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03/07/2015

Etude n°2 Abraham, premier missionnaire, Genèse 14.17-24 (11 07 15)

Etude n°2 Abraham, premier missionnaire, Genèse 14.17-24 (11 07 15)

 

« Ainsi, Abraham crut à Dieu, et cela lui fut compté comme justice. Reconnaissez-le donc, ceux qui ont la foi sont fils d’Abraham. Aussi l’Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi. »Galates 3.6-8

(Abraham reçoit pain et vin de la main de Melchisedek)abraham_melchisedek.jpg

Observons

Le contexte

Abram et Lot s’étaient séparés après le choix de Lot d’habiter Sodome. Or cette ville a été attaquée et pillée par une coalition de rois du nord. Par solidarité familiale, Abram part au secours de Lot et réussit avec ses serviteurs armés, et trois alliés, à reprendre le butin et la population, enlevés par les rois du nord. Il rentre vainqueur vers Sodome.

Le texte :

a)    v 17 : retour d’Abram vainqueur de la coalition du roi de Sodome

b)    v 18-20 : Interposition de Melchisédek à qui Abram remet la dîme de tout

b’) v 21-23 : Refus par Abram de la proposition du roi de Sodome

a’) v 24 : Abram sert ses alliés.

 

Au centre de tout le texte (v 18-23), donc au point le plus important dans la pensée hébraïque, on trouve deux dialogues : un premier entre Melchisedek et Abraham qui reçoit la bénédiction du Dieu Très-Haut , puis suit en contraste, un autre dialogue entre  le roi de Sodome et Abraham ; enfin la mention des deux partis en guerre (17a et 24) encadre le texte.

 

Comprenons

Ce texte fait apparaître pour la première fois dans la Bible la prise en compte par l’homme de la Seigneurie de Dieu sur ses ressources et illustre la mise en pratique par Abraham de la promesse d’être en bénédiction pour toutes les nations (12.2-3)

 

Au retour du vainqueur qui possède maintenant tous ses biens, le roi de Sodome, sorti du bitume où il s’était enfoncé (symbole de sa déroute guerrière complète, et de son état spirituel, païen englué dans l’abîme ténébreux) vient chercher à sauver son titre de roi en récupérant sinon ses biens, du moins ses sujets, sans lesquels il n’a plus de royauté ! A l’opposé Melchisédek (dont le nom signifie : roi de justice, et qui est roi de Salem = paix, Hb 7.2), manifeste la présence incarnée du Dieu  Très-Haut dont il est le sacrificateur, au moment où Abram est placé devant un choix important : prendre les richesses cédées par le roi de Sodome, ou reconnaître sa dépendance de Dieu. Melchisédek ne demande rien, mais offre la bénédiction de Dieu et le partage du pain et du vin (symboles prophétiques du repas de la Cène, donc du sacrifice de Christ pour sauver l’homme pécheur). Ce geste, signe d’accueil, de communion, de relation et de partage, est aussi un acte pour rassasier, désaltérer, soutenir la vie. Les bénédictions prononcées par Melchisédek concernent d’abord Abram à qui est rappelé la Seigneurie de Dieu sur le ciel et la terre : le Dieu Créateur est donc le maître qui bénit (= veut du bien à) Abram. Celui-ci peut ainsi comprendre à qui il doit la victoire qu’il vient de remporter. Ensuite la seconde bénédiction explicite clairement cette pensée.  Par  trois fois, Dieu est appelé Très-Haut pour bien marquer la supériorité de sa majesté et de sa royauté universelle.

Abram réalise l’abondance  des bénédictions divines ; et c’est dans ce sens qu’on peut interpréter la promesse de Mal 3.10 : discerner la main de Dieu derrière tout ce que nous recevons, remplit le cœur de reconnaissance, de confiance et d’adoration. Abram manifeste aussitôt sa reconnaissance à Dieu et sa dépendance totale du Dieu propriétaire de l’univers, de sa propre vie et de ses biens, en remettant à Melchisédek, son représentant terrestre, la dîme de toutes ses ressources. Abram applique ici la devise reprise bien plus tard par Jeanne d’Arc : « Messire Dieu premier servi !»

Une fois Dieu mis à la première place, les hommes vont régler leurs affaires.

Le roi de Sodome se fait autoritaire et tentateur : « Donne-moi en premier ceux qui me rendront mon pouvoir de roi, et prends les biens matériels pour toi ». On peut voir en lui le symbole de l’attitude et des prétentions de Satan, qui cherche toujours à dominer les hommes et à les tenter par l‘argent. Face à cette tentation, Abram confirme par un serment solennel son choix de ne dépendre que de Dieu. Il prêche au roi de Sodome la bonne nouvelle d’une autre façon de vivre, dans la confiance totale au Dieu suprême,  jusque dans les moindres détails de sa vie matérielle (v 23). Ainsi en est-il de la remise de la dîme qui manifeste aux yeux du monde une autre vision de la vie. A la dîme rendue à Dieu, Abraham va ajouter les offrandes aux autres.

En effet, respectueux de ses propres troupes, et loyal envers ses alliés, même s’ils ne partagent pas sa foi, Abram va prélever sur le butin ce qui revient de droit à chacun. Quelle fierté, quel désintéressement et quelle tolérance il manifeste ainsi ! Sa relation avec Dieu lui permet de repousser avec assurance et générosité la tentation de s’approprier l’honneur, le pouvoir et la richesse que pouvait lui procurer sa victoire, et de penser à ceux qui l’entourent. Par son attitude de liberté vis-à-vis des biens matériels, il témoigne de son appartenance totale à un Dieu en qui il reconnaît le maître de sa vie. Par sa générosité envers ses proches, il témoigne aussi de l’amour inconditionnel de Dieu pour tout un chacun, et devient ainsi le premier missionnaire de la Bible.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-       Ma relation avec Dieu m’a-t-elle rendu lucide sur les bénédictions reçues et à recevoir de la part de Dieu ? Comment cela influence-t-il mon regard sur mes ressources, et ma façon de rendre la dîme et faire des offrandes ?

 

-       Dieu est-il le Seigneur premier servi dans l’établissement de mon budget familial et ecclésial ? Dans quel état d’esprit est-ce que je le sers sur ce plan financier : par devoir d’obéissance, par défi pour éprouver la fidélité de Dieu à ses promesses, par marchandage (si je donne, Dieu en tiendra compte pour me donner en retour), par reconnaissance et confiance, par amour pour Lui et pour les autres ?

 

-       Ce texte m’a-t-il fait comprendre l’enjeu spirituel et le témoignage à Dieu que comporte la pratique de la dîme et des offrandes, dans un monde dominé par le dieu Argent ?

 

-       Comment, à l’exemple d’Abraham, témoigner de ma foi autour de moi, et être en bénédiction pour les autres dans mon comportement, mes paroles et mes gestes ?

08:00 Publié dans Missions | Lien permanent | Commentaires (1)