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22/09/2017

Étude n°14 : Se glorifier de la croix, Gal 6.11-18 (30 09 17)

Étude n°14 : Se glorifier de la croix, Gal 6.11-18 (30 09 17)

« Je ne me glorifierai de rien d’autre que de la croix de Jésus-Christ, par qui le monde a été crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde » Gal 16.14

(Crucifié et Ressuscité, abbatiale de Goudargues, Gard )Crucifié Ressuscité.jpg

Observons

Le contexte : Marcher selon l’Esprit c’est pratiquer le Bien, dans l’humilité, la douceur, et l’amour de la loi de Christ.

Le texte conclut toute l’épître.

11-13 : les Galates judaïsants cherchent à fuir les persécutions que subissent les chrétiens, et à se glorifier du retour au légalisme de ces derniers.

14-15 : le chrétien ne peut se glorifier que de la croix de Jésus-Christ, qui fait de lui une nouvelle créature.

16-18 : Bénédiction sur l’Israël de Dieu qui vit selon les principes de l’Évangile.

 

Comprenons

Dans ces quelques versets de conclusion, Paul fait remarquer son affection pour les Galates : il leur écrit une longue lettre de sa main, au lieu de faire appel à un secrétaire. Ou bien, il a écrit lui-même cette lettre en « gros caractères », malgré sans doute un handicap des yeux, ou pour souligner l’importance de son message.

Il résume ensuite la teneur de sa lettre, en dénonçant l’intérêt personnel poursuivi par les judaïsants qui  ont troublé les chrétiens de Galatie en enseignant le retour à la loi juive et à la circoncision (v 12-13): ce sont des vaniteux attachés à leur image de marque et tirant gloire du retour au légalisme qu’ils ont prêché, des pleutres qui ne veulent pas être persécutés comme le sont les chrétiens à l’époque par les Juifs ; ce sont des hypocrites car ils n’observent pas eux-mêmes toute la loi (Jac 2.10-11).

Au centre du passage, Paul répète sa profession de foi en opposition à sa critique des légalistes. La croix du Christ, scandale pour les Juifs et folie pour les Grecs, est toujours la cause de persécutions tant elle est contraire aux valeurs du monde. Affaiblir ou occulter cette doctrine de la croix est aujourd’hui encore le moyen le plus sûr d’échapper au rejet par le monde (v 12).

Les judaïsants s’attachent à une pratique extérieure de la loi, représentée par la circoncision charnelle, et tirent orgueil d’avoir réussi à amener certains Galates à la pratiquer, au lieu de les amener à Christ et à une vie guidée par l’Esprit. Nous avons là une condamnation claire de ce que nous appelons aujourd’hui le prosélytisme : l’évangélisation chrétienne n’est pas un recrutement pour une dénomination chrétienne, mais une proclamation de l’acte salvateur de Jésus-Christ sur la croix. Par son renoncement à sa propre volonté et aux valeurs du monde, le chrétien s’identifie à Jésus et devient une nouvelle créature pour qui l’apparence extérieure des pratiques religieuses ou morales, les désirs égoïstes et orgueilleux de son vieil homme n’importent plus au regard de la grâce offerte par Dieu à la croix. Celle-ci lui signifie son pardon, le remplit de paix et de miséricorde pour les autres, l’intègre à l’Israël de Dieu qui est constitué de ceux qui portent son Nom, et remportent par sa grâce la victoire de la foi, devenant la vraie descendance d’Abraham.

La croix est pour le monde objet de mépris et de honte, mais devient pour Paul et pour tout chrétien sujet de joie et de fierté (v 14, 17). En effet les souffrances subies à cause du nom de Jésus (2 Co 11.24-31), ou les morts et résurrections spirituelles vécues par les croyants dans leur être intérieur (Phi 3.10-11), leur permettent de ressembler de plus en plus à Jésus (2 Co 3.18).

Paul fait appel au respect, à la confiance et à l’amour de ses lecteurs à cause de ses « stigmates » de Christ qu’il porte en son corps : cela peut être compris comme les cicatrices physiques et morales que lui ont laissées les souffrances subies dans son ministère au service de la justification par la foi en la grâce (2 Co 4.10 ; Phi 3.7-8 ; Col 1.24). La volte-face des Galates rajouterait une blessure personnelle à ces souffrances.

La bénédiction finale est celle d’un apôtre confiant en l’œuvre de grâce de Jésus-Christ dans l’esprit ou l’être intérieur de ses frères en la foi.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Comment ma vie manifeste-t-elle, proclame-t-elle la croix de Jésus-Christ ?

-       Par quelles morts et résurrections suis-je devenu une nouvelle créature ?

-       Quelle est ma fierté de chrétien ? En quoi ma réponse est-elle différente de la fierté de Paul ?

-       Que nous manque-t-il à mon église et à moi-même pour vivre en témoins de Jésus-Christ ?

-       En ces derniers jours de l'été 2017, en quoi avons-nous besoin du pardon de Dieu et de l’assistance de son Esprit pour ressembler à Jésus et faire partie du véritable Israël de Dieu ?