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12/10/2018

Etude n°3 Afin qu’ils soient tous un Jean 17.1-26 (20 10 18)

Etude n°3 Afin qu’ils soient tous un Jean 17.1-26 (20 10 18)

« Ce n’est pas pour eux seulement  que je prie, mais encore pour tous ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi Père tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croit que tu m’as envoyé. » Jean 17.20-21

Observons

Le contexte

Dans un dernier discours, Jésus a annoncé à ses disciples son départ auprès du Père (16.28) et leur propre abandon (32). Pour les rassurer il leur a affirmé sa victoire sur le monde et ses tribulations (33), prophétisant ainsi le sens de la croix et de la résurrection. En présence de ses disciples, Jésus prononce la prière ultime qui va transformer la vie de Jean, le seul disciple qui restera avec les femmes au pied de la croix et qui nous transmettra cette intercession.

Le texte

  • v 1-5 : intercession pour la glorification de Christ en faveur des croyants (glorifier : 4 fois, gloire : 1 fois). (Trinité dans la gloire, 15è s)Trinité dans gloire.jpg

 v 6-19 : intercession

  • a) (6-12) pour la protection divine (garder : 3 fois) sur les disciples que Dieu a donnés à Jésus (5 fois) et qui ont cru en la parole qu’il leur a donnée (3 fois) ;
  • b) (13-19) pour leur sanctification (3 fois)

 v 20-26 : intercession pour l’unité (4 fois), dans l’amour de Dieu (v 23-24, 26), des disciples qui croiront en lui.

 Comprenons

A la veille du don de sa vie, Jésus anticipe les événements pour porter ses regards sur l’au-delà de la croix, dont il sait que l’heure est venue. Sa demande de glorification, c’est-à-dire de reconnaissance de sa divinité éternelle et de son pouvoir sur toute créature (2) manifeste sa confiance en sa résurrection. Celle-ci en effet permettra de faire reconnaître son identité de Dieu, sa qualité de Sauveur (sens du nom Jésus) et de Christ (= Messie, Oint de Dieu), son pouvoir de donner la vie éternelle à ceux que le Père a conduits par l’Esprit à croire en lui et en son œuvre.

Cette œuvre a consisté, dans tout son cheminement, pas à pas (Luc 2.40) de la crèche à la croix, à rendre gloire à son Père, c’est-à-dire à le révéler comme le seul Dieu de vie et de gloire ; la gloire de Dieu consiste en son amour selon le récit de Moïse réclamant de voir la gloire de Dieu, et recevant la réponse qu’il pourrait voir sa miséricorde, en Ex 33.17-19, seule face de Dieu visible pour l’homme pécheur. Jésus demande à Dieu de révéler sa puissance d’amour et de vie en le ressuscitant, et en lui accordant de retourner dans sa présence glorieuse, qu’il avait quittée en s’incarnant (Phi 2.6-11). Car ressuscité et retrouvant sa puissance divine, il pourra alors œuvrer universellement pour la vie éternelle de ses frères humains (v 2).

 Faire connaître le nom de Dieu, c’est-à-dire sa personne tout entière selon le sens du nom dans la langue hébraïque, a été la mission terrestre de Jésus, son Fils (= le porteur du nom, le représentant de la personne). Les versets 6 à 10 insistent sur les échanges de dons entre le Père et le Fils. Le Père a donné à son Fils ses paroles (8), Jésus à son tour les a transmises à ceux que le Père lui a donnés et qui l’ont reçue.  Le Saint-Esprit a travaillé dans le cœur et l’intelligence de ceux qui se sont ouverts à entendre la Parole de Dieu et il leur a permis d’accepter d’y croire, en reconnaissant son origine divine (7). Le Saint-Esprit leur donne la possibilité de se démarquer par leur foi du monde incrédule et les garde de toute déviation de sa Vérité (v 15-17 ; Ep 4.14-15).

Dans la conversion d’un cœur, il y a toujours rencontre de ces deux actions : celle de Dieu qui guide et se révèle, et celle de l’homme qui s’ouvre et reçoit. Celui qui accepte la révélation du Père en son Fils appartient désormais à Dieu et non plus à l’esprit du monde, à l’exemple de Christ. Cette appartenance fait bénéficier les disciples de sa protection contre les divisions (v 11), contre la tristesse du désespoir (v 13), et contre la souillure du mal (15).

Sanctifier prend tout son sens ici : la Parole de Dieu permet aux disciples d’être « mis à part » pour le service de Dieu, consacrés entièrement à Dieu, comme le Fils va le faire en offrant sa vie en sacrifice pour le pardon du péché. De même les disciples vont offrir leur vie pour proclamer aux hommes la vérité de l’amour de Dieu révélé dans sa Parole (17-19). Cette vérité de l’amour démesuré de Dieu pour l’homme pénétrera leur cœur et les transformera : il leur fera oublier l’égoïsme et le goût du pouvoir qui règnent dans le monde, pour devenir des témoins de cet amour (16, 18).

 Après avoir prié pour ses premiers disciples de son vivant sur terre, Jésus pense à ceux qui croiront en sa parole grâce à leur témoignage, c’est-à-dire à son Église universelle (v 20). Jésus sait que la diversité des personnes et des cultures sera pour son Église une tentation de désunion. Sa prière fonde la vraie unité de ses disciples dans l’amour qui lie le Père au Fils et vice-versa. Chacun des deux a ses caractéristiques et ses fonctions, mais le lien d’amour qui les unit leur permet d’avoir le même objectif : le salut de l’homme pécheur. Jésus prie pour que les disciples de tous les siècles, de toutes les cultures et de toutes les personnalités trouvent leur unité dans le même amour de et pour Dieu, qui les pousse à Le proclamer au monde pour son salut (v 23).

L’unité dans l’amour, malgré ou avec les diversités d’expression, permettra au monde de connaître qui est ce Dieu d’amour que Jésus a lui-même fait connaître.

La prière de Jésus se termine par la promesse qu’il continuera à révéler Dieu par l’amour qui habitera dans le cœur de ceux qui voudront le recevoir (26).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment suivre le chemin de croissance de Christ à la gloire de Dieu dans ma vie et dans la vie de l’Église ? Par quelles étapes passer, quelles décisions de vie prendre ? (Mt 4.4 ; Luc 6.12)
  • Ai-je fait l’expérience de la puissance de vie et de transformation de la Parole dans mon cœur ? A-t-elle vaincu en moi l’égoïsme et le goût du pouvoir ou de la vaine gloire ? M’a-t-elle poussé au don de moi pour servir Dieu au travers du service des autres ? Comment puis-je continuer à la laisser transformer mon caractère ?
  • La prière de Jésus pour l’unité de son Église contient-elle l’idée d’uniformité ? Voir comment Paul l’a comprise en 1 Co 12.4-31, et 13.
  • Qu’est-ce qui peut me permettre d’accepter dans l’Église les différences de caractère, de compréhension de la Parole, ou de pratiques ?
  • L’amour de Dieu pour moi, manifesté par Jésus à la croix, me pousse-t-il à avoir, pour les autres, le même désir de salut et le même amour ? Prions que l’Esprit agisse pleinement en nous dans ce sens et nous inspire les façons de lui rendre gloire adaptées aux circonstances actuelles. 

Nous vous proposons la lecture d’un livre qui offre une méditation sur Jean 17 par le Pasteur Daniel Bourguet, responsable de « la Fraternité spirituelle des Veilleurs » : Le monde, sanctuaire et champ de bataille (Ed Réveil Publications 2002)

05/10/2018

Etude n°2 Causes de désunion : 1 Rois 12.1-16 Roboam (13 10 18)

Etude n°2 Causes de désunion : 1 Rois 12.1-16 Roboam (13 10 18)

« Le début de la sagesse c’est la crainte de l’Éternel, et la connaissance des saints, c’est l’intelligence ». Proverbes 9.10

(Petit doigt de Roboam fresque murale de la Chambre du Conseil de la mairie de Bâle, par Hans Holbein le Jeune, 16ème siècle)Roboam petit doigt.jpg

Observons

Le contexte

Salomon régna pendant 40 ans à Jérusalem ; il « fut plus grand que tous les rois de la terre par les richesses et par la sagesse » 1 R 10.23. Mais “le cœur de Salomon ne fut pas tout entier à l’Eternel, son Dieu” 1R 11.4, car à l’époque de sa vieillesse les femmes inclinèrent son cœur vers d’autres dieux” « Il bâtit des hauts lieux pour Kémosch et Moloc”. L’Eternel fut irrité contre Salomon et lui annonça que son royaume lui serait enlevé et donné à son serviteur Jéroboam” 1R 11.9,11.

Le prophète Achija annonce de la part de l’Eternel à Jéroboam qu’il régnera sur les dix tribus d’Israël. Salomon l’apprenant cherche à le faire mourir et Jéroboam fuit en Egypte jusqu’à la mort du roi.(1R 11.35, 40).

Le texte

         * 1-20 : le schisme politique :

  • situation sociale (1-5)
  • les conseillers du roi (6-11) : qu’est-ce qui les différencie ? Que conseillent-ils au roi ? Qu’est-ce qui motive le choix du roi ? Que signifie l’injure faite à Salomon ?
  • le refus du roi d’alléger le peuple accomplit la prophétie de Dieu (12-15) : Que veut préserver cette affirmation ?
  • séparation d’Israël de la maison de David (16-20) : Que refusent spirituellement les dissidents ?
  • 21-24 : tentative de Roboam de reconquérir Israël interdite par Dieu : Pourquoi ?                    
  • 25-33 : le schisme religieux. : Que décide Jéroboam ? Dans quel but ?

Au centre  se trouve l’intervention de Dieu

 Comprenons

A) Le schisme politique

A la mort de Salomon, son fils Roboam va à Sichem pour être fait roi par tout Israël, comme pour les trois rois précédents à Hébron et Jérusalem (1S 11.15 ; 2 S 2.4 ; 5.3 ; 1 R 1.39-40). Le choix de Sichem était une provocation de la part de Roboam car Juda et Ephraïm, la plus grande tribu d’Israël, étaient déjà depuis longtemps en rivalité (2 S 18.6-7). Jéroboam l’apprend et vient avec tout Israël pour demander que le futur roi allège la rude servitude et le joug très dur imposé par Salomon car ils payaient de lourds impôts.

Roboam consulte des vieillards et des jeunes gens mais se range à l’avis de ces derniers en accentuant encore plus les charges qui pesaient sur le peuple, pour son propre profit et pour prouver sa puissance. Le roi, grisé par la perspective d’exercer le pouvoir suprême, n ‘écouta pas le peuple à qui il répondit durement. S’il avait suivi le conseil des anciens ministres de Salomon il aurait ôté aux tribus mécontentes le prétexte de leur révolte, et n’en aurait pas porté la responsabilité. Roboam fit preuve d’orgueil, de despotisme et d’irrespect envers son père, dont il méprisa la force (v 10)[1].

Son aveuglement, analogue à celui de Pharaon, fut le moyen par lequel s’accomplit la menace faite à Salomon (11.12). La scission permise par Dieu devait servir à ramener la tribu de Juda à plus d’humilité, après s’être enorgueillie sous le règne glorieux de Salomon (11.39). Elle pouvait aussi préserver Juda de tomber dans l’idolâtrie majoritaire des autres tribus.

Le peuple est déçu et retourne dans ses tentes considérant qu’il n’a plus d’héritage avec la maison de David. Il y a rupture entre le futur roi et le peuple qui le refuse comme souverain, et par là même refuse l’héritage de la promesse divine faite à la lignée de David (2 Samuel 7.12, 16) qui annonçait prophétiquement le Christ. C’est la révolte : les tribus de Juda et de Benjamin formèrent la partie méridionale du royaume de Juda sous la domination de Roboam qui régna  7ans, tandis que les 10 tribus du nord constituèrent un gouvernement à part sous le nom du royaume d’Israël dont Jéroboam fut le roi  pendant 21 ans.

B) L’intervention de Dieu: Roboam tenta de récupérer les 10 tribus, en vain, car Dieu envoya un prophète lui révéler sa volonté : qu’il n’y ait pas de guerre fratricide ! La place de cette intervention divine, centrale dans le chapitre,  peut signifier toute la sollicitude de Dieu pour son peuple et la maison de David : Dieu protégeait son peuple de la guerre civile et de l’idolâtrie. Il ne voulait pas sa destruction, mais son retour à Lui (Ez 33.11). La répétition (3 fois) de la Parole de Dieu, et l’obéissance du peuple et du roi de Juda, montrent que la foi en l’Éternel et la fidélité à l’alliance étaient encore vives dans ce royaume du sud, en opposition à ce qui va se passer dans le royaume du nord. Devenus minoritaires ces deux tribus cherchèrent plus volontiers leur appui en l’Éternel.

C) Le schisme religieux

Quant à Jéroboam, voyant que les 10 tribus se rendaient fréquemment aux services religieux qui continuaient à se dérouler dans le temple de Jérusalem, il craignit que ses sujets fussent gagnés par le roi qui occupait le trône de David. Jéroboam créa alors des centres de cultes avec une représentation symbolique de Dieu sous la forme de veaux d’or, à l’image du dieu Apis, représentant la puissance et la fécondité de l’énergie divine. Les Lévites refusant de servir comme prêtres dans ces nouveaux lieux, Jéroboam créa des sacrificateurs pris parmi le peuple et n’appartenant pas aux fils de Lévi ; il créa des fêtes religieuses en concurrence avec celles de Jérusalem dont il présida lui-même les cérémonies (v32-33). Par son attitude, il défia Dieu qui lui envoya plusieurs avertissements, en vain.

Le schisme religieux pour raison politique, donna à la séparation des deux royaumes un caractère absolument condamnable, et l’idolâtrie instituée par Jéroboam se poursuivit malgré les appels des prophètes, et provoqua la chute du royaume en 722 av JC.

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

  1. Où est-ce que je puise les conseils qui dirigeront mes décisions ? .Quels critères me poussent à prendre mes décisions : ce que Dieu me demande ou mes sentiments ou mon goût de l’indépendance et du pouvoir ?
  2. Mon cœur est-il tout entier à Dieu ou partagé comme celui de Roboam ?
  3. Lorsque Dieu me reprend dans sa Parole, est-ce que j‘écoute sa voix ? Suis-je prêt à revenir à Dieu de tout mon cœur et à marcher avec Lui ?
  4. Qu’est-ce qui peut anesthésier ma conscience au point que je ne reconnaisse plus la voix de Dieu et n’entende plus ses appels?
  5. Pour quelles causes naissent les discordes et les schismes dans l’Eglise ? Comment contribuer à les apaiser et à préserver l’unité ?

 

. [1] Les reins seraient symbole de vigueur virile et le doigt de faiblesse. Mais l’expression peut avoir un sens beaucoup plus cru pour vanter la force de Roboam : « Mon petit doigt est plus gros que le « sexe » de mon père ! » Ce qui est une injure suprême d’un fils à son père !