésus le « livre de vie » où sont inscrits les noms des élus (Dan 12.1 ; Luc 10.20 ; Ap 3.5 ; 21.27). À ce « livre du souvenir », symbole de la connaissance parfaite de Dieu sur ses enfants, s’opposent les « livres des œuvres » des impies (Ap 20.12) par lesquels les élus pourront, pendant les mille ans, constater la justice de la sentence divine sur les « spirituellement morts » ( Ap 20.4,12 ; 1 Co 6.2) : ils verront tous les efforts de Dieu pour les ramener vers Lui, qu’ils ont négligés ou rejetés, s’excluant ainsi d’eux-mêmes du Royaume éternel.

*la présence de l’Esprit prophétique, symbolisé par le nom d’Elie (4.5) est encore une caractéristique de « ceux qui honorent Dieu ». Joël avait bien avant Malachie annoncé qu’« en ces jours-là, il enverrait son Esprit sur toute chair » (Joël 2.28-29).

*la réconciliation dans les familles entre les générations sera un signe de la présence de l’Éternel (4.6), car l’acceptation de la Bonne Nouvelle du salut remplit le cœur d’amour pour le prochain. 1 Jean 4.11-12, 16, 21). Mais surtout ici, l’allusion « aux pères » renvoie aux patriarches, dont les descendants n’ont pas suivi l’exemple de foi et d’obéissance à l’Eternel. Ceux qui craignent Dieu, reviendront à la confiance inébranlable en Dieu qu’ont manifestée leurs « pères », qui ainsi n’auront pas à rougir d’eux.

 

- Si la fin du livre de Malachie porte le regard sur la fin des temps, l’envoi du prophète Elie avant le retour du Seigneur semble avoir trouvé son accomplissement spirituel dans l’apparition, au sein de la chrétienté, du Mouvement Adventiste du 7ème jour. Dans son nom, il porte l’essentiel du message prophétique d’Elie : un retour à l’obéissance à la Loi de Moïse avec l’observation du sabbat, 7ème jour de la semaine, et la préparation de la seconde venue de Jésus (adventus = attente de l’arrivée). Comme Elie au temps d’Achab, roi impie d’Israël, sa mission consiste à prêcher:

1) l’Evangile éternel (Ap 14.6) de paix et de réconciliation en Jésus-Christ (Mal 4.6 ; Mat 5.24 ; Eph 2.16-18)

2) le retour à l’adoration de l’Éternel, Créateur et Juge (Ap 14.7),

Comme Jean-Baptiste, le second Elie, le Mouvement adventiste a été suscité pour préparer un peuple bien disposé (Luc 1. 17), prêt à rencontrer son Seigneur et Sauveur (Amos 4. 12b), et pour inviter chacun à se déterminer face à Dieu (1 Rois 18.21) et à sortir de la confusion spirituelle ambiante (Mal .2b ; Ap 18.4).

- Enfin Dieu exprime sa tendresse paternelle et bienveillante pour ceux qui lui sont fidèles (3.17), qui lui « appartiendront en propre » ou selon une autre traduction (BAN) « qui seront pour lui un trésor mis à part », serré contre son cœur. (voir 1 Pie 2.9 ; Cant 8.6).

 

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Depuis Jésus-Christ, les chrétiens sont appelés à être un « peuple de sacrificateurs » (Ap 1.6 ; 1Pie 2.9). Dans quelle mesure sommes-nous concernés alors par les reproches véhéments de Dieu dans ce livre de Malachie ? (voir la lettre à Laodicée d’Ap 3, que nous étudierons la semaine prochaine) ?

 

-          Comment éviter de douter de la justice de Dieu devant le spectacle de la prospérité des impies ?

 

-          A quoi me pousse la perspective d’être purifié par Dieu avant son retour, moi personnellement, et l’église en général ?

 

-          Sur quelle(s) caractéristique(s) du croyant ai-je encore à travailler personnellement et en église ?

 

-          Comment être assuré que mon nom figure dans le « livre du souvenir » de Dieu ? La fidélité à la dîme et au sabbat est-elle nécessaire et/ou suffisante pour y être "inscrit"?

 

-          Comment vivre dans nos rangs et nos familles le message de paix et de réconciliation que nous sommes appelés à répandre autour de nous ?

 

-          Que signifie pour nous « ramener le cœur des fils à leurs pères », par rapport à nos pionniers ?

 

-          Quelle part est-ce que je prends personnellement à la propagation du message des derniers temps ?

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