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01/07/2016

Étude n°2 Restauration de la création : Romains 8.18-25 (09 07 16)

Étude n°2 Restauration de la création : Romains 8.18-25 (09 07 16)

 

« « La création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu…pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu » Rom 8.19,21arbre mort.png

 

Observons

Le contexte

  • Quelle est l’œuvre de Christ en ceux qui acceptent d’être conduits arbre printemps.jpgpar l’Esprit Saint (v 9-11) ?
  • Que deviennent-ils ? v 12-17a
  • Par quoi faut-il passer pour cela ? v 17b

Le texte : v 18-25

  • Sur quel mot se fait le lien entre ce nouveau développement et le précédent ?
  • Quels sont les sujets des verbes de ce passage ? Relevez les répétitions, et délimitez les deux parties de l’argumentation.
  • Que mettent-elles en opposition ?
  • Dans chaque partie quelle est l’idée placée au centre pour être mise en valeur ?
  • Comment peut-on comprendre les expressions : « la révélation des fils de Dieu », « la liberté glorieuse des enfants de Dieu », « la rédemption de nos corps » (v 19, 21, 23) ?
  • Qu’implique l’attente du salut  (v 24-25) ?

Comprenons

Le contexte :

Le début du chapitre 8 révèle la libération par Christ de ceux qui, devenus enfants de Dieu, ne sont plus soumis à la servitude du péché mais sont conduits par l’Esprit (v 14).

Le texte :

L’observation des sujets : la création (v 19-22), nous (v 23-25), délimite deux grandes parties, qui développent l’estimation de la situation, exposée par Paul (« Je » dans le verset de l’introduction v18).

Ces deux parties parallèles entre la création (répétée 4 fois) et Nous (répété 7 fois), exposent l’opposition entre, d’un côté les souffrances et les soupirs inconscients de l’une ou conscients des autres, tous étant soumis à la vanité et à la servitude de la mort (19, 21,22, 23), et de l’autre côté l’aspiration ardente, l’espérance (répétée 4 fois, plus deux fois le verbe) persévérante de ceux qui attendent la plénitude glorieuse du salut et de la vie éternelle (19b, 21b, 23b, 24-25), sous l’effet de l’Esprit (23).

Au centre de chaque partie se trouvent respectivement : l’espérance de la création d’être libérée (21a), et l’attente de l’adoption et de la rédemption des fils de Dieu (23c).

La création entière, personnifiée par Paul qui lui attribue ainsi des sentiments humains, participe aux souffrances des enfants de Dieu ; ces dernières sont dues à la tension entre ce qui dans leur être reste « charnel », soumis à la mort, et ce qui spirituellement est déjà régénéré et a commencé la vie éternelle.

 Que sont les souffrances du temps présent dont parle Paul, éprouvées par toutes les créatures, même celles qui sont devenues enfants de Dieu ? Paul en donne l’origine : la création qui était bonne, (Paul ne le met aucunement en doute) a été soumise à la corruption et à la mort, contre son gré, à cause d’Adam, dont elle est solidaire (v 20). Adam, créature à qui la gérance de la création avait été confiée par Dieu, a perdu son administration en se soumettant lui-même à l’Adversaire de Dieu. Il a ainsi soumis le monde à la servitude des forces du mal (Ge 3).

Sans savoir pourquoi elle souffre, la création semble pourtant espérer et attendre une libération de la mort : elle l’exprime dans les forces de vie et de guérison à l’œuvre dans la nature physique, et dans les aspirations au changement de condition des êtres humains (Ecc 3.11). Seuls ceux qui ont reçu l’Esprit (Rm 8.23) ont conscience de ce qu’ils vivent, de ce qu’ils attendent, et de qui l’attendre.

Qui sont ces fils de Dieu ?  « Nous » qui savons (22), qui avons les prémices de l’Esprit (23), (cela suppose que nous l’aurons en plénitude un jour), qui avons été par Christ sauvés (24) sous-entendu de la mort spirituelle et éternelle, et qui attendons avec persévérance (25) notre révélation (19), c’est-à-dire notre reconnaissance par tous comme enfants de Dieu, notre réhabilitation, la libération totale et glorieuse de notre être (21, 23). Cela peut aussi signifier que la création attend ardemment notre témoignage d’enfants de Dieu dans sa gestion. N’y aurait-il pas ici une invitation pressante à manifester notre foi par des attitudes écologiques ? L’Apocalypse avec les quatre premières trompettes (8.1-13) aborde la destruction de notre environnement, comme signe du proche retour de Christ appelant à ne pas y participer et à revenir à Dieu !

Par notre condition de créature, nous participons aux souffrances de ce monde, au combat entre les forces de mort et les forces de vie qui nous habitent et nous entourent. Mais par notre condition de fils de Dieu, nous vivons dans l’assurance que Jésus a vaincu la mort pour nous et nous fera participer à sa gloire à son retour.

L’attente de ce moment ne se fait pas dans la passivité et la résignation, mais dans l’espérance active d’une vie conduite par l’Esprit (v 13), d’une vie de fils et de filles libérés de la culpabilité, de la crainte de la mort (8.1,15), une vie qui enfante le fruit de l’Esprit, amour, paix, joie, etc…(Gal 5.22), non seulement dans les relations humaines mais aussi dans les actions en faveur de la vie environnementale. Notre attente, dans l’assurance de son amour éternel (35-39), est ainsi tendue vers ce moment du glorieux retour de Christ où les hommes comme la création trouveront une restauration complète du projet initial de Dieu.spirale céleste.jpg

Nier la création bonne, puis tombée dans la servitude du mal à cause de l’homme, c’est refuser l’espérance d’un renouvellement de toutes choses, c’est rejeter la nécessité d’une intervention extérieure à l’homme pour mettre fin aux souffrances et à la mort. C’est aussi refuser sa responsabilité personnelle dans l’orientation de sa vie et dans les conséquences de ses choix sur l’environnement ; c’est accepter la fatalité du destin et de la mort ; c’est refuser l’œuvre salvatrice de Christ, et faire de lui un sage exemplaire, sans pouvoir de salut, ni de retour pour changer le monde.

La fin du ch 8, assure le croyant déchiré et impatient de la venue du Christ, que l’Esprit le soutient (v 26) et que l’amour de Dieu ne l’abandonne jamais (28-39).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Ai-je conscience d’être solidaire de mon environnement et responsable d’une part de ses souffrances ? Comment puis-je contribuer à alléger ses souffrances et à donner l’espérance d’une régénération totale ?

 - Comment moi-même ai-je résolu ce problème existentiel de ma condition de mortel solidaire de la création, mais ayant déjà commencé par l’Esprit Saint, la vie éternelle ?

- Par quoi ma vie témoigne-t-elle de la libération du péché, et de l’espérance des enfants de Dieu ? A quoi me poussent la servitude et la crainte des créatures sans espérance ni conscience de l’amour de Dieu ?