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25/06/2021

Étude n°1 Vivre dans la société 7j/7, Marc 6.30-32 (03 07 21)

 

Étude n°1 Vivre dans la société 7j/7, Marc 6.30-32 (03 07 21)

« Combien tes demeures sont chéries, Éternel des armées !...Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs ! » Ps 84.2, 11.bateau à rames 1.jpg

Observons

Le contexte

  • Qu’a ordonné Jésus à ses disciples, 6.7-13 ?
  • Quelle était leur mission, v 13 ?
  • Que s’est-il passé à la même époque ? v14-29
  • Que signifie cet événement pour Jésus ?

Le texte 

  • V 30 : Quel rapport de leur mission font les Douze ? Comment sont-ils appelés par Marc ? Que signifiait ce mot à l’époque ? 2 Cor 8.23.
  • V 31 : Quel souci Jésus prend-il de ses disciples ? Pourquoi ?
  • V 32 : Où se retirent-ils (Luc 9.10) ? Sur quoi ce verset insiste-t-il ? Quel enseignement en tirer pour aujourd’hui ?

 

Comprenons

Le contexte

Jésus a commencé à prêcher en Galilée (ch 1-5) en opérant plusieurs miracles de guérisons ou d’apaisement d’une tempête sur le lac (4.35-41). A Nazareth il a été rejeté par les siens sous prétexte qu’on connaissait ses origines humaines. Tout en parcourant les villages, Jésus enseignait les foules. Il avait décidé d’envoyer les douze disciples qu’il avait choisis pour faire partie de son cercle d’amis intimes, pour « prêcher la repentance » (6.12). Dans la même période, sa renommée attire l’attention d’Hérode sur lui, ce qui l’incite à la prudence car Hérode avait fait décapiter son précurseur, Jean-Baptiste, pour satisfaire la vengeance d’Hérodiade la belle- sœur adultère d’Hérode que le prophète avait fustigée (v 19). Jésus comprend alors que la disparition du prophète marque le début de son ministère en Judée et pas seulement en Galilée, ministère qui le conduira de même à la mort.

Le texte

Le récit de Marc reprend au retour de mission des Douze. Pour la première fois il les appelle les apôtres. A l’époque, l’apôtre ou « envoyé »,  était un homme de confiance qui portait les circulaires des chefs de synagogues, récoltait les offrandes pour les porter au Temple, encourageait les Juifs de la Diaspora. Paul appelle ainsi ceux qui avec Tite ont fait le tour des églises grecques pour rapporter à l’Église–mère éprouvée de Jérusalem, le fruit de leurs collectes (2 Cor 8.23) On connaît aussi l’apôtre de Philippes, Epaphrodite (Phi 2.25). Le nom d’apôtres accordé par Jésus aux Douze (Luc 6.13) leur fut par la suite réservé, en reconnaissance de leur autorité particulière due à leur envoi par Jésus pour porter la Bonne Nouvelle aux nations, et à leur intimité étroite avec Lui pendant les trois ans de son ministère (Act 1.21-22 ; 2.42 ; Eph 2.20 ; 3.5).

Revenus des villages, les Douze font leur rapport à leur Maître avec un certain enthousiasme, puisqu’ils racontent tout : « ce qu’ils ont fait et ce qu’ils ont enseigné ». Ils ont agi comme leur Maître, v 12-13, dans le but d’amener le plus de gens possible à suivre Jésus, et à entrer dans le Royaume. Actes et enseignements vont de pair car ils se complètent et s’explicitent les uns les autres (voir l’épitre de Jacques 2.14-18).

Jésus perçoit leur fatigue et leur besoin de repos aussi bien physique que spirituel. Leur mission a été exaltante certes, mais épuisante par le nombre de rencontres, les journées de voyage à pied, les actes extraordinaires de guérisons physiques ou spirituelles qu’ils ont pu opérer, l’activité incessante dans une foule qui ne leur donnait même pas le temps de se nourrir ! Jésus lui-même éprouve ce besoin de repos, harcelé par la foule qui attend de lui sans cesse davantage. Comment se concentrer sur son enseignement, sur le dialogue avec son Père Céleste dans la prière, quand autour de soi règnent sans cesse le bruit, l’agitation et les sollicitations les plus diverses ?

Jésus cherche un lieu désert, c’est-à-dire à l’écart de la foule. Il utilise la barque d’un de ses disciples, André ou Pierre, pour s’éloigner tranquillement de la côte et atteindre un endroit isolé, près d’une ville appelée Betsaïda-Junias (Luc 9.10 ; Marc 8.22) sur la côte nord-est du lac de Génézareth (ou Tibériade), beaucoup moins fréquentée que la Bétsaïda de l’ouest, entre Capernaüm et Tibériade. Mais le lac est relativement petit et la foule a vite fait de repérer la barque et sa direction, et de le rejoindre par voie de terre à son débarquement, (v 33) !

Matthieu (14.13) semble ajouter une autre raison pour ce retrait : Jésus en se mettant à l’écart, juste après qu’Hérode l’ait remarqué, désirait peut-être échapper à son attention dangereuse pour sa mission. Il voulait aussi, après avoir compris ce que la mort de Jean-Baptiste signifiait pour lui, profiter du calme et de la solitude du lieu pour méditer à la suite de sa mission comme le récit de Marc peut le suggérer dans les chapitres suivants : devait-il privilégier la tradition des Pharisiens, et le peuple d’Israël au détriment de l’intériorité spirituelle et du salut des nations païennes (ch 7) ? Qui serait-il lui-même : un messie terrestre, prophète, guérisseur et roi pourvoyeur des besoins alimentaires des nécessiteux, ou le Fils de Dieu, le Christ qui donnerait sa vie et ressusciterait pour le pardon et la vie éternelle des pécheurs (8.27-31 ; 9.9, 31 ; 10.33) ? C’est dans le repos physique, le silence et la prière que Jésus et ses disciples espéraient « regonfler leurs batteries », se ressourcer, et recevoir de l’Esprit le discernement de ce que Dieu attendait d’eux.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment dans le rythme effréné de nos journées trouver le lieu et le temps de nous mettre à l’écart pour prier et méditer ?
  • Comment dans nos églises créer une atmosphère de recueillement et des moments de silence pour permettre la prière de chacun dans le calme ?
  • Comment être auprès des autres, des facteurs de paix et de repos ?
  • Quel message privilégions-nous et faisons-nous passer dans nos paroles et nos actes ?
  • Dans notre évangélisation, de quels actes accompagnons-nous ou illustrons-nous nos enseignements ?

 

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