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12/04/2023

Étude n°3 Texte choisi par l'AET (UFB) La mission de répandre l’Évangile Éternel, Mat 28.16-20 (15 04 23)     

Étude n°3 Texte choisi par l'AET (UFB) La mission de répandre l’Évangile Éternel, Mat 28.16-20 (15 04 23)                                          

« Cet évangile du royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin. » Mat 24.14 

Observons

V 16 : Où se situe ce dernier discours de Jésus ? Comparer avec Mat 5.1 et 17.1, puis chercher ce que peut signifier cette localisation ?

V 17 : Quelle est la contradiction entre les deux verbes de cette phrase ? Se rapportent-ils aux seuls apôtres ? (Voir 1 Cor 15.6) Quel rapport y a-t-il entre foi et doute ?

V18 : Sur quelle affirmation Jésus fonde-t-il ses ordres de mission ? Quel message veut-il faire comprendre par là aux disciples ?

V 19-20a : Combien d’ordres Jésus donne-t-il, sachant qu’en grec les deux derniers verbes sont des participes (gérondif = en baptisant et en enseignant) ?

- Qu’implique le premier verbe de la part des disciples de tous les temps ?

- Quelle volonté de Dieu exprime le deuxième ordre ? (1 Tim 2.4 ; 2 Pie 3.9b)

Comment le texte à mémoriser (Mat 24.14) vient-il compléter et nuancer cet ordre de Jésus ?

- A qui est administré le baptême ? Qu’est-ce que signifie un baptême au nom de …?

Que représente chacune des trois expressions de l’Eternel pour le baptisé ? (Jean 3.5 ; Tite 3.5b ; 2 Cor 13.13)

- L’instruction religieuse précède-t-elle ou suit-elle le baptême, dans ce texte et dans les Actes des apôtres (2.38,41 ; 8.12 ; 16.33 ; 19.4-5) ? Quelle dimension cela donne-t-il au sens du baptême évangélique ? Quelle responsabilité cela confère-t-il à l’Église ? Comparer avec ce qui est de coutume dans nos actuelles communautés.

- L’obéissance aux commandements de Jésus est-elle une condition ou un fruit du baptême ?

- Que signifie « garder les commandements de Jésus » ? voir la parabole des deux maisons en Mat 7.24-28.

V 20b : Quelle promesse Jésus fait-il à ses disciples ? Pourquoi ? Quel lien existe entre ses ordres (v 19-20a) et ses promesses (v 18 et 20b) ? 

Comprenons

Matthieu termine son évangile non sur le récit de l’ascension de Jésus à Jérusalem, mais sur le dernier discours prononcé par Jésus en Galilée. Il leur avait fixé rendez-vous (Mat 28.7) dans le lieu où il avait commencé son ministère, là où il avait prêché le plus longtemps et avait sans doute le plus de disciples. De plus, Jésus retrouve ses disciples sur une montagne, un haut lieu d’adoration pour les peuples de cette époque. C’est sur une montagne qu’il leur avait donné les lois de son royaume (Mat 5-7. C’’est sur une autre montagne qu’il était apparu dans la gloire à ses trois disciples les plus proches. C’est encore sur une montagne qu’il leur donne leur ordre de mission. Il  parle ainsi avec l’autorité de Dieu, ce que comprennent aussitôt les onze disciples qui l’adorent !  Il n’y a plus de doute pour eux sur la divinité du ressuscité, mais pour la foule des autres disciples galiléens, qui ont dû être avertis par les onze du rendez-vous de Jésus, et qui sont peut-être témoins de la scène, cette apparition du ressuscité est un miracle si extraordinaire qu’ils doutent encore de sa réalité ; foi et doute se partagent leur cœur : le doute est la première étape du chemin de la foi, car il va stimuler la recherche pour mieux connaître la vérité et affermir ses convictions.

Jésus débute ses instructions par l’affirmation de son autorité divine : il n’est plus l’humble serviteur souffrant, mais par sa résurrection il a retrouvé son pouvoir divin et sa gloire éternelle (Phil 2 .8-10). Il est nécessaire de le faire comprendre aux disciples qu’il va envoyer porter la bonne nouvelle dans un  monde souvent hostile et réfractaire. Leur autorité et leur efficacité leur viendront de Jésus seul, qui par l’Esprit aplanira leurs sentiers.

L’ordre de mission se compose de deux actions : Aller, et faire des disciples.

Les disciples n’ont pas à attendre qu’on vienne vers eux  pour entendre la Parole de Dieu, ni à se renfermer dans leurs communautés pour vivre ensemble de bons moments dans l’adoration et la louange. Ils doivent sortir vers les autres, les chercher comme le Bon Berger, ce qui implique d’avoir de l’ouverture d’esprit, de côtoyer des personnes bien différentes d’eux et de parler leur langage, pour être entendus et compris.

L’ordre de faire des disciples de toutes les nations devait étonner les apôtres juifs, qui pensaient que le salut était réservé au seul peuple élu, comme on le constate au début des Actes des Apôtres. Les nations désignent tous les peuples non juifs qui ne croient pas en l’Éternel. Il est évident que Jésus ne prêche pas ici le salut universel ou la conversion de tous les peuples. Sa volonté est que tous aient l’occasion d’entendre l’appel de Dieu et de se déterminer pour ou contre lui. Il ne peut sauver personne contre son gré.  On pourrait traduire ce second ordre « Faites des disciples parmi toutes les nations ». En effet on ne devient disciple de Jésus que si on accepte d’être baptisé, c'est-à-dire de s’identifier à la mort et à la résurrection de Christ et d’obéir à ses enseignements. Il ne suffit pas d’entendre la Parole, il faut la mettre en pratique (Mat 7.24-27 ; Jac 1.23-25). Si le baptême marque la repentance et l’adhésion de la conscience et de l’esprit à la bonne nouvelle, l’église a le devoir d’enseigner le baptisé  pour que sa vie soit transformée et qu’il la conforme aux commandements de Jésus, résumés par lui en Mat 22.37-40 : Aimer Dieu et aimer son prochain  comme soi-même. Nous avons souvent l’habitude de ne baptiser qu’après avoir enseigné et avoir constaté le changement de conduite du catéchumène, comme si le baptême était un point d’arrivée dans le cheminement du croyant ! Or on peut constater que de nombreuses fois les disciples ont baptisé tout de suite le croyant qui avait professé sa foi en Jésus-Christ, l’accompagnant ensuite sur son chemin de foi en lui enseignant la Parole et en approfondissant sa compréhension des Ecritures pour la sanctification de sa vie par l’Esprit.

Le baptême au nom de Dieu, Père, Fils et Esprit n’est pas un simple plongeon purificateur comme le baptême de Jean (Act 19.3-4), mais le nom représentant la personne toute entière avec ses qualités et son caractère, le baptême au nom de Dieu engage Dieu et le baptisé dans une communion intime et vivante, dans une relation filiale, fraternelle et spirituelle, où le baptisé reconnaît l’Éternel comme son Père créateur, source et pourvoyeur de sa vie, Jésus le Fils comme son Sauveur, son frère et son ami, et l’Esprit comme son  Consolateur, son Inspirateur et son guide (Jean 16.13). Le baptême ouvre les « écluses des cieux » et donne accès à toutes les bénédictions que Dieu réserve à ses enfants. L’Esprit accordé pleinement le jour du baptême peut poursuivre son œuvre de régénération et de sanctification pour autant que le croyant reste ouvert à son influence, l’écoute lui parler à travers les Écritures et lui obéit de bon cœur en marchant selon les commandements d’amour de Jésus.

Pour apaiser l’angoisse que peuvent éprouver les disciples devant l’ampleur de la tâche à accomplir, et devant la solitude apparente qui les attend, puisque Jésus va rejoindre son Père dans le monde spirituel, invisible physiquement, le Seigneur leur laisse la merveilleuse promesse de sa présence indéfectible et immuable auprès d’eux : puisqu’il a tout pouvoir sur la terre comme au ciel, dans le monde visible  et dans le monde invisible, c’est lui qui permettra aux disciples d’annoncer partout la Bonne Nouvelle, avec courage, espérance et joie, même si les réponses à leur appel ne sont pas à la mesure de leurs efforts ! 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Qu’est-ce qui me retient de répondre à l’ordre de Jésus d’aller vers les autres pour leur faire connaître l’amour de Dieu pour eux ? Sur quoi ma foi doit-elle s’appuyer pour obéir à cet ordre ? Vers qui le Seigneur m’envoie-t-il aujourd’hui ?
  • Ai-je l’assurance de la présence de Jésus dans ma vie ? Sur quelles expériences puis-je conforter cette assurance ?
  • Comment honorer la profession de foi de mon baptême dans ma vie quotidienne ? A quoi m’engage de croire que Dieu est mon père, Jésus mon frère et l’Esprit mon guide ?
  • Comment poursuivre l’œuvre de sanctification de ma vie commencée à mon baptême ?

 

 

                                                                   

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