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08/01/2016

Étude n°3 Rébellion globale et patriarches, Gen 6.5-14, 17-19 (16 01 16)

Étude n°3 Rébellion globale et patriarches, Gen 6.5-14, 17-19 (16 01 16)

« Voici, je suis moi-même avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce territoire, car je ne t’abandonnerai pas avant d’avoir accompli ce que je te dis »

Gen 28.15 (la colombe du déluge, G. Doré 20è)Déluge la colombe.jpg

 

Observons

-       A quel moment de l’histoire humaine selon la Bible, se situe ce passage ?

-       Quel état de l’humanité se présente à l’Eternel, v 5 ? Quels sentiments en éprouve-t-il, et quelle décision prend-il ? Qui échappe à ce jugement ? Qui est-il, 5.29, 32 ?

-       Comment Dieu voit-il cet homme, v 8-9 ?

-       Quel mot est répété 3 fois dans les v 11-12 ? Que signifie-t-il ? Comparer avec le v 5.

-       A qui s’adresse Dieu ? Pourquoi ? voir Amos 3.7.

-       Quelle décision lui annonce-t-il, v13, 17 ? En opposition, que dénote de la part de Dieu les ordres donnés à Noé, v 14-16 ?

-       Quel mot apparaît ici pour la première fois, v 18 ? Quelle situation implique-t-il ?

Qui est concerné, v 18-19 ? Quel en est le but ? v 19

 

 

Comprenons

Deux généalogies précèdent le récit du déluge, pour séparer la descendance de Caïn sorti de la présence de l’Eternel (4.16), de celle de Seth qui invoque l’Eternel (4.26)

Le chapitre 6 révèle les conséquences du choix de vie de ces deux descendances, pour l’humanité entière.

Dans la première partie du récit du déluge, trois thèmes s'entremêlent tout en progressant :

1) Dieu constate avec affliction la méchanceté de la terre (6.5, 7, 11-12), puis « décide » la destruction (v 7, 13), enfin annonce par quel moyen : un déluge d'eau (6.17 ; 7.4).

2) Dieu reconnaît Noé juste (6.9, 7.1), indique un moyen de salut, l'arche (6. 14-16) et l'alliance (6.18), enfin ordonne la participation active de Noé (6.14 : Fais-toi ; v 19 : tu feras entrer ; v 21 : prends de tous les aliments ; 7.1 : Entre dans l'arche).

3) Noé obéit en toutes choses : 6.9 : il marchait avec Dieu ; 6.22 et 7.5 : il agit en tous points comme Dieu lui avait ordonné.

 

Les anthropomorphismes pour parler de Dieu sont nombreux. Toutes ces expressions de sentiments typiquement humains attribués à Dieu (regrets, affliction, repentir, désir de destruction), indiquent que Dieu est vivant, tout proche, s'intéresse aux hommes, et éprouve des sentiments, au contraire des idoles païennes.

 

Dieu juge et condamne la terre (6.5-7.5) :

Plusieurs questions se posent : Pourquoi Dieu n'a-t-il pas agi plus tôt pour empêcher le mal de se développer sur la terre ? Pourquoi n'a-t-il pas sauvé les gens avant qu'ils en arrivent à de tels excès de méchanceté ? N'est-il pas tout-puissant ? Comment peut-il vouloir détruire sa création ? Le déluge est-il son œuvre ou la conséquence indirecte de l’œuvre des hommes ?

Dieu a donné tout le temps de la construction : 120 ans (6.3) pour que le peuple interroge Noé et entende son appel à revenir à lui. Noé est appelé le « prédicateur de la justice » (2 Pi 2.5), car Dieu a une patience infinie pour sauver tous ceux qui le veulent (2 Pi 3.9). Mais comme il est un Dieu Saint et juste, le spectacle de sa création emplie de méchanceté et se détruisant elle-même, lui est insupportable et réclame de lui une intervention…pour sauver ce qui peut encore l’être ! L’apôtre Pierre l’a bien compris lorsqu’il parle de la fin des temps en la comparant à ce « début des temps » (1 Pi 3.20 ; 2 Pi 3.5-7, 9) :

Nous sommes ici en plein dans le débat de la toute-puissance de Dieu et de la liberté de l'homme, de l'amour de Dieu qui sauve, et de sa justice qui ne laisse pas le mal impuni. Sachant que Dieu est amour (1 Jn 4. 8) comme Jésus nous l’a révélé, nous ne pouvons pas lire littéralement les expressions de l’AT qui présentent une volonté de Dieu destructrice des hommes. C’était une manière de concevoir Dieu issue de la méconnaissance de son caractère et de la nécessité de le présenter comme le seul Dieu, maître de l’univers, dans un contexte polythéiste : tout émanait de Lui et tout était dirigé par Lui. Dans cet événement du déluge, dont toutes les cultures se sont fait l’écho, l’affliction de l’Eternel traduit la blessure d’amour que provoque en lui la corruption du genre humain dans sa grande majorité, il ne peut le laisser courir à sa perte et à sa propre destruction sans sauver ceux qui continuent à l’invoquer, et restent intègres et justes, Noé et sa famille. De même dans l’Apocalypse, Jean voit les serviteurs de Dieu scellés de l’Esprit pour subsister debout devant lui, alors que les autres hommes se cachent de terreur devant Lui (Ap 6.16-7.3).

La coupure d'avec Dieu conduit les hommes à des actions horribles, au temps de Noé comme à notre époque. Le texte de Mat 24.37-39 décrit ce que nous pouvons observer : les gens s'occupent uniquement de leurs affaires matérielles, et ne s'intéressent pas à la présence de Dieu. Ils se coupent eux-mêmes de la source de la vie qui est en Dieu, et par là se détruisent eux-mêmes, ( Ap 11.18c). Nous pouvons mieux le comprendre à notre époque, où les hommes ont acquis la puissance atomique de « détruire la terre », et de l’abimer écologiquement !

Le cœur de Noé, celui qui « marchait avec Dieu », comme le nôtre, et comme la création toute entière, soupire après l'arrêt des atrocités qui se commettent sur les créatures de la terre (Romains 8.19-22). Désigné par Dieu à la création comme le maître de la terre qu’il devait gérer selon les lois divines, l’homme a perdu cette domination bénéfique et a livré l’univers entier à la puissance maléfique de Satan. Celui-ci, en utilisant les lois physiques de la terre pour la destruction de la création, et en soumettant les esprits et les cœurs des hommes à sa volonté maléfique, tente d’entraîner loin de Dieu le plus grand nombre possible d’hommes (2 Cor 4.4 ; 1 Pi 5.8).

Par le récit du déluge, le Seigneur a révélé qu'un jour il stoppera l'emprise du mal sur la terre. Mais avant de condamner, il appelle et appelle encore l'homme à revenir à lui. Ensuite il donne le moyen de salut : une alliance avec lui et une arche, symbole du don de son Fils Jésus pour le salut du monde (Jean 3.16). Entrer dans l'arche, c'est accepter l'alliance avec Dieu (6.18),  c'est  s'en remettre avec confiance en sa grâce. Une alliance implique l’union de deux forces pour lutter contre une force adverse. Le conflit entre Dieu et Satan se reporte sur la terre à travers l’homme : ce dernier a le choix de s’allier avec l’Un ou l’autre, comme en Eden. Mais parce qu'il aime sa créature, Dieu renonce à sa toute-puissance et lui donne la liberté de dire non à son alliance ! L'homme peut connaître l'amour de Dieu et recevoir la force de se détourner du mal pour bien agir. Mais il doit choisir et c'est ce qui fait sa dignité, sa responsabilité de créature « à l'image de Dieu ». Ce choix a toujours existé, du temps de Noé comme de notre temps.

Le jugement de Dieu n'est que le constat de ce choix personnel : Dieu juge (= il condamne) le mal qui mène ceux qui s'entêtent à le pratiquer, jusqu'à l’autodestruction. Mais en même temps il juge (= il libère) et sauve ceux qui amorcent le moindre petit mouvement vers lui. En sauvant les huit personnes du déluge. Dieu donnait la chance de le connaître à l'humanité qui sortirait d'elles (donc, à nous aussi)

La justice et l'intégrité de Noé venaient de ce qu'il marchait avec Dieu (6.9). C'est Dieu et non les hommes, qui le déclare juste devant lui (7.1) Sa relation avec le Seigneur se révélait par une conduite différente de celle de ses contemporains : au lieu de se soucier uniquement des choses matérielles, il se préoccupait de la volonté de son Dieu (Rom 12.2). Cette marche se caractérisait par l'obéissance volontaire et confiante aux ordres de Dieu. Son attitude, et ses paroles interpellaient les consciences et œuvraient avec Dieu pour les amener à lui. Si dans ce monde pervers, Noé a su établir une relation avec Dieu et maintenir sa communion avec lui, la porte était aussi ouverte aux autres, comme elle l'est pour nous.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       A quoi peut-on distinguer que nous marchons avec Dieu ?

-       Devant l’état spirituel et moral de notre monde, comment réagissons-nous ? Quels sentiments nourrissons-nous ? Quelles actions entreprenons-nous ?

-       Notre alliance avec Dieu est-elle un refuge protecteur ou une arme offensive dans notre lutte intérieure avec Satan ?

-       A qui ou à quoi obéissons-nous lorsque nous prenons des décisions de vie ?

01/01/2016

Etude n°2 : Crise en Eden, Genèse 3.1-7 (09 O1 16)

Étude n°2 : Crise en Éden, Genèse 3.1-7 (09 01 16)

« Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui écraseras le talon. » Gen 3.15

 

Observons

 

Le second récit de la  création, concernant surtout l’humain, commence en Genèse 2.4b et ne se termine pas avant la fin du chapitre 3. Il est donc indispensable, de prendre un peu de recul  pour voir le contenu d’ensemble.

L’écrivain biblique n’a pas écrit ce texte au hasard. Il a pris la peine de donner à son récit une structure élaborée qui permet d’en faire ressortir l’essentiel.

La méthode dite inductive permet de repérer cette structure  en observant les mots et expressions qui se répètent. Ces expressions répétitives font ici apparaître une structure concentrique, dans laquelle les expressions des extrémités se font écho de part et d’autre d’un axe central constitué par Genèse 3.9.

Voici, présentée sous la forme d’un tableau général, cette structure ; nous indiquons en bleu le passage étudié cette semaine :

 

A.  2.4-17 :    l’homme dans le jardin

a. 2. 7,8 :        dans le jardin, l’homme

b. 2.15 :     l’homme doit cultiver et garder le jardin

c. 2.16,17 :    il peut manger de tous les arbres sauf de celui de la connaissance du bien et du mal.

     B.2.18-25 :    des relations agréables

     a. 2.18 :          l’homme a besoin d’un vis à vis

     b. 2.20 :          il donne des noms aux animaux

     c. 2.23 :          la femme est tirée de l’homme

     d. 2.25 :          ils sont nus sans honte

          C. 3.1a :    Dieu et le serpent

          a. 3.1a :     le serpent créé par Dieu

          b. 3.1a :     le plus rusé des animaux

          c. 3.1a :     le serpent parle à la femme

              D. 3.1b-6 :     Dieu accusé

              a. 3.1b :     vous ne devez manger aucun fruit ?

              b. 3.2,3 :    vous ne devez pas en manger de peur d’en mourir

              c. 3.4,5a : vous verrez les choses telles qu'elles sont

              d. 3.5b :     vous serez comme Dieu

              e. 3.6 :       elle en prit et en mangea, puis en donna à son mari.

                   E. 3.7,8 :        l’attitude de l’homme

                   a. 3.7 :       ils se rendirent compte qu’ils étaient nus

                   b. 3.8a :     ils entendirent le Seigneur se promener

                   c. 3.8b :     ils se cachèrent

                        X . 3.9 :      Le Seigneur appelle l’homme : Où es-tu ?

                   E’. 3.10 :   l’attitude de l’homme

                   b’. 3.10a : je t’ai entendu

                   a’. 3.10b : j’ai eu peur car je suis nu

                   c’. 310c :   et je me suis caché

              D’. 3.11-13 : l’homme responsable

              a’. 3.11 :         avez-vous mangé du fruit défendu ?

              b’. 3.12 :         c’est la femme

              c’. 3.13a :       pourquoi as-tu fait cela ?

              d’. 3.13b :      le serpent m’a séduite

              e’. 3.13c :       j’ai mangé

          C’. 3.14,15 : Dieu maudit le serpent

          a’. 3.14 :         Dieu maudit

          b’. 3.14 :         le plus méprisé des animaux

          c’. 3.15 :         le serpent sera vaincu par la postérité de la femme

     B’. 3.16-21 : des relations endommagées

     a’. 3.16 :         l’homme dominera sur sa femme

     b’. 3.17,18 :   l’homme tirera sa subsistance du sol

     c’. 3.20 :    l’homme donne un nom à sa femme

     d’. 3.21 :    ils n’ont plus honte car Dieu les habille

A’. 3.22-24 : l’homme hors du jardin

c’. 3.22 :    l’homme ne peut plus manger de l’arbre de vie

b’. 3.23 :    il doit cultiver le sol hors du jardin

a’. 3.24 :    il ne peut plus rester dans le jardin.

 

Comprenons  

Le 3e chapitre de la Genèse est aussi important que les deux premiers pour comprendre la situation actuelle de l’homme et de la création par rapport à Dieu. Il permet de saisir le plan de Dieu qui veut sortir  l’être humain de la catastrophe provoquée  par son choix désastreux de  vivre à sa guise, sans tenir compte de Lui.

1. La structure générale fait apparaître que l’axe autour duquel tout le récit est construit est l’intervention de Dieu auprès de l’homme.

Cette intervention n’est pas agressive : Dieu appelle, et il est présenté non seulement avec son titre Dieu, mais avec son nom propre : L’Éternel (le tétragramme YHVH).

Les paroles qu’il prononce ne sont ni des accusations, ni des reproches, ni une condamnation, mais une question. Pédagogiquement, c’est à l’homme de se situer, de dire à Dieu où il est, et où il en est dans sa relation avec lui-même, avec la femme, avec la nature que Dieu a faites pour lui, et avec Dieu, son créateur.

  2. Tout ce qui est avant l’axe, décrit la situation initiale jusqu’à l’acte commis par l’homme et à ses premières conséquences indépendantes de toute intervention de Dieu.

La situation initiale comporte des risques indiqués par l’ordre de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, et par la présence du serpent, qui va se révéler instrument de séduction.

 3. Tout ce qui est après l’axe, montre la situation finale compte tenu de l’intervention de Dieu. Cette situation est marquée par un certain nombre de conséquences liées à la désobéissance de l’homme

        

Notre texte : Gen 3.1-7 

La séduction faisant appel essentiellement aux sens et à la sensibilité, le séducteur va s’attaquer à celui des deux êtres humains où ces sens sont les plus développés, la femme (= le féminin de l'humanité),  par rapport aux facultés de raisonnement logique, et de maîtrise de soi que l’on attribue plutôt à l’homme (le masculin de l'humanité. Masculin et féminin cohabitent en tout être humain en diverses proportions).

V 1 : Le serpent (médium et symbole de Satan, Ap 12.9), avant de séduire cherche à semer le doute sur la parole de Dieu dans l’esprit d’Eve.

V 2-3 : Les ajouts ou transformations de la parole de Dieu apportés par  Eve (le fruit, ne pas toucher), montrent combien l’interprétation de la Parole de Dieu dépend de l’esprit auquel on se soumet pour interpréter : cherche-t-on à être guidé et éclairé par Dieu, ou par sa propre intelligence ou par ses sentiments, ou par un esprit de critique ?

Si on n’y cherche pas une relation intime avec Dieu, la lecture et l’étude de la Bible seront vaines, ou influencées par d’autres esprits que l’Esprit Saint. Eve en écoutant le serpent s’est déjà mise sous son influence et le montre tout de suite par son ajout à la parole divine.

Mettre en doute la parole de Dieu (1) ouvre la porte à toutes les convoitises. Celles des yeux et de la chair (1 Jean 2.16) se manifestent (6a) dans le désir d’Eve de posséder ce que symbolise pour elle le fruit de l’arbre défendu : l’immortalité (4) et le discernement personnel du bien et du mal, qui sont les privilèges de Dieu (5). Satan a su éveiller en elle l’aspiration à sortir de sa condition dépendante de Dieu, et à conquérir le pouvoir divin de décider ce qui est bien ou mal.  Or les promesses de Satan se révèlent totalement fallacieuses : leurs yeux s’ouvrent* non pas sur le monde spirituel des dieux, mais sur leur situation de dénuement total de créatures sans Dieu !

 Nous retrouvons quotidiennement les facettes de cet « orgueil de la vie », lorsque sans même nous en rendre compte, et souvent avec les meilleures intentions du monde, nous nous mettons à la place de Dieu. Déterminer qui est sauvé ou pas, décider de la vie de ses proches ou de l’Église selon sa propre volonté, chercher à briller aux yeux des hommes, ou à grimper dans les hiérarchies pour exercer un pouvoir sur les autres, toutes ces attitudes reproduisent le péché de nos premiers parents. Il les rendit mortels, et les conduisit à cacher leur faiblesse devant Dieu et les autres par des moyens de fortune précaires (7). Ainsi en est-il de nos efforts pour donner le change et faire croire à une capacité personnelle de nous sortir des impasses dans lesquelles nous nous enfonçons par notre insoumission à Dieu.

 *Cette expression dans la Bible s’applique toujours aux « voyants », prophètes de Dieu ou devins, qui ont accès au monde invisible (voir 2 Rois 6.16-17).

 

Zabou Arbres en Eden.jpg

                                          Illustration de Zabou : Adam et Eve séduits par le serpent

 

V 4-5 : Les paroles du serpent présentent les 7 dogmes de l’humanisme spirituel qu’a repris  la philosophie du Nouvel-Age, et qui se sont infiltrés dans la pensée contemporaine. Ils ont comme objectif subtil et masqué de séparer l’homme de Dieu, et de faire de l’homme un rival de Dieu en lui faisant croire à son indépendance, son pouvoir et son intelligence.(Etude du regretté pasteur Marcel Fernandez)

 "1- Vous serez comme des dieux : c’est le refus du statut de créature dépendante de Dieu, et l’aspiration à l’auto-adoration.

 2- Vous ne mourrez pas : c’est la croyance en l’immortalité naturelle, que l’on retrouve dans toutes les religions, et qui conduit à la foi en la réincarnation, ou à une vie de "l'âme" après la mort.

 3- Vos yeux s’ouvriront : dans la Bible cette expression s’emploie pour la prise de connaissance du monde occulte, donc inaccessible au profane, au non-initié.

Eve va croire que Dieu la condamne à la naïveté, à avoir les yeux fermés sur ces pouvoirs de l’esprit, sur cette intelligence de l’infini et de l’au-delà.

 4- Vous connaîtrez le bien et le mal : chacun sera capable de déterminer ce qui est son bien ou son mal : c’est le relativisme moral, où l’homme n’a de compte à rendre à personne d’autre que lui-même.

 5- Dieu a-t-il réellement dit ...: le doute est  semé sur la révélation divine, qui prend moins d’importance que la communication de l’esprit humain avec les forces surnaturelles.

 6- Dieu sait que ...: Dieu est présenté comme un Dieu d’obscurantisme, un Dieu qui veut garder jalousement son savoir, qui interdit à l’homme la connaissance, l’ouverture d’esprit.

 7- Un fruit précieux pour ouvrir l’intelligence : la recherche du développement du cerveau par l’énergie cosmique (symbolisée par cet arbre) avec laquelle on entre en contact grâce à la méditation, est l’idée-clé de la philosophie humaniste spirituelle initiée par le Nouvel-Age. Elle s’introduit aussi dans l’Eglise, lorsqu’on ne perçoit pas toute la subtilité des propositions sataniques, dont le but est de séparer de Dieu."

 

V 6 : La tentation d’Eve reprend les trois convoitises dont parle l’apôtre Jean (1 Jean 2.16) : convoitise des yeux, convoitise de la chair et orgueil de la vie.

La tentation d’Adam est un peu différente : il devait choisir entre écouter Dieu et perdre sa femme, ou écouter sa femme, perdre Dieu et se perdre tous les deux. Il préféra la seconde solution, ce qui fait dire que le péché d’Adam avait une connotation sexuelle. Il préféra sa femme à Dieu. Mais en aucun cas, nous ne pouvons prétendre que le péché de nos parents fut l’acte sexuel ! Celui-ci était voulu et béni par Dieu, pour le bonheur de l’être humain et le peuplement de la terre, et même pour symboliser l’union que Dieu voulait vivre avec la créature à son image !

 Comment Dieu agit-il face à l’échec de son plan de vie pour l’homme ? Les versets suivants nous montrent toute sa mansuétude et sa sollicitude, pour accompagner l'humain dans sa situation de pécheur et lui promettre un avenir possible avec Lui[1].

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Sur quels points ai-je déjà mis en doute la Parole de Dieu ? Pourquoi ? Comment ai-je résolu ce doute ?

- A quelles séductions de Satan suis-je le plus sensible ? Comment y résister ?

- La question de Dieu m'invite à faire le point sur ma situation spirituelle et ma relation avec Dieu et les autres. Où en sommes-nous aussi dans l'église sur ces plans ? Que reflètent nos relations interpersonnelles ?



[1] Voir "L'Arbre de vie" de E. Zuber (Ed Vie et santé)