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20/07/2012

Etude n°4 : Joie et reconnaissance, 1 The 1.1-10 (28 07 12)

« Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, et faisons mention de vous dans nos prières. Nous nous souvenons sans cesse, devant Dieu notre Père, de l’œuvre de votre foi, du travail de votre amour, et de la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ. » 1 The 1.2-3

(Illustration : Remparts de Thessalonique)Thessalonique remparts.jpg

Observons

- Relevez l’alternance entre les pronoms « nous » et « vous » et les répétitions qui désignent les personnes de la Trinité.

- Par quels mots sont complétés les trois éléments fondamentaux du christianisme ?

Structure du passage :

V 1 : Salutation apostolique

a) v 2-5 : actions de grâces au souvenir de l’élection des Thessaloniciens

b) v 6-8 : actions de grâces pour l’exemple de foi agissante des Thessaloniciens

a’) v 9-10 : actions de grâces pour la conversion des Thessaloniciens.

 

Comprenons

Dans la première partie (ch 1-3) de la première lettre écrite par Paul, depuis Corinthe, en 52-53 ap JC, l’apôtre exprime toute la joie que l’Église de Thessalonique lui apporte : après seulement trois semaines de prédication intense dans cette ville, une communauté forte dans la foi, l’amour et l’espérance a vu le jour dans les souffrances de la persécution  (Ac 17). Dans ce premier chapitre, Paul rappelle tous les sujets de remerciements qu’il peut adresser à Dieu à propos de cette église, la seconde fondée en Europe.

V 1 : La salutation de grâce (charis) et de paix (schalom), qui allie les vœux grecs et juifs, associe les deux compagnons de Paul qui avaient participé à l’évangélisation de la ville. Dès cette salutation, Paul reconnaît que l’Église de Thessalonique est fondée en Dieu le Père et en Jésus-Christ le Seigneur.  Il dira plus tard qu’il  "n’y a pas d’autre fondement que Jésus-Christ crucifié" (1 Co 2.2). La raison d’être de la communauté chrétienne, c’est sa communion dans la foi au Créateur et au Sauveur auquel elle se soumet et obéit comme à son Roi.

a) v 2-5 : Paul se réjouit de « l’élection » que les Thessaloniciens ont confirmée par leur attitude. Ils avaient bien saisi le message de l’Evangile, la grâce de Dieu qui les a « choisis », et que Paul leur avait présentée avec conviction et avec la puissance de l’Esprit Saint. Cette puissance a agi en même temps dans sa prédication convaincante et dans le cœur des auditeurs, qu’elle a persuadé, transformé et réjoui.

Les Thessaloniciens ont répondu à leur élection en mettant en pratique les trois grâces divines que Paul considère comme essentielles à la vie chrétienne : la foi, l’amour et foi amour et espérance.jpgl’espérance. (1Cor 13.13 ; Col 1.4-5 ; Héb 6.10-12). Pour que ces grâces ne restent pas théoriques, Paul les accompagne d’une réalité pratique : la foi doit se prouver par des œuvres concrètes. Jacques affirmera la même chose en déclarant : « A quoi bon dire qu’on a la foi, si l’on n’a pas les œuvres ?...Par mes œuvres je te montrerai ma foi…car la foi sans les œuvres est morte ! »(Jac 2.14). On ne peut pas parler de sa foi en Dieu sans agir en conséquence et manifester dans une vie soumise et confiante que le Créateur est le Seigneur de sa vie. Curieusement Paul lie l’amour à un travail, une peine (c’est le même mot à l’origine). L’amour n’est pas seulement un sentiment ou une émotion fugitive, il implique un dévouement et un don de soi volontaire et fidèle à l’autre, qui réclame un renoncement (parfois pénible !) à son égoïsme naturel. Enfin l’espérance en Jésus-Christ se prouve dans les difficultés de la vie, par la constance de l’attente sereine et active du retour de Jésus-Christ.

b) v 6-8 : Paul se réjouit ensuite de la leçon que les Thessaloniciens ont su tirer de l’exemple qu’il leur a montré. Il a lui-même imité le Seigneur en mettant les dons reçus de l’Esprit au service de son entourage, au service de la propagation de la Bonne Nouvelle, de sorte que la Macédoine et la Grèce ont pu connaître le Sauveur. L’apôtre ne se pose pas avec vanité en exemple (v 6) puisqu’il se réfère au Seigneur, le modèle par excellence d’un ministère d’évangélisation rempli de la joie de l’Esprit malgré les persécutions..

c) v 9-10 Enfin, avec émotion, Paul rappelle à ses lecteurs leur conversion et les principes de la foi chrétienne à laquelle ils ont adhéré : foi en un Dieu Vivant et vrai qui implique la mise à son service et l’abandon des idoles mortes et fausses ; foi au Fils ressuscité qui délivre du jugement à venir (Jean 3.18) ; foi au retour de Jésus, qui était très vive à la fin du premier siècle dans l’Église apostolique.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Comment se manifestent concrètement ma confiance en Dieu, mon amour pour lui et les autres, et mon espérance en son retour ?

-          Comment entretenir la joie dans mon cœur, au milieu des tribulations de l’existence ? Quels sujets de joie et de reconnaissance puis-je mentionner dans mes prières ?

-          Quelles idoles dois-je encore abandonner ?

-          La puissance de l’Esprit me pousse-t-elle à témoigner de ma foi en un Dieu Vivant et Vrai ? Sinon, comment me laisser saisir par elle ?

13/07/2012

Etude n°3 : Thessalonique au temps de Paul : 2 Thes 3.6-18 (21 07 12)

«  Bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous afin de gagner le plus grand nombre. » 1 Cor 9.19

Observons

-          Quel mot répété trois fois qualifie la situation de l’église de Thessalonique ? Quel sens lui donne Paul ?

-          Quel comportement de Paul doivent imiter les Thessaloniciens ?

-          Quelle attitude préconise-t-il envers les désobéissants à sa lettre ?

 

Plan du passage : tanneurs Vitrail bourges 13è.jpg

6-15 : recommandations de Paul :

a) éviter le « désordre » (6)

b) imiter Paul (7-9)

c) travailler pour gagner son pain (10-12) (illustration : Tanneurs de peaux Bourges 13è : Paul était fabricant de tentes de peaux)

d) faire le bien et avertir celui qui n’écoute pas (13-15)

16-18 : Salutations et signature de Paul

 

Comprenons

Ce passage termine la seconde lettre de Paul à l’église de Thessalonique. Il l’écrivit sans doute peu après la première, à la fin de son séjour à Corinthe, pour préciser certains points au sujet du retour de Christ. Il semble que les Thessaloniciens n’aient pas été apaisés et que certains d’entre eux prennent prétexte de l’imminence du retour de Jésus pour cesser toute activité et vivre aux crochets des autres : le mot « désordre » est l’équivalent pour Paul du « désoeuvrement ». Au lieu de gagner leur pain, ces fauteurs de troubles passent leur temps en vaines discussions et supputations oiseuses. Un jeu de mots en grec donne au second verbe « travailler »  au v 11, grâce à l’ajout d’un préfixe, le sens de « s’occuper de choses inutiles, faire des recherches curieuses », traduit ici par « s’agiter ». Au lieu de remplir leur vocation de témoins de l’Evangile par une vie paisible, active et pleine de considération pour les autres, ces gens exaltés par la perspective d’un retour imminent du Christ, abandonnent leurs activités professionnelles et se lancent dans des spéculations vaines, sans doute sur les dates ou les signes des temps, ou l’identité de l’Antichrist dont Paul vient de parler. Cette attitude a trop souvent été répétée au cours des siècles, et jusqu’à à notre époque qualifiée de « derniers jours ».

En contraste avec ce désoeuvrement et cette curiosité vaine, Paul recommande avec insistance d’imiter son exemple : à Thessalonique, il n’a cessé de prêcher en travaillant de ses mains jusque tard dans la nuit, pour subvenir à ses besoins matériels, sans être à la charge de personne. Il rappelle à l’appui un proverbe juif plein de bon sens (v 10), qui fustige le désoeuvrement volontaire. Aux yeux de Paul c’est un comportement égoïste et à courte vue, qui nuit à la vie de l’église. Il avait lui-même choisi de travailler alors qu’il aurait eu le droit selon l’ordre de Jésus (Luc 10.7 ; 1 Cor 9.14, 18 ; 1 Thes 2.9), d’être entretenu par la communauté suscitée par sa prédication. Mais il a préféré se « faire le serviteur de tous » et ne pas peser financièrement sur des nouveaux convertis par ailleurs persécutés.

 Nous voyons ici le premier exemple de discipline ecclésiastique : celui qui refuse d’écouter (traduit par obéir) les recommandations de Paul, et continue à vivre dans le désoeuvrement et l’exaltation, à la charge des autres, doit non seulement être repris, mais éloigné de la communauté, pour qu’il n’y sème plus le trouble. Cette mesure a pour but de lui « faire honte » de façon à l’amener à la repentance. Paul n’en fait pas un reniement de la fraternité, car la censure se fait sans haine, et avec le désir ardent de la conversion du pécheur.

Les salutations de Paul manifestent son vœu de paix et de grâce pour les destinataires de sa lettre. L’alliance de la salutation juive « schalom » (= paix) et de la grecque « Charis » (= grâce) sera la caractéristique constante de ses lettres. Paul espère favoriser la paix en authentifiant sa signature « de sa main », afin que disparaissent les troubles causés par une autre lettre prétendument de lui (2.2).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 -          Comment notre église locale témoigne-t-elle de son attente du retour de Christ ? Est-ce une préoccupation fébrile, inquiète, exaltée, ardente et active ? Ou bien est-elle vécue dans l’indifférence et l’indolence ? Comment honorer notre nom « d’adventistes » ?

-          Quelles relations entretenons-nous avec les frères et sœurs sous censure, radiés ou simplement d’avis contraire ? Comment garder des sentiments fraternels à leur égard ?

-          Comment individuellement et collectivement soutenons-nous ceux qui exercent le ministère de pasteur et d’évangéliste ?