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20/11/2015

Étude n°9, Le joug de Jérémie, Jér 27.12-18 (28 11 15)

Étude n°9, Le joug de Jérémie, Jér 27.12-18 (28 11 15)

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive »Luc 9.23.

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Le contexte (1-11) :

-       A qui s’adresse la prophétie de Jérémie ? Quel geste emploie-t-il pour accompagner son message ? A qui s’oppose-t-il ?

Le texte  (12-18) :

-       Devant qui Jérémie répète-t-il le geste et les paroles prophétiques ? Qu’ont d’offensant ces paroles pour le roi et le peuple d’Israël ? Quelle alternative est proposée par les faux prophètes (12-15) ?

-        (16-18) A quel sujet Jérémie répète-t-il pour la 3ème fois de ne pas écouter les faux prophètes ? Quel est le désir profond de Dieu pour le temple et Jérusalem (v 17) ? Quel rôle devraient jouer les prophètes de Juda ?

La conclusion (19-22)

-       Que promet l’Éternel, malgré les exils successifs que subiront le peuple et les objets sacrés ?

 

Comprenons

Au début du règne de Jojakim (609 av JC), quoi de plus interpellant que de voir le prophète  Jérémie avec des jougs sur le cou ! Il voulait illustrer ainsi le joug de la servitude en exil qui attendait les peuples voisins et le royaume de Juda.

Jérémie a répété son geste onze ans plus tard  en 598, lorsque après la déportation du roi Jojakin, Nebucadnetsar a placé sur le trône de Juda, le dernier roi, frère de Jojakim, Sedécias (alias Mattania, 2 Rois 24.17) (Nebucadnetsar  sous Jojakim, avait une 1ère fois fait le siège de Jérusalem et déporté quelques jeunes nobles dont Daniel, en 606 (Dn 1.1 ; 2 Rois 24.10);  une 2ème déportation en 597 exile, avec Ezéchiel et le roi Jojakin, des artisans, des guerriers et des sacrificateurs (2 Rois 24.12-17) ;  à la 3ème déportation et à la destruction du temple en 586 av JC sous Sédécias ne restent plus à Jérusalem que des pauvres et Jérémie !. A chaque exil, des objets du temple avaient été emportés à Babylone pour servir dans les temples païens. Les Israélites restés  à Jérusalem espéraient  toujours les voir rapatrier, et se plaisaient à écouter les prophéties rassurantes que multipliaient des prophètes autoproclamés.

Le message de Jérémie n’en paraissait que plus insupportable : son joug sur le cou annonçait l’esclavage, et ses paroles invitaient à se soumettre à l’ennemi. Jérémie en fut accusé de trahison, mais c’est ce qui sauva sa vie, car le roi babylonien en eut connaissance. Pour Juda, il était impensable que la vie du peuple dépende d’une soumission à ce roi considéré comme l’incarnation du mal. Pourtant Dieu le lui conseillait, pour éviter à son peuple la vengeance destructrice du roi sur ceux qui lui résistaient. La rébellion vouait  les objets du temple à la profanation et à la destruction. Le peuple ne comprit pas les intentions de Dieu et courut à sa perte par orgueil national. En désespoir de cause, Dieu lui promit de les faire revenir « le jour où il les chercherait » (v 22). Ce fut l’espoir qui soutint les exilés jusqu’à leur retour à Jérusalem en 537 av JC.

Jésus transforma l’image du joug en celle de la croix, comme symbole de la soumission à sa loi d’amour (Mat 11.29-30), qui exige l’abandon (= crucifixion) de son Ego pour se tourner vers les autres (Luc 9.23).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Nous sommes à la fin des temps dans une situation comparable à celle de la fin de Jérusalem. Comment distinguer la voix de Dieu parmi toutes les voix humaines qui tentent de nous rassurer par de faux espoirs d’amélioration et de progrès ? Faut-il pour autant nous laisser entrainer dans la morosité ou le désespoir ambiants ? Quelle espérance avons-nous et comment la partager autour de nous ?

-       Sous quel joug craignons-nous de tomber, en mettant en avant cette parole prophétique « Sortez de Babylone, mon peuple » (Ap 18.4) ? Comment concilier cette parole avec celles de Jérémie 27.11,17 ? Qu’y a-t-il à revoir dans nos relations avec les autres chrétiens ?

-       Que nous propose Dieu pour garder notre vie éternelle ?

08:00 Publié dans Jérémie | Lien permanent | Commentaires (1)