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26/11/2006

Etude n°9a : Le triomphe de la foi, Gn 20-21

Genèse 20 à 25 : Le triomphe de la foimedium_Abraham_et_Isaac_mosaique.3.jpg

(Mosaïque de Monreale, Sicile)

Observons

A-    Ch 20 : Abraham et Abimélek

B-      Ch 21 : a) v 1-7 : naissance d’Isaac              

 b) v 8- 21 : Agar et Ismaël chassés 

 c) alliance d’Abraham avec Abimélek                                                                            medium_Abraham_sacrifie_Isaac.jpg 

 

C-    ch 22 : a) v 1-19 : Le sacrifice suprême

b) v 20-24 : la famille d’Abraham restée à Haran

D-    ch 23 : Mort et ensevelissement de Sara à Macpéla

E-    ch 24 : Mariage d’Isaac et Rebecca

F-     ch 25.1-11 : Mort d’Abraham.

Ces cinq chapitres résument les événements essentiels de la fin de la vie d’Abraham, et placent au centre le sacrifice d’Isaac. Ces événements touchent tous à la survie et à la descendance de la lignée de la promesse.

Comprenons

A-    Dernière faute d’Abraham envers Abimélek

Nous avions laissé Abraham (ch 18) après la promesse du Seigneur d’avoir un fils de Sara dans l’année. Et voilà que dans ce court laps de temps, Abraham manque de tout compromettre par peur pour sa vie (20.11), et absence de considération pour Sara, son épouse, pourtant promise à être « princesse », mère de nations, bénie de Dieu. La peur pousse Abraham à recommencer le même demi-mensonge qu’avec Pharaon, plusieurs années auparavant, au risque de faire naître d’elle un enfant adultérin. Abraham ne croit-il pas encore à la promesse ? Dieu va lui démontrer sa protection et sa puissance en utilisant en outre sa faute pour se révéler à Abimélek.

De l’incident nous pouvons retirer deux enseignements :

- Dieu ne tient pas rigueur à Abimélek, qui était « intègre »(v 5-6), en enlevant Sara qu’il croyait sincèrement la sœur d’Abraham. L’enlèvement d’une femme célibataire par le roi d’un pays était une coutume légitime. Nous avons là une illustration historique de ce que sera le jugement des non-croyants selon la parole de Paul aux Romains (2.14-16) : ils seront jugés selon qu’ils auront obéi ou non à leur conscience et aux avertissements que Dieu leur aura envoyés, même s’ils n’ont pas su que c’était Dieu ! Ici Abimélec reçoit directement de Dieu avertissement et annonce de pardon, s’il s’en remet à l’intercession de celui qui l’a trompé !

- Dieu protège ses enfants même pécheurs pour accomplir sa promesse comme il l’a prononcée : l’enfant à naître sera celui du couple choisi par Dieu, Abraham et Sara. De plus il fait tout concourir au bien des personnes en jeu : Abimélec trouve pardon, santé et il expérimente  la présence et la puissance du Dieu d’Abraham, l’étranger qui vit sur ses terres.

Abraham avoue sa faiblesse égoïste, et Dieu lui apprend qu’au lieu d’avoir peur des impies pour sa vie et d’inventer des stratagèmes humains, il lui faut se montrer auprès d’eux « prophète » (v 7 : seul emploi du mot dans la Genèse), c’est-à-dire témoin de Dieu, et intercesseur pour eux auprès de Dieu (17). Le Seigneur se plait à bouleverser les préjugés et les visions étroites ! La bonté de Dieu se manifeste dans l’exaucement de la prière en faveur d’Abimélec, et dans l’enrichissement d’Abraham qui reçoit biens matériels, autorisation de séjour et femme intacte, d’un Abimélek reconnaissant pour la santé et la vie, et peut-être aussi superstitieux : il ne veut rien risquer de plus en négligeant le prophète d’un tel Dieu !

Peut-on voir dans le «  voile sur les yeux » (v 16) comme signe de la préservation de l’honneur de Sara, l’origine de la coutume moyen-orientale de voiler les femmes honnêtes, mentionnée aussi par Paul (1 Co 11.5-15).

  Question pour une application dans la  vie chrétienne

-         Comment est-ce que je considère mes voisins non-croyants ? Avec méfiance et peur pour la pratique de ma foi, ou respect et bienveillance comme étant appelés à devenir enfants de Dieu ? Est-ce que je prie pour eux et leur manifeste de l’intérêt et de la générosité ? En quoi suis-je auprès d’eux une « image de Dieu » ?

-         Quelle leçon me donne le jugement de Dieu sur Abimelek, au sujet de mon propre jugement des autres, et de ma responsabilité envers eux  ?

 

B- Genèse 21

a)                 La naissance d’Isaac (21.1-7) conclut à la fois l’épisode avec Abimélek et introduit celui du renvoi d’Agar et Ismaël . Le fils de la promesse n’est pas l’aîné d’Abraham, comme le prétendront plus tard les musulmans, mais le plus jeune, né de la seule volonté et de la puissance de Dieu. Il fait la joie de la femme raillée à cause de sa stérilité « infamante » à l’époque, et l’émerveillement de tous ceux qui l’entourent, devant la bonté de Dieu (6-7).

 

b)       Le renvoi d’Agar et d’Ismaël (21.8-14)

Quelque temps après la naissance d’Isaac, Abraham est contraint de se séparer de son fils aîné Ismaël, qu’il continue à aimer (21.11). Ismaël, jeune homme plus âgé de 15 ans que son frère Isaac, devait être fier de sa force et de sa position d’aîné. Comme dans toutes les familles il ne manquait pas de taquiner son cadet, et de se moquer de sa faiblesse, de “ rire ” de lui. En temps ordinaire cela ne porte pas à conséquences graves, mais Sara veillait et se rappelait la promesse de bénédiction spéciale qui reposait sur Isaac, l’héritier de la promesse de bénédiction sur toutes les peuples 17.21 ; 12.3 !

Se moquer de lui revenait à se moquer du plan de Dieu, donc à s’y opposer. C’était mettre Dieu en doute et revendiquer des droits humains, comme le droit d’aînesse, incompatibles avec la libre volonté de Dieu (Galates 4.29)

C’est pourquoi Sara demande d’éloigner Ismaël pour qu’au foyer règne le respect de Dieu et la paix entre tous les membres de la famille. Abraham consulte Dieu qui confirme le bien-fondé de la suggestion de Sara. Abraham malgré sa peine obéit aussitôt et renvoie Agar et Ismaël.

Dieu nous demande aussi d’écarter de nos vies tout ce qui peut nous pousser à douter de lui, ou à l’offenser ; paroles, pensées, actes, et mêmes personnes chères ne doivent pas nous séparer de Dieu et nous faire oublier son plan de salut pour tous. 

 La sollicitude de Dieu (21.15-21) se manifeste encore envers les exclus. Il consent à éloigner Ismaël et sa mère, qui n’ont sans doute pas bien compris le plan de Dieu (Agar semble avoir oublié sa rencontre avec Dieu dans le désert et les promesses pour son fils). Cela ne signifie pas que Dieu se désintéresse d’eux et les abandonne à leur sort ! Lorsque l’eau donnée par Abraham vient à manquer, il en fournit lui-même à Agar et Ismaël mourant de soif, et renouvelle sa promesse de descendance princière à Ismaël. Il le protège dans sa croissance et sa vie au désert, comme il l’avait promis à Abraham (21.13 ; 17.20). La bénédiction de Dieu sur Abraham s’étend à ses fils, qu’ils soient héritiers ou non. On peut voir là une première réalisation de la promesse faite à Abraham (12.2) “ Tu seras une bénédiction pour les autres ”

Malgré cette sollicitude, le mariage d’Ismaël avec une Egyptienne montre qu’il choisit de s’écarter encore plus d’Abraham et de l’adoration de son Dieu pour se tourner vers l’Egypte, considérée dans la Bible comme l’ennemi spirituel du peuple de Dieu (Ap 11.8).

  c)     L’alliance avec Abimélek

Abimelek dans ses relations avec son hôte étranger a compris par sa prospérité qu’il était béni de son Dieu et qu’il valait mieux être son allié que son ennemi. Il lui propose devant témoin une alliance qu’Abraham s’attache à rendre équitable. Lui aussi veut assurer l’avenir de sa tribu dans un pays où l’eau est vitale. Il cherche à obtenir une reconnaissance officielle de propriété pour le puits qu’il a construit et qu’on veut lui dérober. Il en paye le prix de sept brebis, dont le nombre sacré révèle la solennité du serment, et scelle l’alliance par un sacrifice, tandis qu’Abimélec lui accorde droit de séjour. Cette histoire de puits permet à Abraham de marquer son passage et d’invoquer le Dieu de l’éternité  (v 33).

 

Pour une application actuelle

- Nous sommes appelés à être aussi une bénédiction pour les autres, croyants ou incroyants, fidèles ou infidèles, en manifestant à chacun l’amour que Dieu a pour lui.  A qui pouvons-nous cette semaine manifester de l’attention, même s’il n’est pas croyant, s’il est d’un autre pays, d’une autre race, d’une autre religion que vous ?

 

- Nous aussi, nous sommes étrangers habitant une terre dominée par le mal. Comme Abraham, savons-nous creuser des puits d’eau vive tirée de la Parole de Dieu, pour nous abreuver et désaltérer ceux de notre entourage qui ont soif de vie éternelle ?

- Comment par notre témoignage de vie chrétienne donner envie à notre entourage de connaître notre Dieu et d’être nos amis ?

08:05 Publié dans Genèse | Lien permanent | Commentaires (0)

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