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05/02/2016

Étude n°7 Enseignements de Jésus et grande controverse, Mat 11.25-30 (13 02 16)

Étude n°7 : Enseignements de Jésus et grande controverse, Mat 11.25-30 (13 02 16)

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos, Prenez mon joug sur vous… » Mat 11.28-29ajoug de boeufs 3.jpg

Observons

 

-       Par quelle expression de temps est introduit le passage ? Comparer avec 12.1 ; 14.1. Quel lien cela établit-il avec le paragraphe précédent, v 20-24 ?

-       A qui s’adresse Jésus dans sa prière, v 25-26 ? Quelles qualités attribue-t-il à Dieu ?

-       Quelle double opposition établit-il dans le verset 25 ? Que désigne l’expression « ces choses » ? Qui sont qualifiés de sages et intelligents, et d’enfants ?

-       Quelle raison Jésus donne-t-il à sa louange ? Pourquoi est-ce un sujet de joie pour lui ?

-       A partir du v 27, à qui s’adresse vraisemblablement Jésus ? Jean 3.34-35 ; 13.3 ; 16.15.

-       Que représente le « tout » ou « toutes choses » du début du verset ? Comparer avec Mat 28.18. La coordination « et » est très imprécise en grec. Elle équivaut à nos deux points ( :), ou à « c’est-à-dire ».

-       Que signifie le verbe « connaître » dans la Bible ? Que révèle-t-il sur la relation entre Père et Fils ? En rapprochant la fin des versets 25 et 27, quelle identité et quelle volonté se donne Jésus ?

-       Comment Jésus considère-t-il les « enfants » dans son appel du v 28 ?

-       Faut-il l’entendre moralement et/ou spirituellement ? De quelle charge parle Jésus ?

-       Quel mot est répété trois fois entre les v 28 et 30 ? Que représente-t-il traditionnellement ? Dans quel paradoxe Jésus l’emploie-t-il (v 30) ? Quel autre sens peut-on donner à l’image ? Pourquoi est-il doux et léger avec Jésus ?

-       Comment éprouver le repos avec Jésus ? v 29

Comprenons

Devant l’incrédulité des villes où il a prêché et accompli des miracles, Jésus leur adresse des reproches sévères, mais remplis de compassion pour elles, à cause du sort qu’elles se sont choisi par leur endurcissement ; le jugement révèlera leur aveuglement spirituel plus grand que celui des cités païennes de Tyr, Sidon et Sodome.

L’expression temporelle très vague « En ce temps-là » n’indique pas chez Matthieu un enchaînement chronologique entre les faits, mais plutôt une association d’idées ou un rapprochement de pensées du personnage principal. Jésus a dénoncé l’incrédulité des Juifs contemporains, leur refus de reconnaître en lui la révélation de Dieu, par orgueil et prétention de sagesse, et il se tourne vers Celui qui est à la fois un Père aimant et le Seigneur de la Création pour lui adresser une louange ; paradoxalement, ce ne sont pas ceux qui se croient sages et intelligents parce qu’ils ont la connaissance des Écritures, les lois, les promesses, etc. (Rom 9.4), qui reçoivent et comprennent la révélation par Jésus des mystères de Dieu, mais ceux qui comme des enfants, sont curieux et désireux d’apprendre, humbles devant leur maître Jésus, en qui ils sont prêts à reconnaître le Fils de Dieu. Jésus remercie son Père (v 26), pour son amour et sa bienveillance envers des hommes simples, qu’Il désire sauver de toute éternité  (1 Tim 2.4 ; Mat 25.34 ; Rom 8.29 ; Eph 1.4).

Se tournant ensuite vers ses disciples, hommes simples,  il leur révèle son identité  divine : le Père ne se révèle qu’à travers le Fils auquel Il a « délégué » sa souveraineté sur toutes choses, aussi bien les vérités spirituelles que les réalités terrestres : n’a-t-il pas prouvé par ses miracles (11.5) sa maîtrise des lois naturelles, n’a-t-il pas annoncé le jugement des endurcis de son époque plus sévère que celui des païens d’autrefois ? (v 20-24).

Par la répétition du verbe connaître (= avoir une relation intime avec quelqu’un), en inversant les sujets, Jésus manifeste la relation qui lie Père et Fils, et fait d’eux une seule et même divinité se révélant différemment dans le temps, les actes et les circonstances (Jean 10.30), avec la même volonté de partager amour et paix avec ceux qui l’acceptent.

L’appel de Jésus à venir à Lui, s’adresse à ceux qui cherchaient le salut par leurs œuvres comme le leur imposaient les « sages » et « intelligents » Pharisiens, et qui étaient chargés par la culpabilité que ces derniers leur rappelaient sans cesse (Mat 23.4,13). Seul Christ peut les délivrer de ce poids car auprès de lui se trouvent le pardon qui soulage la conscience, et l’amour qui apaise le cœur. Il est possible bien sûr d’entendre cet appel comme s’adressant aux fatigués et chargés dans leur vie terrestre, matérielle, physique, sociale ou morale et affective, tant il est vrai que la détresse spirituelle accentue le malaise physique.

Porter un joug évoque en premier aujourd’hui la contrainte, la charge que représente cette pièce de bois posée sur le cou des bêtes de somme pour les faire avancer ensemble ; et Jésus semble au début utiliser dans ce sens : « Chargez-vous de mon joug ». D’où le paradoxe quand il affirme que ce joug est doux, le fardeau léger. Mais on oublie qu’un joug liait deux bêtes qui grâce à lui marchaient d’un même pas, dans la même direction. Là on saisit mieux la pensée de Jésus : celui qui se met sous le même joug que lui doux et humble de cœur, qui se charge de la même croix (Mat 16.24), qui comme lui abandonne son Ego et son orgueil (Phil 2.5-8), va recevoir de lui douceur et humilité pour apprendre de lui à marcher ensemble vers le Royaume, en écoutant « ses instructions », c’est-à-dire en suivant ses enseignements.

Au lieu de l’agitation intérieure causée par le sentiment de culpabilité et la recherche incessante de la perfection morale, celui qui partage sa vie avec Christ, qui lui confie ses peines et ses douleurs, trouve la sérénité, la joie, l’amour, fruits de l’Esprit qui lui donne le repos spirituel et le réconfort affectif de sa présence.

Le texte se conclut sur la même note qu’au début qu’on pourrait paraphraser ainsi : « Devenez comme des enfants, humbles et désireux de me connaître, et vous trouverez à mon contact doux et aimant, le repos et le soutien de ma présence à vos côtés, en toutes circonstances. »

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       A quelles occasions, nous sommes-nous prétendus « sages et intelligents » en tant qu’adventistes ? Comment et sur quels plans redevenir des « enfants » ?

-       Qu’est Jésus pour moi : un maître à penser et à agir ? un exemple à suivre ? Celui qui révèle le Père ? Celui qui marche, lié à moi sous le joug de sa croix, pour m’apprendre les lois de vie de son royaume ?

-       De  quoi mon cœur est-il encore chargé et fatigué ? Que je puisse entendre cet appel à venir à Jésus pour être soulagé !