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28/08/2009

Etude n°10 Confiance 1 Jn 5.13-21 (05 09 09)

Etude n°10 : Confiance 1 Jn 5.13-21 (05 09 09) cathédrale de Rodin.jpg

(Rodin : la cathédrale)

« Voici l’assurance que nous avons auprès de lui : si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ». 1 Jn 5.14

 

Observons

V 13 : transition avec le passage précédent, à partir du verbe « savoir » repris 5 autres fois, et évoqué dans l’expression « avoir de l’assurance » (v 14)

V 14-15 : Confiance dans l’exaucement de la prière (savoir = 2 fois)

V 16-17 : Efficacité de la prière d’intercession pour le pécheur repentant

V 18-20 : Confiance en la protection du Dieu de vie et de vérité (savoir = 3 fois).

V 21 : Conclusion : se garder des idoles.

 

Comprenons

Ce passage constitue l’épilogue de l’écrit de Jean, parallèle au prologue (1.1-4). Jean poursuit sa réflexion sur la foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu, en rappelant ses conséquences pratiques, l’exaucement de l’intercession et la confiance en Dieu.

Au centre du passage (v 16-17), l’apôtre précise l’objet de la prière d’intercession, et par là éclaire les versets précédents sur la prière selon la volonté de Dieu (14-15).

V 14-15 : Confiance dans l’exaucement :      

La foi dans la possession de la vie éternelle n’est pas une aspiration ni une simple impression fugitive. C’est une « ferme assurance » (Hé 11.1) d’une réalité, spirituelle certes, mais bien présente et actuelle. Cette assurance de participer dès maintenant à la vie de Dieu permet de nous adresser à Lui avec confiance en son écoute et en son exaucement. Le verset 15 peut être lu de deux façons différentes :

1- La première lecture du v 15 insiste sur la confiance dans la prière : « si nous savons qu’il nous écoute, nous savons (aussi) que nous possédons (présent à valeur de futur) ce que nous avons demandé ». Cela fait écho aux paroles de Jésus en Marc 11.24 : « Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez (déjà !) reçu et cela vous sera accordé ». Cette prière fait totalement confiance à Dieu, sans autre restriction que d’être « selon la volonté de Dieu ». Là se pose la question de savoir ce qu’est cette volonté ! Les versets 16-17 peuvent nous donner une piste. Sachant que Dieu désire que « tous soient sauvés » (1 Tim 2.4), « qu’aucun périsse » (2 Pi 3.9), que « tous voient le Fils et aient la vie éternelle (Jn 6.39-40), que nous soyons « sanctifiés (1 The 4.3), il est évident que la prière pour la repentance et le pardon du pécheur est « selon la volonté de Dieu » et sera exaucée, pour autant que le pécheur y soit disposé. (Voir un peu plus loin le sens du « péché qui ne mène pas à la mort).

2- La seconde lecture du v 15 insiste sur la raison de notre assurance d’être écouté : « si nous savons qu’il nous écoute, nous le savons parce que nous possédons ce que nous avons demandé ». Notre assurance s’appuie sur l’expérience d’exaucements antérieurs qui fortifient notre confiance pour le présent et l’avenir.

 

V 16-17 : Efficacité de l’intercession

Ces versets contiennent quelques difficultés :

1-     Tout d’abord, on ne sait pas quel est le sujet du verbe « donnera la vie ». Ce peut être Dieu qui par son pardon donne accès à la vie éternelle ; mais il n’est pas mentionné dans le texte. Ce peut être aussi l’intercesseur qui par sa prière permet à son frère de s’ouvrir à la repentance et au pardon de Dieu, et ainsi de recevoir la Vie de Dieu.mains jointes Albert Durer.jpg

2-      L’intercession n’est possible que pour le « péché qui ne mène pas à la mort ». De cette expression est née la doctrine, erronée bibliquement parlant, des péchés mortels opposés aux péchés véniels, comme s’il y avait une hiérarchie dans les péchés. Pour Jean « toute injustice est un péché »(v 17), c’est-à-dire une séparation d’avec Dieu. Toutefois, si elle est reconnue comme telle par le pécheur, et s’il s’en repent, Dieu par son pardon, le réintègre dans sa communion et dans la communion fraternelle. (A.Dürer : la prière)

« Le péché qui mène à la mort » serait l’équivalent de ce que Matthieu appelle « le péché contre le Saint-Esprit » (Mt 12.31-32). Ne pas vouloir recevoir les appels de l’Esprit à la repentance, refuser de reconnaître son état de pécheur devant Dieu, ignorer volontairement ou mépriser l’intercession fraternelle en sa faveur, c’est se rendre hermétique à la grâce de Dieu et au don de la Vie, c’est choisir la mort spirituelle (Dt 30.19). La prière du frère dans ce cas n’aura aucune efficacité, sans qu’il en soit lui-même responsable.

Seulement, comme nous ne connaissons pas le profond du cœur de celui pour lequel nous intercédons, nous ne pouvons pas arguer de ce constat de Jean, pour ne pas prier pour lui, ou pour le juger comme n’étant pas né de Dieu, puisqu’il pèche (v 18) !

 

V 18-20 : Confiance en Dieu

Trois « nous savons » scandent les motifs de confiance en Dieu.

1-     « Celui qui est né de Dieu ne pèche pas » reprend le v 9 du ch 3. Il faudrait sous-entendre « ne pèche pas volontairement » : il ne désire pas s’écarter de Dieu car « la semence de Dieu demeure en lui ». De plus il jouit de la protection de « l’Engendré de Dieu» c’est-à-dire de Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Les deux expressions « né de Dieu » et « engendré de Dieu » viennent de deux formes différentes d’une même racine verbale grecque. Nous ne pouvons pas faire autrement que de les traduire différemment, pour désigner d’une part le croyant devenu par la nouvelle naissance fils de Dieu, et d’autre part Jésus-Christ, Fils de Dieu (v 20 // au v 18)), seul objet de l’opposition du Malin.

2-     L’enfant de Dieu sait qu’il est engagé dans un conflit spirituel, car il est dans ce monde soumis au Malin, sans être « du monde » (Jn 17.14-16). Il doit vivre selon des principes et des valeurs qui ne sont pas ceux de la majorité de son environnement, et qui provoquent à son encontre haine et violence, comme ce fut le cas pour Christ.

3-     Dans ce combat, l’enfant de Dieu sait qu’il peut compter sur son Père, le seul Dieu Véritable (Jn 17.3), parce qu’Il est venu en son Fils parmi les hommes. Le verbe « venir » est à un temps (parfait grec) qui indique le résultat présent d’une action passée : le Fils est venu, et il est là ! Le croyant peut aussi compter sur Dieu parce qu’il lui a donné l’intelligence spirituelle, c’est-à-dire la perception des choses de Dieu (1 Co 2.13-14), la connaissance de la Vérité du Dieu révélé en Jésus-Christ, et la possession de la Vie éternelle par Celui qui est « chemin, vérité et Vie » (Jn 14.6).

Le troisième « Véritable » de ce verset peut s’appliquer à Dieu comme les deux premiers, ou à Jésus-Christ, dernier nommé. Jean affirmerait alors sa divinité et son union au Père (Jn 1.1).

 

Le verset 21 termine curieusement et abruptement l’écrit de Jean sur le mot « idoles », ignoré jusqu’alors. Ce serait comme un dernier sursaut de l’apôtre pour revenir à son sujet principal : Si l’on croit que Jésus est le Fils du Dieu Véritable, point n’est besoin de se tourner vers des idoles, de fausses images ou de fausses idées de Dieu, comme les hérétiques les propagent. Cette dernière pique de Jean contre les faux docteurs est tout-à-fait polémique ! On y reconnaît le tempérament ardent du « fils du tonnerre » ! (Marc 3.17)

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Quelle est ma vie de prière ? Quelle place y tient l’intercession pour mes frères dans la foi ? Que signifie pour moi « prier selon la volonté de Dieu » ?

 

-          Sur quelles expériences d’exaucements à mes intercessions en faveur des autres puis-je m’appuyer pour prier avec confiance ?

 

-          Comment faire abstraction de tout esprit de jugement envers l’autre dans nos prières pour lui ?

 

-          Comment éviter que de fausses images de Dieu m’induisent en erreur et m’éloignent de la connaissance du Dieu Véritable ? Comment effacer ces fausses images-idoles, et placer une pleine confiance en Celui qui est Vérité et Vie ?

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