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16/02/2018

Étude n°8 L’impact des dîmes, 1 Corinthiens 9.7-14 (24 02 18)

Étude n°8 L’impact des dîmes, 1 Corinthiens 9.7-14 (24 02 18)

« Le Seigneur a établi comme règle que ceux qui annoncent l’Évangile vivent de l’Évangile » 1 Cor 9.14

(Dessin de Zabou : "Dis, Papa, explique-moi la dîme !"Zabou Dîme.jpg

Observons

Le contexte (v 1-6) :

  • Que revendique Paul pour justifier son ministère ? v 1
  • Que lui reprochent ses détracteurs ? (v 3-6)
  • Que signifie ici le droit de manger et de boire ?(v 4, 7-11)
  • Quels droits avaient les apôtres (v 5-6) ? Quel choix a fait Paul à ce sujet ? (1 Cor 7.7-8 ; 2 Thes 3.8-9) 

Le texte :

  • Quels exemples Paul donne-t-il pour justifier son droit à être pris en charge par l’Église ?v 7
  • Quel argument ajoute-t-il à ces exemples ? Pourquoi ? v 8-9
  • De qui Dieu prend-il soin dans ces exemples ? v 9-10
  • Au centre du texte (v 11-12), que conclut Paul à son propre sujet ? Quel parti a-t-il adopté et pourquoi ?
  • A nouveau, v 13-14, quels exemples ajoute-t-il, en parallèle avec les premiers ? Qu’apportent-ils de plus ?
  • A quel ordre de Jésus se réfère-t-il ? (Mat 10.10 ; Luc 10.7)

Comprenons

Paul au chapitre 8 vient d’affirmer que par égard pour les faibles dans la foi, il vaut mieux que les forts renoncent à leur liberté et à leurs droits (8.9). Au chapitre 9, il applique ce principe au droit d’entretien par l’Église que peut à juste titre revendiquer un apôtre. Il semble qu’à Corinthe plusieurs lui aient contesté ce droit, car ils niaient l’authenticité de son titre d’apôtre. Paul se défend avec vigueur : il est libre, ayant comme unique objectif la propagation de l’Évangile de Christ (9.12c), sans choquer quiconque (8.9), il peut agir comme bon lui semble dans ce but car il sait que « tout est permis mais que tout n’est pas utile, et qu’il ne se laissera asservir par rien » ( 1Cor 6.12). Outre sa liberté, Paul invoque son titre d’apôtre pour le justifier par la vision qu’il a eue de Jésus Ressuscité sur le chemin de Damas : Christ lui-même l’a « envoyé » (c’est le sens premier du mot apôtre) comme les Douze qui avaient suivi Jésus pendant les trois ans  de son ministère terrestre. De plus l’Église de Corinthe est née du travail d’évangélisation de Paul, elle peut donc attester de son droit à vivre en apôtre, à l’exemple des plus renommés parmi eux. Comme eux, il a droit d’être nourri par les fidèles de l’Église, et même s’il le voulait d’être accompagné d’une épouse. (Ce texte dénonce la règle intangible du célibat des prêtres qui n’est pas biblique, car ce ne sont ni le célibat ni le mariage qui légitime la prêtrise !).

Comme certains Corinthiens refusaient à Paul et Barnabas ce droit d’être entretenus par l’Église, Paul va justifier ce droit par plusieurs exemples :

  • Dans la société, le soldat est payé pour son service
  • Dans l’agriculture et l’élevage, vignerons et bergers se nourrissent des fruits de leur travail
  • A plus forte raison, dans les Écritures, c’est une loi de Moïse qui s’applique même aux animaux qui participent à la moisson.
  • Si Dieu prend soin des animaux, Il vise à enseigner que cette loi de bienveillance doit être étendue à l’homme, aussi bien pour son travail matériel que spirituel.(v 10-11)

Au centre du passage, en deux versets (11-12), après avoir revendiqué son droit à être entretenu par l’Église, Paul déclare, avec un certain panache,  y avoir renoncé pour pouvoir évangéliser sans être contesté ou dirigé à ce sujet. Il manifeste là un grand esprit de générosité et de désintéressement : il préférait travailler de ses mains et rester libre de toute dette vis-à-vis de fidèles mal intentionnés à son égard qui contesteraient sans cesse sa conduite, et lui feraient perdre son temps au détriment de son œuvre d’évangélisation.

Dans la fin du texte, Paul rajoute deux arguments scripturaires qui lui semblent plus importants que les autres tirés de l’expérience humaine. Les lévites et les sacrificateurs du temple qui n’avaient pas reçu de terres en Israël pour subvenir à leurs besoins, vivaient des dîmes apportées au temple par les fidèles et réparties entre eux, « car l’Éternel était leur seul héritage »(Nombres 18.21). Cette loi est toujours valable, dit Paul, puisque Jésus lui-même l’a reprise pour ses disciples (Mat 10.10 ; Luc 10.7) : ils devaient être reçus, hébergés et nourris par leurs hôtes à qui ils annonçaient l’Évangile.

L’Église adventiste a repris cet usage de la dîme répartie entre les pasteurs et les évangélistes, pour subvenir à leurs besoins et leur permettre ainsi de consacrer tout leur temps à la proclamation de la Parole de Dieu en vivant de façon décente.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Lorsque je rends ma dîme, quel est mon objectif et mon état d’esprit ?
  • Qu’est-ce qui m’a déjà empêché de rendre ma dîme ?
  • Comment comprendre Malachie 3.10 ? Un donnant-donnant ? une reconnaissance émerveillée et volontaire des bontés déjà reçues de Dieu qui m’en fait prendre conscience ?
  • Suis-je responsable de l’utilisation de la dîme que j’ai rendue à Dieu ? Comment exercer et avoir le moyen d’en dénoncer un mauvais usage évident ? (Rom 14.4)

 

09/02/2018

Étude n°7 : Honnêteté envers Dieu, Genèse 14.17-24 (17 02 18)

Étude n°7 : Honnêteté envers Dieu, Genèse 14.17-24 (17 02 18)

« Ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la Parole avec un cœur bon et honnête, la retiennent et portent du fruit par la persévérance »Luc 8.15

(Abraham remet la dîme à Melchisedek)abraham_melchisedek.jpg

Observons

Le contexte

Abram et Lot s’étaient séparés après le choix de Lot d’habiter Sodome. Or cette ville a été attaquée et pillée par une coalition de rois du nord. Par solidarité familiale, Abram part au secours de Lot et réussit avec trois alliés à reprendre le butin et la population enlevés par les rois du nord. Il rentre vainqueur vers Sodome.

Le texte :

  1. v 17a : retour d’Abram vainqueur de la coalition
  2. v 17b : le roi de Sodome vient à sa rencontre
  3. v 18-20 : Interposition de Melchisédek à qui Abram remet la dîme

b’) v 21-23 : Refus par Abram de la proposition du roi de Sodome

a’) v 24 : Abram sert ses alliés.

Au centre de tout le texte (v 19), donc au point le plus important dans la pensée hébraïque, on trouve la bénédiction du Dieu Très-Haut ; de part et d’autre en parallèles, on a ses serviteurs, Melchisédek et Abram, puis la mention du roi de Sodome (il sort, et il propose) ; enfin la mention des deux partis en guerre encadre le texte.

Comprenons

Ce texte fait apparaître pour la première fois dans la Bible la prise en compte par l’homme de la Seigneurie de Dieu sur ses ressources.

Au retour du vainqueur qui possède maintenant tous ses biens, le roi de Sodome, sorti du bitume où il s’était enfoncé (symbole de sa déroute complète) vient chercher à sauver son titre de roi en récupérant sinon ses biens, du moins ses sujets, sans lesquels il n’a plus de royauté !

A l’opposé Melchisédek (dont le nom signifie : roi de justice, et qui est roi de Salem = paix, Hb 7.2), manifeste la présence incarnée du Dieu  Très-Haut dont il est le sacrificateur, au moment où Abram est placé devant un choix important : prendre les richesses cédées par le roi de Sodome, ou reconnaître sa dépendance de Dieu. Melchisédek ne demande rien, mais offre la bénédiction de Dieu et le partage du pain et du vin (symboles prophétiques du repas de la Cène, donc du sacrifice de Christ pour sauver l’homme pécheur). Ce geste, signe d’accueil, de communion, de relation et de partage, est aussi un acte pour rassasier, désaltérer, soutenir la vie. Les bénédictions prononcées par Melchisédek concernent d’abord Abram à qui est rappelée la Seigneurie de Dieu sur le ciel et la terre : le Dieu Créateur est donc le maître qui bénit (= veut du bien à) Abram. Celui-ci peut ainsi comprendre à qui il doit la victoire qu’il vient de remporter. Ensuite la seconde bénédiction explicite clairement cette pensée.  Par  trois fois, Dieu est appelé Très-Haut pour bien marquer la supériorité de sa majesté et de sa royauté universelle.

Abram réalise l’abondance  des bénédictions divines ; et c’est dans ce sens qu’on peut interpréter la promesse de Mal 3.10 : discerner la main de Dieu derrière tout ce que nous recevons, remplit le cœur de reconnaissance, de confiance et d’adoration.

Abram manifeste aussitôt sa reconnaissance à Dieu et sa dépendance totale du Dieu propriétaire de l’univers, de sa propre vie et de ses biens, en remettant à Melchisédek, son représentant terrestre, la dîme de toutes ses ressources. Abram applique ici la devise reprise bien plus tard par Jeanne d’Arc : « Messire Dieu, premier servi !»

Une fois Dieu mis à la première place, les hommes vont régler leurs affaires.

Le roi de Sodome se fait autoritaire et tentateur : Donne-moi en premier ceux qui me rendront mon pouvoir de roi, et prends les biens matériels pour toi. On peut voir en lui le symbole de l’attitude et des prétentions de Satan, qui cherche toujours à dominer les hommes et à les tenter par l‘argent. Face à cette tentation, Abram confirme par un serment solennel son choix de ne dépendre que de Dieu. Il prêche au roi de Sodome la bonne nouvelle d’une autre façon de vivre, dans la confiance totale au Dieu suprême, jusque dans les moindres détails de sa vie matérielle (v 23) ! Ainsi en est-il de la remise de la dîme qui manifeste aux yeux du monde une autre vision de la vie.

Enfin, respectueux de ses propres troupes, et loyal envers ses alliés, même s’ils ne partagent pas sa foi, Abraham va prélever sur le butin ce qui revient de droit à chacun.

Quelle fierté, quel désintéressement et quelle tolérance il manifeste ainsi ! Sa relation avec Dieu lui permet de repousser avec assurance et générosité la tentation de s’approprier l’honneur, le pouvoir et la richesse que pouvait lui procurer sa victoire, et de penser à ceux qui l’entourent. Par son attitude de liberté vis-à-vis des biens matériels, il témoigne de son appartenance totale à un Dieu en qui il reconnaît le maître de sa vie. Par sa générosité envers ses proches, il témoigne aussi de l’amour inconditionnel de Dieu pour tout un chacun.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Ma relation avec Dieu m’a-t-elle rendu lucide sur les bénédictions reçues et à recevoir de la part de Dieu ? Comment cela influence-t-il mon regard sur mes ressources, et ma façon de rendre la dîme et faire des offrandes ?
  • Dieu est-il le Seigneur premier servi dans l’établissement de mon budget familial et ecclésial ? Dans quel état d’esprit est-ce que je le sers sur ce plan financier : par devoir d’obéissance, par défi pour éprouver la fidélité de Dieu à ses promesses, par marchandage (si je donne, Dieu en tiendra compte pour me donner en retour), par reconnaissance et confiance, par amour pour Lui et pour les autres ?
  • Quelle part consacrerai-je en plus de la dîme, aux offrandes volontaires à mon église, à mes proches, à des causes humanitaires, etc. ?
  • Ce texte m’a-t-il fait comprendre l’enjeu spirituel et le témoignage à Dieu que comporte la pratique de la dîme et des offrandes, dans un monde dominé par le dieu Argent ?