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14/08/2009

Etude n°8 Vivre dans l'amour fraternel 1 Jn 3.11-24 ; 4.7-21 (22 08 09)

Etude n° 8  Vivre dans l’amour fraternel 1 Jean 3.11-24 ; 4.7-21 (22 08 09)

 

« Nous avons reçu de lui ce commandement : Que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère » (1 Jn 4.21)Bon samaritain vitrail.jpg

 

Observons

Les deux passages à l’étude de cette semaine se situent de part et d’autre de l’avertissement contre les antichrists, adressé par Jean aux « enfants de Dieu ». Ils vont donc préciser la caractéristique essentielle qui les différencie des « enfants du diable »(3.10) : la pratique de la justice divine s’exerce dans et par l’amour fraternel.

 

A. 3.11-24 : l’amour des frères

a)     11-13 : l’amour fraternel est le signe des enfants de Dieu et contraste avec la haine du monde envers eux

b)     14-15 : l’amour fraternel est le signe de la vie nouvelle en nous

c)      16-18 : Jésus-Christ est le modèle de l’amour qui se donne en action et en vérité

b’) 19-21 : l’amour fraternel est le signe de notre assurance du pardon de Dieu

a’) 22-24 : Demeurer en Dieu, c’est garder ses commandements de foi en Jésus-Christ et d’amour fraternel.

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B. 4.7-21 : l’amour de Dieu

a)     7-12 : l’amour fraternel vient de Dieu qui est Amour et qui se manifeste en Jésus-Christ (v 10)

b)     13-16 : communion dans l’amour avec Dieu par l’Esprit qui habite celui qui confesse Jésus comme Fils de Dieu

a’)  17-21 : l’amour parfait en nous bannit la crainte du jugement et nous pousse à aimer les frères.

 

Comprenons

Le thème principal de ces deux passages est révélé par ses nombreuses répétitions : l’amour de Dieu révélé en Jésus-Christ est manifesté parmi les croyants par leur amour fraternel en action.

A.     a) Jean reprend le commandement donné par Jésus à la veille de sa mort et mis en action toute sa vie (Jn 13.34 ; 15.12). Comme il a insisté sur la « justice » ou « sainteté » de la vie chrétienne (3.3-10), Jean va préciser l’expression essentielle de la sainteté : l’amour fraternel distingue les croyants dans un monde où règne la haine (v 13).

Caïn est le premier exemple de haine fraternelle meurtrière. Jean donne deux explications à cette haine :

1 : Caïn était du Malin (Jn 8.44) : mû par la jalousie, la colère et la méconnaissance de Dieu et de sa volonté, il s’est laissé dominer, malgré les encouragements de Dieu, par les impulsions criminelles de son cœur et a choisi le chemin de mort de l’Adversaire.

2 : son appartenance au Malin s’est révélée dans « ses œuvres mauvaises », alors que celles d’Abel était justes. Il s’agit ici de ce qui a précédé l’envie meurtrière de Caïn. Jean nous met sur la piste de la compréhension de la faveur de Dieu envers le sacrifice d’Abel, plutôt qu’envers Caïn (Gn 4.4-5). Abel en sacrifiant un animal vivant, sélectionné avec soin dans son troupeau, s’identifiait à cet animal et s’offrait lui-même symboliquement à Dieu ; il lui consacrait sa vie, en reconnaissance du salut que Dieu avait accompli en Eden pour ses parents et leur descendance. En les revêtant d’un habit de peau, donc d’un animal innocent sacrifié pour qu’ils puissent continuer à vivre, Dieu leur avait fait comprendre que la vie venait de Lui seul par pure grâce, et non des efforts humains, symbolisés par leur ceinture fragile et dérisoire de feuilles de figuier. Il leur donnait un signe prophétique de l’œuvre de salut qu’il accomplirait en Jésus-Christ.

Caïn, en offrant les fruits de la terre, ne s’impliquait pas lui-même, il apportait à Dieu les fruits de ses efforts de cultivateur, mais des éléments « morts », issus de la terre qui est « poussière » de mort (Gn 3.19). Caïn marquait par là sa méconnaissance du geste de Dieu, du plan de vie qu’il symbolisait. Il révélait son incrédulité, et sans doute la propre justice de son cœur, d’où sa colère devant le refus de Dieu d’agréer son offrande.

 

b)     Dans l’histoire de ces deux frères, Jean stigmatise les deux tendances humaines face à Dieu : l’incrédulité ou la foi, la haine ou l’amour, le choix spirituel de mort ou de vie (Dt 30.15). Jésus en avait déjà averti ses disciples : les enfants de Dieu sont la cible de l’opposition des enfants du diable (Mt 5.11 ; 10.22 ; Jn 15.19 ; 17.14 ; Hé 11.36-37). L’amour fraternel devient le signe de la présence de Dieu dans le cœur du croyant, le signe de la vie nouvelle qui l’habite (v 14).

 

c)      C’est un amour exigeant car il doit refléter l’amour inconditionnel de Jésus-Christ, qui s’est tout entier donné pour nous ses frères. Si nous prétendons être enfants de Dieu, nous ne pouvons faire moins que de le manifester concrètement par notre compassion, notre entraide, notre soutien mutuels. L’amour pour l’autre prouve la vérité de notre appartenance à ce Dieu plein d’amour, et la réalité de la transformation de vie que Dieu opère en nous.

 

b’  Quand l’amour de Dieu habite en nous et s’exprime concrètement envers les autres, il peut seul persuader (= apaiser) notre conscience troublée par la culpabilité, que Dieu est plus grand que l’Accusateur, et qu’Il pardonne au cœur repentant. Cet amour lui donne de l’assurance devant son jugement (4.17). Il est vrai que lorsque nous avons compris et intégré à notre vie quotidienne que Dieu est Amour (4.8,16), nous ne voyons plus le jugement avec les mêmes yeux. Il n’est plus un sujet de crainte d’une condamnation (4.18), mais un sujet de louange (Ap 11.17-18 ; 14.7), pour la libération, la réhabilitation que Dieu opère pour l’enfant de Dieu (Voir l’histoire symbolique de la vraie mère dans le jugement de Salomon, que l’on peut considérer comme le « type » du jugement de Dieu, 1 Rois 3.16-28).

      Quand Jean ajoute que « Dieu est plus grand que notre cœur et connaît toutes choses », il veut exprimer que si nous sommes bourrelés de remords et de doutes sur son pardon, si nous oublions les délivrances et les grâces reçues, Dieu, Lui, voit notre vie entière, passé, présent, futur, les victoires qu’il nous a permises et qu'il nous permettra de remporter sur les tentations et les échecs ( Rm 8.37). Il connaît le plan de vie qu’Il a pour nous et la puissance qu’il mettra en œuvre pour le réaliser malgré et dans notre faiblesse (2 Co 12.9). Nous pouvons avoir confiance en lui et en appeler à sa connaissance parfaite de notre cœur et de notre amour pour Lui, exprimé dans notre amour pour les frères (3.17-18).

 

a’)  A la fin de ce passage du chapitre 3, Jean revient sur l’observation des commandements et sur la sainteté des enfants de Dieu. L’enchaînement entre l’amour et les commandements se fait naturellement avec l’arrière-plan de la parole de Jésus (Mt 22..37-39) qui résume la Loi dans l’amour de Dieu et du prochain. L’Esprit qui habite le cœur du croyant le pousse à croire et aimer Jésus comme Fils de Dieu, et à manifester sa foi par l’amour des frères.

 

B.    4 .7-21

On croirait le sujet terminé, mais non ! Jean l’a tellement à cœur qu’il le reprend après une brève parenthèse sur les faux enseignements dans l’Eglise, qui dénaturent la personne de Christ. Celui qui est né de Dieu, Le connaît comme un Dieu d’amour qui s’est manifesté en Jésus-Christ et a donné sa vie (v 8-9) pour effacer ses péchés et rétablir la communion avec le pécheur pardonné, dans l’amour (v 15-16).

L’amour pour Dieu n’est pas un mérite dont nous pouvons nous prévaloir devant Lui, en disant par exemple selon un air bien connu (Luc 18-11-12) :  « Seigneur, vois combien je t’aime, je donne ma dîme, j’observe tes commandements et surtout celui du sabbat, je parle de toi autour de moi…Je ne suis pas comme ceux du monde ! » L’amour pour Dieu qui se révèle dans l’amour pour les autres (v 20-21) est une réponse à l’amour que Dieu nous a manifesté le premier, avant même notre conversion (v 19 ; Rm 5.8).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

- Quelles sont mes réactions lorsque je prends conscience d’une erreur, d’une rancune, d’une jalousie, ou de la propre-justice qui habitent mon cœur, me culpabilisent et troublent ma foi ? Sur quelles promesses de la Parole puis-je m’appuyer pour retrouver l’assurance de l’amour inconditionnel de Dieu pour moi ?

 

- Comment manifester concrètement ma foi en un Dieu d’amour ? (Dîme, offrandes, compassion, solidarité dans et hors de l’Eglise avec ceux qui souffrent, intercessions, louanges…)

 

- Quel frère ou sœur de mon église aurait besoin d’une manifestation d’amour fraternel gratuit de ma part ? Comment lui ferai-je percevoir que je l’aime comme Dieu l’aime ?

 

- Comment puis-je contribuer à créer et entretenir un esprit d’amour fraternel et de pardon dans ma communauté ?

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