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18/10/2024

Étude n°4 Jean 1.19-34 : Témoignage de Jean-Baptiste (26 10 24)

Étude n°4 Jean 1.19-34 : Témoignage de Jean-Baptiste (26 10 24) (vu par Léonard de Vinci)

« Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » V 29Jean-Baptiste Vinci 16è.jpg

Observons

Le contexte : Comment Jean l’évangéliste introduit-il son évangile ? Qui présente-t-il ? De quel témoignage fait-il mention v15 ?

Le texte :

-v 19-24 : De quel Jean s’agit-il ? Où exerce-t-il sa mission ? Qui viennent auprès de lui et pourquoi ? Comment Jean répondit-il à ceux qui demandent son identité ? A quels personnages refuse-t-il d’être identifié (v 20-21) ? De quelle qualité fait-il ainsi preuve ? A quel texte se réfère-t-il pour définir sa mission, v 23 ?

-v 25-28 : Questions sur le baptême :

-Que révèle la question des Pharisiens à Jean sur leur attitude  ? Sur qui Jean veut-il faire porter leur attention ? Comment le présente-t-il, v 26, 30 ? A quoi oppose-t-il son baptême, v 26,33 ? Quel sens donne-t-il à son baptême, v 23, 31, Luc 3.3 ? Quelle position prend-il par rapport à « Celui qui doit venir après lui, v 27 ?

-v 29-34 : Jean et le Messie

-Comment Jean désigne-t-il le Messie, v 29 ?  A quoi faisait-il allusion, v 29, (Ex 12.13 ; Es.53.7 ; 1 Pie 1.19) ? Que reconnaît-il en Christ, v 30 ?

- Quelle conscience a Jean de sa propre mission, v 31 ? Sur quoi insiste-t-il par trois fois à propos du Messie, v 26, 31, 33 ? Dans quel sens faut-il l’interpréter. ? De quoi témoigne-t-il aux v 32-33 ? Qu’est-ce que cela lui a révélé, v 34 ? 

Comprenons

Le contexte : Dans le prologue de son Évangile, Jean présente le Christ comme « la Parole faite chair », l’incarnation du Dieu créateur, qui a été refusé par les siens, mais a révélé tout l’amour de Dieu pour les hommes. L’évangéliste introduit au v 15 le témoignage de Jean, le baptiste, dernier prophète précurseur du Christ, témoignage qu’il va développer dans notre texte.

Le Texte :

L’évangile de Luc (1.5, 15) fait débuter l’histoire de Jean-Baptiste avant même sa conception ! Il est le fils tant attendu du sacrificateur Zacharie, et d’Élisabeth, descendante elle –même d’Aaron, et parente de Marie, la mère de Jésus. Jean et Jésus sont donc cousins et ont dû se connaître dans leur enfance. Zacharie avait reçu la révélation du rôle de précurseur du Messie que devait remplir son fils (Luc 1.14-17) en réalisation de la prophétie d’Esaïe 40.3. L’évangélise Jean prend l’histoire de Jean-Baptiste au début de sa mission de prophète précurseur.

Il  « baptise dans le désert » : ce mot désignait la contrée sèche aux environs de l’embouchure du Jourdain dans la Mer-Morte, à l’est du fleuve. On ne connaît pas la "Béthanie" de cette région (à ne pas confondre avec la ville de  Marthe, Marie et Lazare à 3 km dans les montagnes à l’est de Jérusalem). Dès l’époque d’Origène (185-253 ap JC), on a assimilé cette bourgade disparue à celle de Bétharaba qui se trouvait dans la région à l’est du Jourdain. Jean avait sans doute passé quelque temps dans le monastère essénien d’En-Guédi sur la rive nord –ouest de la Mer Morte, d’où il avait retenu le rite du baptême de purification, pratiqué quotidiennement dans la secte, mais que les Juifs de Jérusalem réservaient aux sacrificateurs avant leur entrée dans le Lieu Saint du Temple, dans le bassin des ablutions. Jean étendait ce baptême de purification à tous ceux qui venaient à lui dans un esprit de repentance pour le pardon de leurs péchés (Luc 3.3). Les Pharisiens de Jérusalem (Jean 1.24) voyaient en lui, qui n’était  officiellement ni sacrificateur ni Lévite (bien que descendant d'Aaron), et qui sortait de «nulle part », un usurpateur de leur prérogative d’enseignants du peuple, et de « directeurs de conscience ». Ils lui reprochaient d’innover dans les rites religieux, et de se prendre pour un des personnages qui devaient, selon les prophéties, précéder la venue du Messie, Elie (Mal 4.5 (ou 3.23) ou « le prophète semblable à Moïse » (Deut 18.15). La compréhension très littérale des  Écritures  qu'avaient les Pharisiens, les amenait à croire à une sorte de réincarnation physique de ces personnages. Jésus confirmera plus tard que Jean-Baptiste était bien Elie ou le prophète, mais spirituellement (Mat 11.9, 14 ; Luc 7.26-28) ! La réponse immédiate de Jean est de refuser ces identifications. Par humilité (v 27) il ne se prétend pas « semblable à Moïse», et se réfère à la prophétie d’Ésaïe 40.3 : il n’est que « la voix qui crie dans le désert, pour préparer le chemin du Messie », pour préparer les cœurs à l’accueillir dans leur vie, par la repentance et un changement de vie, ou conversion (Luc 3.7-14). Le souci du Baptiste semble être de toujours tourner les regards de ses interlocuteurs vers le Messie à venir et non vers lui-même. (Baptême de Jésus, Ravennes)baptemedu Christ arien à Ravenne.jpg

Le baptême d’eau de Jean n’a pas le pouvoir de transformer le cœur ni la vie du baptisé. Il n’est que le signe de sa repentance et de sa demande de pardon. Seul Jésus en accordant l’Esprit Saint au baptisé peut lui donner la puissance de changer de vie et de pensée (v 33). Humblement Jean reconnaît les limites du  ministère qu’il a reçu par révélation de Dieu. Il sait que le Messie est déjà là, parmi le peuple (v 26) (= Emmanuel : Dieu avec nous !), incognito (v 26), car le peuple et les Pharisiens sont encore spirituellement aveugles, comme lui-même Jean l’a été (v 31, 33) en présence de Jésus son cousin, incapable de reconnaître en lui le Messie promis. Son pressentiment d’être en présence du Messie avant son baptême, devant la pureté de Jésus, son absence de tout péché (Mat 3.14), lui fut confirmé par la réalisation de la parole de Dieu à la sortie des eaux du baptême, où il vit descendre l’Esprit sur Jésus et il entendit la voix de Dieu l’appeler son Fils bien-aimé (Mat 3.16-17). Seule cette révélation divine pouvait lui faire reconnaître en Jésus le Messie dont il était le précurseur !

C’est pourquoi, le lendemain de ce baptême que l’évangéliste ne rapporte pas, Jean-Baptiste a pu  désigner à ses disciples Jésus comme « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » v 29. En le disant Agneau de Dieu, Jean faisait allusion à l’agneau pascal (Ex 12.13) sacrifié pour sauver de la mort, par son sang aspergé sur les linteaux, le peuple des Hébreux prêt à sortir d’Égypte. Un agneau était chaque année sacrifié à la Pâque pour commémorer  cet événement fondateur de la foi d’Israël. De plus, Jean Baptiste citait Ésaïe (53.7) qui prophétisait la venue du Sauveur, sacrifié « comme un agneau muet qu’on mène à la boucherie», pour le pardon des péchés. Comme fils de sacrificateur, Jean n’ignorait pas non plus tous les sacrifices quotidiens d’un agneau offert en holocauste, et tous les autres sacrifices d’animaux dont on répandait le sang sur l’arche de l’Alliance, au Yom Kippour pour faire l’expiation (= l’effacement des péchés du peuple) :  « sans effusion de sang il n’y a pas de pardon » (Héb 9.22). Jean prophétisait le sort physique de Jésus et le sens spirituel de sa venue dans le monde ! C’est Lui qui allait donner à l’humanité toute entière (=le monde) la possibilité d'être sauvée, en donnant sa vie pour le pardon des péchés.

A ce témoignage prophétique, Jean ajoute celui de la révélation reçue de Dieu que Christ l’avait précédé de toute éternité, et qu’il était le Fils de Dieu (v 30, 34), c’est-à-dire l’image visible de l’Invisible (Col 1.15), son représentant fidèle sur terre (Jean 14.9-10a). Humainement, Jean n’avait pas pu le reconnaître. Mais l’Esprit seul le lui a révélé, comme il le fait encore pour chacun des hommes qui le cherchent. La mission de Jean reçue de Dieu et non des hommes, est de s’effacer lui-même devant Celui qui seul peut pardonner et sauver, dont il doit témoigner avec foi et espérance, sans relâche…jusqu’à sa mort ! 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Chaque croyant reçoit la même mission que Jean-Baptiste, de témoigner de sa foi en Christ. Quel est le sujet de notre témoignage ? Que mettons-nous en avant et dans quel but ?
  • Comment considérons-nous Jésus : un homme sage, pur et miséricordieux ? un prophète éclairé et persécuté ? un thaumaturge compatissant ? le fils de Dieu qui prend notre place sur la croix pour mettre à mort notre péché ? le Sauveur qui nous donne l’Esprit Saint pour vivre avec Lui ? Qu’est-ce que chacune de ces conceptions change à notre vie ?
  • Ai-je conscience d’avoir reçu l’Esprit à mon baptême ? Qu’en ai-je fait jusqu’à aujourd’hui ? Comment m’a-t-il fait mieux connaître mon Sauveur ?

 

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