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28/04/2023

Étude n°6 L’heure de son jugement Rom 5.6-11 (06 05 23)

Étude n°6 L’heure de son jugement Rom 5.6-11 (06 05 23)

« Vous savez en quel temps nous sommes : c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, le Jour approche. Dépouillons nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. » Rom13.11-12

Nous avons vu la semaine dernière l’annonce du jugement de Dieu pour lequel nous sommes appelés à lui rendre gloire. Dans cette étude, nous allons voir les raisons pour lesquelles nous n’avons pas à redouter cette heure de jugement ou de tri fait par Dieu dans ces temps de la fin.

Observons Rom 5.6-11

Le contexte (v 1-5)

Qu’est-ce qui justifie notre espérance en Dieu même dans les difficultés de ce monde ?

Le texte (6-11)

  • Relever les Mots-clés et les répétitions/oppositions :

Car (v 6,10), à plus forte raison (9,10), encore sans force, impies, pécheurs, ennemis, opposés à maintenant justifiés, sauvés (au centre du texte), et réconciliés (3 fois) ; réconciliés par la mort en parallèle avec sauvés par la vie ; mourir pour un juste opposé à Christ est mort pour nous pécheurs.

- Composition du texte :

a) 6-8 : la mort de Christ pour des impies prouve l’amour de Dieu

b) 9 : le sacrifice de Christ nous assure justification et salut

a’) 10-11 : notre réconciliation avec Dieu par la mort de Christ nous assure le salut par la vie de Christ.

Comprenons

Le contexte (v 1-5)

« Rétablis au moyen de la justification par la foi dans une relation normale avec Dieu par Christ »(BAN = Bible  Annotée de Neuchatel), nous sommes remplis d’espérance même dans les afflictions, car le Saint-Esprit a répandu en nous l’amour de Dieu.

Le texte (6-11)

a) L’argumentation commencée au début du ch 5 se poursuit par le premier « car » (6) pour prouver le droit que nous avons de nous « glorifier de l’espérance qui ne trompe pas » (2,5). Tout le passage oppose l’état de péché des hommes à l‘amour de Dieu qui s’est donné avant même que les hommes l’aient mérité. Notre espérance du salut ne s’appuie pas sur une justice et une bonté humaines tout à fait impossibles puisque l’homme est par nature « pécheur, impie, sans force, et ennemi », incapable de se sauver lui-même, c’est-à-dire de renouer la relation rompue avec Dieu. Notre espérance et notre assurance s’appuient sur l’amour inconditionnel de Dieu, qui se donne en Christ, selon son plan (au temps marqué), en faveur, pour le bien, pour la vie des hommes séparés de lui par le péché. L’amour divin dépasse de loin l’amour humain qui se justifie par les mérites du bénéficiaire : on aime l’autre quand et parce qu’il est aimable ! Dieu n’attend pas l’amabilité ou la perfection de sa créature pour l’aimer !

b) Si Dieu a fait le plus par la mort de Christ en faveur d’ennemis, à plus forte raison fera-t-il le moins pour achever son œuvre d’amour à l’égard d’hommes qui sont maintenant justifiés (= considérés comme justes), et réconciliés (= dont la relation est renouée avec lui), en leur accordant d’être sauvés de sa colère (= d’échapper à la condamnation méritée par la désobéissance à la loi divine, par la séparation d’avec Dieu). C’est ce salut final qui est l’objet de l’espérance et de l’assurance des élus, même dans les tribulations de la vie terrestre, car il leur permet de vivre dès maintenant dans la présence éternelle de Dieu en attendant sa présence glorieuse (v 2).

a’) Autrefois ennemis par nature, car rebelles à Dieu, nous sommes maintenant réconciliés, rétablis dans une relation de paix et d’amour avec Dieu. Plus rien ne l’empêche de laisser libre cours à sa miséricorde envers nous, sans porter atteinte à sa sainteté. Le pécheur qui par la repentance accepte sa délivrance du péché comme une grâce offerte par Jésus, et non comme une récompense de sa propre « perfection », est pénétré d’amour et de reconnaissance pour Dieu. Il est transformé par la vie de Christ en lui, à son image de façon à participer à sa gloire.

 La répétition de « nous nous glorifions en Dieu par Jésus-Christ » (v 2,3,11) marque une gradation : de la possession du salut on s’élève à la possession de Dieu lui-même, de l’espérance du salut futur on passe à la réalité actuelle de ce salut grâce à la réconciliation obtenue dès à présent.

Porter dans le cœur dès maintenant la paix, la confiance et la joie, preuves de notre réconciliation avec Dieu grâce à Jésus-Christ, c’est ce que produit en nous l’amour de Dieu par la communion du Saint-Esprit. Paul appelle cela « se glorifier en Dieu par Jésus-Christ ».

Il n’y a donc aucune raison de craindre avec anxiété l’heure du jugement, car Dieu nous a déjà réconciliés avec Lui. Le jugement qu’il exerce avant le retour de Jésus, est la mise en lumière des vrais disciples par l’examen de leur mise en pratique de leur foi en Christ. Le jugement de Salomon en est l’exacte représentation prophétique. (voir en annexe). Apocalypse 7 nous révèle que ces vrais disciples sont scellés du Saint Esprit, pour supporter les détresses de la fin du monde et vaincre les tentations d’idolâtrie.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quel lien faire entre la mort de Christ et la réconciliation avec Dieu : pourquoi, « sans effusion de sang » n’y a-t-il pas de pardon ?(He 9.22). Comment cela peut-il être transposé dans la démarche de pardon les uns envers les autres ? (l’abandon de sa fierté, de son orgueil, et le don de soi à l’autre, ne sont-ils pas des « morts à soi-même » indispensables pour pardonner et être pardonné ?)
  • Avons-nous l’assurance du pardon de Dieu ? Si oui, comment cela se manifeste-t-il dans la vie quotidienne ? Si non, qu’est-ce qui nous inquiète encore, ou nous empêche de recevoir la grâce de Dieu ?
  • L’espérance du salut éternel transforme-t-elle dès aujourd’hui ma relation à Dieu et aux autres ? Comment ?
  • Puis-je m’engager à pardonner cette semaine à quelqu’un que je ne trouve pas particulièrement « aimable » ?

Annexe : le jugement de Salomon : 1 Rois 3.16-28

Tous les textes sur le jugement de Dieu sont en général placés dans le Nouveau Testament. Dieu, pourtant n’a pas laissé son peuple de la première alliance dans l’ignorance de cet événement qui a lieu juste avant le retour du Christ (Ap 14.7 ; Dn 7.9-10, 13-14). Pour lui faire comprendre concrètement cet important moment de son plan de salut, Dieu a donné l’exemple du jugement de Salomon dans 1 Rois 3.16-28.

C’est pourquoi nous vous proposons l’étude de ce texte, car ce jugement est propre à répondre à toutes les questions que nous nous posons sur le jugement préliminaire au retour de Christ.

Observons :

Le contexte : La prière de Salomon au début de son règne pour obtenir l’intelligence et la sagesse, afin d’exercer la justice, et de discerner le bien du mal (v 9,11), précède immédiatement notre texte. Celui-ci va donc démontrer l’exaucement de cette prière.

Le texte :

Il est construit sur le modèle de tout procès :

Dans tout jugement il y a quatre phases :

- l’instruction qui permet au juge de prendre connaissance du litige : ici ce sont les paroles  des femmes qui relatent les faits et se disputent devant le juge Salomon (v 16-22).

- l’interrogatoire devant le tribunal qui révèle aux jurés l’innocence ou la culpabilité de l’inculpé : ici c’est le récit de l’intervention du roi et des révélations qu’elle provoque (v 23-26)

- le rendu de la sentence du juge assisté de ses jurés : libération de l’innocent et condamnation du coupable : ici c’est la décision du roi au v 27.

- l’exécution de la sentence qui clôt le jugement à la satisfaction de tous devant la justice rétablie : ici c’est la reconnaissance par tous de la sagesse de Salomon (v 28).

Le sujet du litige entre les deux femmes, c’est le fils (v 23).

L’instrument révélateur de la vérité est une épée (v 24).

Ce qui est révélé, c’est ce que chaque femme a « dans ses entrailles » (v 26).

La sentence prononcée par le roi est une sentence de libération au constat de la révélation du cœur de la vraie mère (v 27).

La conclusion met l’accent sur la sagesse du juge Salomon, et non sur les deux femmes ou le fils (28).

Comprenons

Le contexte

Dieu a promis à Salomon de lui donner une sagesse telle qu’ « il n’y aurait jamais personne avant lui ni après lui de semblable à lui » (v 12). Le texte qui suit en est la démonstration : il est destiné à faire reconnaître par tous la sagesse divine qui habite Salomon.

Transposons cela au plan spirituel et symbolique du jugement dernier.

Pourquoi faut-il un jugement dernier ? Dieu ne sait-il pas tout sur chacune de ses créatures ?

Si, bien sûr ! Seulement, sa sagesse ayant été contestée et mise en doute par l’Adversaire (Genèse 3. 1-5), il lui est nécessaire d’en faire la preuve devant toutes les créatures, afin d’éliminer toute arrière-pensée négative à son égard, comme Salomon a dû faire la preuve de sa sagesse devant tout Israël.

Le texte

Lorsqu’on examine ce texte, on constate que le roi met tout en œuvre pour que les deux femmes révèlent ce qu’elles ont dans le cœur. Elles ne le font que poussées dans leurs retranchements par une situation extrême de choix entre la vie ou la mort du fils.

La sentence du roi se contente de ratifier les révélations faites par les attitudes des deux femmes face au fils.

Finalement, c’est le roi qui est glorifié par tous, pour son jugement sage.

Spirituellement, les deux femmes deviennent le symbole de l’humanité qui, passant en jugement à propos de son attitude vis-à-vis du Fils, fait la preuve de la sagesse et de l’amour de Dieu dans ses jugements.

L’instruction correspond à ce temps qu’il nous est donné de vivre, pendant lequel chacun doit se déterminer, doit choisir s’il est pour ou contre le Fils de Dieu, temps où il ne nous appartient pas de départager les vrais et les faux adorateurs parmi ceux qui se réclament de Christ, temps pendant lequel notre vie s’inscrit sur les « livres des œuvres » dont parlent Ec12.16 et Ap 20.12, ou sur « le livre de vie », selon les manifestations concrètes de notre refus ou de notre acceptation du Fils Vivant (Ap. 21.27).

L’interrogatoire, est ce moment dont la Bible nous parle en disant que l’Agneau est reconnu digne d’ouvrir les sceaux du livre scellé (Ap 5.7-9), où les trompettes sonnent sur la terre par des malheurs, pour appeler à la repentance (Ap 6), où Dieu enfin scelle son peuple, c’est-à-dire permet au tribunal des anges et des 24 vieillards de découvrir ceux qui sont réellement ses serviteurs (Ap 7 à 11).

Les épreuves de ce temps de la fin, qui est encore un temps de grâce donné pour la repentance du plus grand nombre (Ap 9.20-21), permettent à chacun de révéler nettement son choix : mettre à mort le Fils de Dieu, ou le garder Vivant dans son coeur et dans sa vie.

Mon attitude face à Jésus détermine dès à présent le verdict de mon jugement : je me mets dans la situation présente et future d’être ou de ne pas être avec Dieu ! (Jean 3.18).

Le jugement sert à mettre en lumière ce choix par le constat des actes qui en ont découlé : mes actes et mes paroles révèleront ce qu’était le choix de mon cœur, pour ou contre Dieu ? Ou pour ceux qui n’auront pas connu le Seigneur : pour ou contre la loi de leur conscience ?

C’est ce qu’exprime clairement l’apôtre Paul dans Romains 2.13 et 16 :

« Ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés...C’est ce qui paraîtra au jour où selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes ».

En quoi consiste cet acte de jugement ?

Le texte de l’épître aux Romains emploie deux mots significatifs : « paraîtront au jour les actions secrètes ». Éphésiens 5.11-13 et Jean 3.19-20 disent la même chose, et sont illustrés par l’interrogatoire du procès des deux femmes devant Salomon : elles ont fait paraître au jour les ressorts secrets de leur cœur.

Le jugement est bien la mise en lumière des actes de la foi ou de l’incrédulité vis-à-vis de Jésus, Parole de Dieu. L’instrument de cette mise en lumière,  c’est l’épée de la Parole de Dieu, qui révèle les moindres replis du cœur (Hébreux 4.12).

Le jugement dernier est la révélation du choix fait par l’homme dans ce monde face à Jésus-Christ. Refuser d’amener ses œuvres à la lumière de Dieu, de les reconnaître comme imparfaites et en contradiction avec la loi divine contenue dans sa Parole, c’est choisir dès à présent les ténèbres et la mort, ce qui provoque la séparation d’avec Dieu, comme l’a choisi la mauvaise mère de 1 Rois 3.

Par contre, accepter aujourd’hui d’amener mon péché à la lumière devant Dieu, m’en libère aussitôt par le pardon de Dieu (Psaume 32.5). Quotidiennement, le jugement qui est une mise en lumière par mes attitudes et mes actes, de mon choix pour Dieu, de ma foi en Christ, me libère du péché et de la mort. Si par mes actes, j’amène moi-même, volontairement ce que j’ai dans le cœur à la lumière de Dieu, il n’y aura pas de condamnation pour moi, mais une libération totale (Jean 5.24),  une reconnaissance de ma valeur d’enfant de Dieu, une intégration dans la fraternité de son royaume, comme ce fut le cas pour la vraie mère de l’enfant. (liberté,  égalité, fraternité du Royaume !)

Si je refuse cette démarche quotidienne, alors ce sera Dieu qui, malgré moi,  mettra en lumière mon choix qui se révèlera un choix de mort (Jean 3.18).

Ce jugement préliminaire prendra fin lorsque chacun aura eu l’occasion de se déterminer face au Fils de Dieu.

La sentence de libération et de justification des élus, et par voie de conséquence, de condamnation et d’élimination des impies, tombe au bout de ce temps où la grâce peut encore être saisie (Ap 11.18). A ce moment le choix de chacun  est évident pour tous ceux qui assistent le juge. Les élus sont déterminés et désignés pour la première résurrection qui a lieu au retour de Christ (Ap 19.1-16 ; 1 The 4.16). Ressuscités, ou transformés, ils se retrouvent avec Christ, comme la vraie mère se retrouva avec son fils. Le texte d’Apocalypse 20.4-5 et 12 nous révèle qu’a lieu alors le « jugement final» des morts impies, pendant cette période des « mille ans », où les ressuscités règnent et jugent avec Christ (Ap 20.4, 6).

D’après le jugement de Salomon, c’est à ce moment que, pour les élus, apparaissent en pleine lumière les « œuvres cachées » des impies, le fond de leur cœur. Les élus peuvent constater tous les appels de Dieu qu’ils ont refusés, toutes les occasions de repentir qu’ils ont manquées. Par là, les élus reconnaissent la justesse de la sentence de Dieu, sa sagesse et son amour puisqu’il a respecté les choix des impies, pour ne pas imposer son royaume éternel à ceux qui n’en ont pas voulu de leur vivant.

L’exécution de la sentence provoque les alléluia des élus de toute la terre (Ap 19) qui ayant constaté la justice et la sagesse de Dieu dans son jugement, adorent le Seigneur.

Dieu est justifié aux yeux de toutes ses créatures, il est blanchi des accusations sataniques. Il peut régner et habiter parmi les hommes, dans la paix et la justice, sans plus aucun risque de contestation (Ap 21.3-4 ; 22.1-5), comme Salomon qui eut un règne de paix et de gloire.

Jugement de Salomon G. Doré 19è sJugement Salomon Doré.jpg

 

 

 

 

Appliquons

Cette parabole vivante du jugement nous invite à ressembler à la vraie mère de l’enfant : elle a privilégié la vie de son enfant, en se dépouillant elle-même et en le donnant à l’autre, à travers une épreuve terrible.

- Comment nous situons-nous par rapport au Fils de Dieu : voulons-nous le garder jalousement pour nous, au risque de l’étouffer, par exemple en affirmant que nous sommes les vrais détenteurs de la vérité, les vrais observateurs de la loi, ou en l’enfermant dans la rigidité de notre légalisme et de nos principes, etc.

Ou bien, prenons-nous le risque de nous dépouiller de nos certitudes en béton, de nos sécurités et même de nos droits, en l’offrant  aux autres pour qu’il vive, en manifestant aux autres l’amour que nous avons pour lui par le partage de nos biens matériels et/ou spirituels ?

- Qu’est-ce qui compte le plus : la satisfaction de nos désirs personnels de valorisation et de justice, la défense de nos droits, ou le don de soi par amour pour Dieu et pour les autres ?

- Comment notre vie peut-elle rendre vivant le Fils de Dieu, sinon en manifestant en actes et en paroles le même amour inconditionnel qu’il a eu pour nous, et que Salomon a mis en lumière chez la vraie mère de l’enfant.

  • Quelle impression vous laisse ce texte de jugement ? Frisson dans le dos, peur, joie, confiance ? En quoi peut-il être une consolation dans l’épreuve ?

Illustration : Le Jugement de Salomon de PoussinJUgement Salomon  Poussin.JPG

 

 

 

Voir le tableau comparatif suivant :

 

En résumé, voici un tableau comparatif entre le jugement de Salomon et le jugement dernier : 

LE JUGEMENT DE DIEU comparé au jugement de Salomon (1 Rois 3.16-28)

 

Jugement de Salomon

Jugement de Dieu      

Phases du jugement

Deux prostituées        

se disputent le fils :

l’une est vraie mère, l’autre est fausse.

Dans notre état de pécheurs   

nous nous réclamons du Fils, l’un avec raison l’autre faussement.

 

 

       Instruction

Le roi ne décide pas, mais donne une épreuve

pour que chacune révèle le fond de son coeur.

L’épée  est l’instrument révélateur.      

Dieu envoie l’épreuve des circonstances

pour que chacun révèle le fond de son coeur.

L’épée de la Parole  est le révélateur (Hé 4.12)

 

 

 

      Interrogatoire

Chacune révèle son coeur, l’une révèle son amour par le don de son fils,

l’autre révèle sa dureté et sa jalousie, sa compagne sera égale à elle par la mort du fils.

Chacun révèle son coeur :   l’un, sa foi, son amour du Christ et du prochain

l’autre, sa peur, sa dureté, sa jalousie,  sa fausseté, sa volonté de mort.

 

 

      Révélation grâce à

      l’interrogatoire

La sentence du roi constate l’évidence : 

La vraie mère est réhabilitée   et reçoit le fils.

La méchante femme, ayant choisi la mort, est condamnée  par ses propres paroles, à la solitude.

La sentence de Dieu constate l’évidence  :

  Le vrai disciple est reconnu  et reçoit le royaume du  Fils.       

Le faux disciple, ayant révélé son manque d’amour et de foi, se condamne  lui-même à la séparation d’avec Dieu.

 

 

 

      Sentences  de 

       libération et  

     de condamnation               

Tout Israël reconnaît la justice et la sagesse  du roi Salomon.

Tous reconnaissent la justice, l’amour et la sagesse du Seigneur Dieu.

 

   Exécution ou Clôture

                       

 

 

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21/04/2023

Étude n°5 La bonne nouvelle du jugement Ap 5-1-14 (29 04 23)

Étude n°5 La bonne nouvelle du jugement Ap 5.1-14 (29 04 23)

« Craignez Dieu et Rendez lui gloire car l’heure de son jugement est venu ! » Ap 14.7

Pour cette étude très conséquente, nous utiliserons de larges extraits du livre que j’ai publié chez BoD (www.bod.fr) « Le message d’espérance de l’Apocalypse »

Observons (Mosaïque de Ravennes : Jugement des nations , Matt 25)JUGEMENT DES NATIONS Mosaïque.jpg

Le contexte : Ap. 4

  • Où et quand se situe la scène ?
  • Remarquer la répétition du mot trône dans les ch 4 et 5 ? Que représente ce mot en général, et dans ces chapitres (Ap 20.4et 11 ; Daniel 7.9-10)
  • Qui est assis sur le trône ? Qui l’assistent ? Comparer avec Dan 7.9-10.
  • Quel honneur reçoit-il ? (v 9 et 11).
  • Que peut-on en conclure sur le genre de scène décrite dans ces deux chapitres 4 et 5 ?

Le texte : Ap. 5.1-14

V 1 : Que tient celui qui est assis sur le trône ? Quelles sont ses caractéristiques ? A quoi peut-on l’assimiler ? Voir Ap 3.5 ;13.8 ; 17.8 ; 20.12 ; Phi 4.3 et Jér 32.10-11.

V 2-4 : Pourquoi Jean pleure-t-il ? Que signifie pour lui l’incapacité de quiconque à ouvrir le livre ? Qu’est-ce que cela signifie pour nous ?

V 5 : Quels titres sont donnés à celui qui est digne de l’ouvrir ?

V 6 : Comment est-il nommé ? Qu’est-ce que cela signifie ? Où est-il assis, et quelles sont ses caractéristiques ?

V 7 : Comparer avec Dan 7.13. Qu’indique ce mouvement vers le trône ?

V 8-9 : Qu’est-ce qui rend l’Agneau digne d’ouvrir le livre ? Que signifie le « rachat des hommes par son sang » ?

V 10 : Que deviennent les rachetés ? Quelle promesse les accompagne ?

V 11-12 : Qui assistent à la scène ? Quel honneur rendent-ils à l’Agneau ?

V 13 : Comparer avec la louange des autres créatures : pourquoi une telle différence ?

V 14 : Comment se conclut la scène ? En quoi ce texte annonce-t-il une bonne nouvelle ? Comment comprendre le jugement de Dieu ?   

Comprenons

Introduction : Le premier message lancé au monde par les 144000 dans Apocalypse 14.7, parle de l’heure du jugement qui est venue, comme d’une bonne nouvelle pour laquelle on peut rendre gloire à Dieu ! Parler de jugement de Dieu provoque en général la crainte et non la joie ! Il nous faut donc examiner ce que le livre de l’Apocalypse nous révèle au sujet du jugement de Dieu. C’est pourquoi nous nous pencherons, dans cette étude, sur le texte d’Apocalypse 5 qui, avec le chapitre 4, introduit de façon symbolique le tableau du jugement qui sous-tend tout le livre.

Nous ne connaissons Dieu qui est Esprit, Infini, et Éternel, que par analogie. Or aucune connaissance ne peut nous parvenir que par le moyen des sens. Dieu pour révéler les réalités spirituelles utilise donc des symboles (objets, paraboles, images, visions, etc.) perceptibles par ses interlocuteurs du moment, ouverts à ses révélations. Les symboles de l’Apocalypse sont puisés dans ceux de l’Ancien Testament que Jean comprenait facilement, mais qu’à notre époque il faut décrypter grâce à la Bible, afin de saisir l’enseignement que Dieu veut nous dispenser (Rm 15.4).

Le chapitre 4 se relie à la lettre à Laodicée par deux mots repris en écho de la fin de la lettre, la porte (3.20) et le trône (4.1). Cette répétition indique que les deux scènes sont liées : elles se passeraient en même temps, l’une sur terre, dans le monde visible, l’autre dans le ciel, monde invisible car spirituel,  où Dieu est "localisé". Le nom de Laodicée signifiant, étymologiquement en grec, Jugement du peuple, la porte qui s’ouvre aux yeux de Jean l’introduirait en esprit (v2) dans ce monde invisible où un "jugement" se déroule. Comme au ch 1.10, Jean est « ravi en esprit », il est transporté et intégré au sein même des événements spirituels (ou « célestes[1] ») futurs qui lui sont dévoilés. Il a besoin de ce transport en esprit car ces événements ne concernent pas son époque, celle de la lettre à Éphèse, mais le temps de Laodicée, "Jugement du peuple" ! Nous avons là une indication précieuse pour saisir le sens de la scène qui va suivre. Ses symboles vont-ils le confirmer ? Nous ne verrons que ceux nécessaires à la compréhension de la scène du ch 5 : le trône, l’Agneau, le livre scellé.

  • Le trône

Introduit par la promesse au vainqueur dans la lettre à Laodicée (Ap 3.21), le trône est mentionné 14 fois dans le chapitre 4, et 5 fois dans le chapitre 5. C’est dire son importance à ce moment de la vision, lorsqu’après la lettre à Laodicée (dont le nom signifie « Jugement du peuple »), une porte s’ouvre sur le monde spirituel, invisible à l’œil, mais révélé au prophète.

Classiquement le trône est le siège de l‘autorité royale. Sur ce trône est assis un personnage dont toutes les caractéristiques le désignent comme le Seigneur Dieu, créateur du ciel et de la terre (4. 11). Le personnage est tellement extraordinaire que Jean ne peut le nommer, selon le respect hébraïque dû à l’Éternel. La description qu’il en fait, à l’aide des pierres précieuses et de l’arc en ciel, est à rapprocher d’Ezéchiel 1. 26-28, où le prophète est en présence de «l’image de la gloire de l’Éternel ».

Au verset 6, viennent le rejoindre sur le trône les 4 êtres vivants, personnifications des qualités que  Dieu met en œuvre dans son jugement des hommes[2]. Enfin au ch 5.6, Celui qui est assis aussi sur le trône, c’est l’Agneau ! La majesté divine dans toutes ses dimensions se présente aux yeux émerveillés du prophète.

Que signifie la répétition si nombreuse du mot « trône » au singulier puis au pluriel, dans nos deux chapitres ?

Une des fonctions du roi est de juger son peuple, pour libérer l’innocent des accusations portées contre lui, et faire appliquer ses sentences contre les coupables.

Tous les textes qui parlent de trônes au pluriel, sont situés dans un contexte de jugement :

Dn 7. 9-10 : « Je regardais pendant que l’on plaçait des trônes. Et l’Ancien des jours s’assit...Dix mille millions se tenaient en sa présence. Les juges s’assirent et les livres furent ouverts. »                          

Matt 19. 28 : « En vérité quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur 12 trônes et vous jugerez les 12 tribus d’Israël. »

Luc 22. 30 : « ...afin que vous soyez assis sur des trônes pour juger les 12 tribus d’Israël. »

Ap 20. 4a : « Et je vis des trônes, et à ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. »

Ap 11. 16 et 18 : «  Les 24 vieillards qui étaient assis devant Dieu sur leurs trônes disaient...le temps est venu de juger les morts... » La suite du texte du ch 11 indique que ce temps est celui de l’exécution des sentences qui viennent d’être rendues : le jugement a déterminé les serviteurs de Dieu qui vont recevoir leur récompense, et les destructeurs de la terre qui vont être détruits.

La répétition du mot trône au singulier et au pluriel donne donc à la scène son sens d’installation d’une sorte de tribunal où prennent place les acteurs (Dieu, les quatre êtres vivants, l’Agneau) et les jurés et les témoins (les 24 anciens et les anges, 5.11) d’un jugement, placé dans le ciel pour signifier son caractère spirituel, invisible à tout un chacun, mais perçu par les yeux de la foi du visionnaire ou du croyant lecteur du livre.

  • L’AgneauAgneau reçoit livre et l'ouvre15ès.jpg

L’Agneau apparaît au moment où Jean se désole que personne ne soit digne d’ouvrir le Livre aux sept sceaux (v 4), que tient Celui qui est assis sur le trône dans la scène de mise en place d’un jugement (ch 4). Il pleure car si le livre n’est pas ouvert, il se demande comment le plan de salut de Dieu s’achèvera, si on ne peut connaître les noms des sauvés.  En réponse à ses pleurs, un ancien lui présente oralement (v 5) Celui qui est digne d’ouvrir le livre, en le désignant comme le Lion de Juda, le rejeton de David. Ce sont des images utilisées par les prophètes pour symboliser les qualités du Serviteur, Fils de Dieu, Jésus : la puissance et la prééminence sur les peuples avec le lion (Ge 49.9-10 ; Hé 7.14) ; et la royauté éternelle avec le rejeton de David (Es 11.10 ; 9.6 ; Jér 23.5).

Ce lion « a vaincu » pour ouvrir le livre (v 5) : Jean (16.23) fait dire à Jésus qu’il a vaincu le monde ! Le premier cavalier du 1er sceau (Ap 6.2) est parti « en vainqueur et pour vaincre ; l’Agneau en 17.14 vaincra la coalition des rois avec la bête, qui le combattra.

Ce ne sont pas les seules qualités qui rendent ce personnage digne d’ouvrir le livre. Jean voit en effet ce personnage sous la forme d’Agneau assis au milieu du trône et des personnages présentés au ch 4.4, 6, comme les anciens entourant le trône et les êtres vivants siégeant au milieu du trône. Cet Agneau est donc assimilé à Celui qui est assis sur le trône (4.3), Dieu lui-même en tant que juge (cf le symbole du trône). Il partage les prérogatives de Dieu, au centre de la cour céleste, et reçoit la même adoration que lui (4.11 et 5. 8-9,12-13). C’est donc lui qui seul peut lever le secret de l’avenir et diriger les événements qui vont suivre (4.1), « conduire aux sources de la vie » ses serviteurs (ch 7.17). En outre il possède la plénitude de la puissance (7 cornes, Zach 1.1821 ; Dan 7.24 ; 1 Pi 2.9), de la perspicacité (7 yeux) et de l’Esprit de Dieu (7 esprits de Dieu = Es 11.2) pour juger.

Pourquoi l’appeler l’Agneau immolé ? Ce nom lui donne un aspect sacrificiel, cultuel : dans l’AT, l’agneau faisait partie des sacrifices d’expiation (= d’élimination du péché) à toutes les grandes fêtes, ou quotidiennement (Lv1.4). A la Pâque, célébrant la délivrance de la mort des premiers-nés et de l’esclavage d’Israël, le sang de l’agneau aspergé sur les linteaux des portes, rappelait la protection de Dieu sur les premiers-nés hébreux (Ex 12.24), et était le «signe » de l’alliance de Dieu avec son peuple. Dans ce sens Paul dit que « Christ, notre Pâque, a été immolé » (1 Co 5.7) L’Apocalypse emploie cette image 28 fois entre les ch 5 et 22, pour désigner le Christ caractérisé par son œuvre pour le salut du peuple (Ap 5.9), qu’Ésaïe 53 avait aussi prophétisée ainsi (Es 53.7). Cet Agneau divin a l’humilité, la patience, la douceur, l’innocence (1 Pi 1.19), que l’on prête à la jeune bête des sacrifices, et comme elle, il a été frappé « pour » l’humanité, = « à cause d’elle », « à sa place », et « en sa faveur » (Jn 1.29, 36 ; 1 Pi 1.19) en portant les péchés de l'humanité et les éliminant dans sa mort sur la croix.

Toutes ces qualités font de lui le seul qui puisse dévoiler les noms écrits sur le livre de vie, noms qu’il connaît dans sa prescience depuis la fondation du monde, et pour lesquels il a donné sa vie. Ces noms vont être révélés aux anges et aux anciens de la cour céleste, avant le retour de Christ en gloire. Scellés par l’Esprit (Ap 7) les 144000, derniers vivants portant le nom de Christ, pourront subsister dans les épreuves qui appelleront la terre à se repentir (= trompettes, ch 8-11).

Pour ouvrir le livre, il ne faut ni force, ni savoir, ni puissance armée, mais la dignité que confère le sacrifice de soi par amour ! Ce ne sont ni nos mérites personnels ou ecclésiaux, ni notre connaissance des Écritures, qui nous rendent dignes du royaume, c’est le sacrifice de Christ pour nous, accepté par la foi de tout notre cœur.

L’adorer (v 10), c’est le reconnaître comme Roi et Sauveur, et c’est le servir, en devenant «sacrificateur » (= prêtre purifié et sanctifié, Rom 12.1 ; 1 Pi 2.5,9 ; Ap 20.6) pour rendre témoignage par la louange, la prédication et une vie sanctifiée, de l’œuvre d’amour de l’Agneau qui ôte le péché du monde (Jean 1.29) et qui intercède pour les siens.

  • Le livre scellé de sept sceaux, écrit en dedans et en dehors (5.1-8)

Le mot principal de ce passage est le livre (7 x). Le livre a plusieurs caractéristiques : 

v 1 : il est écrit en dedans et en dehorsAgneau reçoit livre scellé.jpg

v 1 : il est scellé de 7 sceaux

v 3-4 : personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, n’est digne de l’ouvrir ni de le regarder (c’est-à-dire de le lire).

v 5-7 : seul l’Agneau immolé peut le prendre et l’ouvrir.

Que signifie ce livre ?

a) Écrit en dehors et en dedans : les tables de la loi, écrites du doigt même de Dieu, étaient elles aussi gravées des deux côtés, donc ineffaçables : Exode 32.15 : « Les tables étaient écrites des deux côtés, elles étaient écrites de l’un et l’autre côté. »

De même, les prescriptions de l’Éternel devaient être écrites à la fois dans le cœur (= à l’intérieur), et, comme un signe sur les mains et le front,(= à l’extérieur) : Deutéronome 11.18 : « Mettez dans votre cœur et dans votre âme ces paroles que je vous dis, vous les lierez comme un signe sur vos mains et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. » Ézéchiel (2.8-10) voit aussi un livre « écrit en dedans et en dehors » contenant « des lamentations, des plaintes et des gémissements ».

L’écriture sur les deux faces du rouleau ou de la table de pierre, est indélébile : on ne peut rien y ajouter, ni en retrancher. Ce que Dieu a écrit est vrai, inaltérable, indestructible. 

b) scellé de 7 sceaux : Dieu a donc fait alliance avec les élus, les a inscrits dans son livre, dès la fondation du monde, parce que dans son omniscience, il sait à l’avance qui sera sauvé et fera partie du royaume éternel. Pourquoi ce livre est-il scellé ? Pour répondre à cette question il nous est nécessaire de nous reporter à la coutume antique des contrats d’achat dont nous parle Jérémie 32.10-11 : « J’écrivis un contrat, que je cachetai, je pris des témoins, et je pesai l’argent dans une balance. Je pris ensuite le contrat d’achat, celui qui était cacheté, conformément à la loi et aux usages, et celui qui était ouvert. »

Ce texte est situé dans un contexte de transaction commerciale. Jérémie, à quelques mois de la chute de Jérusalem, conseille de se rendre aux Babyloniens. Mais pour adoucir ce message défaitiste, il achète un champ, pour montrer au peuple que l’espoir renaîtra. L’achat du champ se conclut par un contrat d’acquisition en deux exemplaires : l’un est scellé, signé par les deux parties et les témoins, l’autre reste ouvert, donc consultable à tout instant. Au fil du temps, cet exemplaire ouvert peut être altéré et modifié, tandis que l’exemplaire scellé servira de preuve de la véracité du contrat, en cas de contestation.

Or dans Apocalypse 5. 9 : « Tu as racheté, pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu...» il est aussi question d’un rachat par l’Agneau immolé. Alors qu’apparemment tout est perdu pour l’homme, Christ, Agneau de Dieu, rachète son droit à la vie, par son sang. On peut alors comprendre que ce contrat de rachat est écrit en deux exemplaires : un livre scellé qui correspond à la prescience de Dieu, et un livre ouvert où s’inscrivent les noms de ceux qui font alliance avec Dieu.

Dans le grand conflit qui oppose Satan et l’homme à Dieu, Dieu laisse l’homme libre de ses choix, libre de s’effacer du livre de vie ou de s’y maintenir. Lorsque le livre scellé des 7 sceaux sera ouvert, il apportera la preuve de la véracité ou du mensonge des écrits du livre ouvert de la vie des croyants. L’effacement du nom se fera au vu de notre vie et cet effacement ne peut se faire que dans un jugement, lorsque  le livre scellé de 7 sceaux s’ouvrira.

Comme nous venons de l’examiner, tous les symboles principaux de la scène décrite dans les chapitres 4 et 5, nous incitent à y voir une scène d’installation d’un jugement de Dieu sur le peuple qui se réclame du sacrifice de Jésus, « l’Agneau qui ôte le péché du monde ». L’ouverture se fera dans la séquence suivante, celle des sept sceaux.

« Le premier « ange » (Ap 14.7) « disait d’une voix forte : Craignez Dieu ... L’heure du jugement est venue » : ce message a été prêché plus particulièrement depuis la seconde moitié du 19ème siècle, lorsque les prophéties du livre de Daniel ont fait l’objet de recherches plus approfondies que jusqu’alors. À cette époque où le petit livre de Daniel fut « descellé », selon la prophétie de l’ange, « la connaissance augmenta »[3]. On interpréta la « purification du sanctuaire » comme l’accomplissement d’un jugement de la maison de Dieu, en préliminaire au retour de Christ[4]. Comme l’indique le temps du verbe dire à l’imparfait[5] , ce message continue à être valable pendant toute la durée du jugement, durant laquelle les hommes peuvent encore se repentir.

          À l’époque de la trilogie satanique qui réclame l’adoration de tous[6],  la proclamation spécifique du peuple messager, est d’éveiller l’attention de toute la terre sur le Dieu qui est en train de juger et qui est le Créateur. L’appel à « craindre » Dieu a souvent été mal compris, à cause de la peur évoquée en premier par ce mot. Les textes bibliques nombreux qui le mentionnent, donnent une autre valeur à ce mot : c’est plutôt le respect, l’attention portée à Dieu, qui est le commencement de la sagesse[7].

          Outre ce respect dû à Dieu, le message demande de lui « Donner gloire »[8]. Qu’est-ce que donner gloire à Dieu pour la venue de son jugement ? C’est reconnaître que ce jugement est nécessaire et s’en réjouir, car il rétablit l’autorité de Dieu et la vérité de son amour, qui ont été contestées par les impies et par Satan dès l’origine[9]. Ce jugement permet, de plus, de définir pour les êtres célestes, ceux que le retour de Jésus en gloire ressuscitera, afin de les faire entrer dans Royaume éternel.

    L’heure du jugement a été fixée par Dieu à un moment précis de l’histoire du monde. Il s’agit de l’évaluation générale de ceux qui se sont réclamés de leur foi en Jésus-Christ, et de ceux qui par leur comportement envers les plus petits, ont manifesté ou non, leur attachement à la justice, et leur amour du prochain[10]. Cette évaluation ou ce tri, doit se faire logiquement avant le retour de Christ qui s’accompagnera de la résurrection des élus, c’est-à-dire de ceux qui auront été jugés dignes du Royaume à cause de leur fidélité au Christ, consciente ou inconsciente.

Le message de l’ange d’Ap 14.7 annonce que l’heure de ce jugement est venue et non pas vient ou viendra : à l’époque où le message est proclamé, l’évaluation et la révélation du peuple de Dieu ont commencé »[11].                       

Questions pour une application dans la vie quotidienne 

  • Quel message d’espérance retirer de ce tableau d’installation du jugement spirituel commencé  par le Seigneur avant son retour ?
  • Quels symboles m’interpellent plus particulièrement ? Pourquoi ?
  • Comment ma vie confirme-t-elle mon alliance avec Dieu ?
  • Qu’est-ce qui me donne l’assurance que je ne serai pas effacé du Livre de Vie ?

 

Notes

[1] Le ciel dans le langage biblique représente le monde spirituel invisible aux yeux de la chair, quand il est en opposition à la terre, monde visible et concret. Voir 1 Cor 15.44-49, où céleste et spirituel sont synonymes, en opposition au terrestre et naturel.

[2] Pour de plus amples explications sur les 4 êtres vivants, voir d’E. Zuber « Le message d’espérance de l’Apocalypse »(www.bod.fr) pages 63-66, ou "La Bonne Nouvelle des Chérubins" (www.bod.fr)

[3] Dan 12.4

[4] Dan 8.14 ; 1 Pi 4.17

[5] L’imparfait marque une durée et/ou une répétition

[6] Ap 13.11-17

[7] Pr 15.33. Craindre : Ex 9.20.21 ;Ps 2.11 ; Ac 13.43 10.22 ; I Pi 1.17; Ap 11.18; 19.5

[8] Ps 29.1-2 : louer, rendre honneur, célébrer les perfections ; Dt 32.2: faire connaître l’Éternel ; Jos 7.19 : se repentir de son orgueil ; Luc 17.18 : remercier pour ses bienfaits ; Rm 14.11 : reconnaître que Dieu est souverain et source de tout bien

[9] Lév 10.3 ; 1Rois 3.16-28 : Le jugement de Salomon est une parabole vécue du jugement préliminaire au retour de Jésus.

[10]  Mat 25.31-46 : le jugement des nations

[11] « Message d’espérance de l’Apocalypse »   p 128-129